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Jeu de rôle basé sur les règles inventées par J.K. Rowling dans l'univers de Harry Potter.


 
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 O'Scheffer au Japon

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2 participants
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Mareva Coolwater
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Mareva Coolwater


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MessageSujet: O'Scheffer au Japon   O'Scheffer au Japon Icon_minitimeMer 3 Fév - 14:17:14

HJ: Ah ouais, ça veut jouer les rebelles ?
J'espère que vous avez passé des bonnes vacances de Noël parce que les prochaines seront sucrées.
J'espère que vous relèverez le défi.


DJ:

- Rosemont, vieux débris, j'ai puni deux petits c…


"Trop agressif"


- Rosemont, mon chou, deux trolls de cette école...


"Trop... personnel"

- Sacripant! Comment s'adresser à un vieil anglais et en obtenir ce qu'on veut sans passer par la torture? marmonnait Mareva qui se tenait debout devant la porte du bureau du directeur de Poudlard depuis dix minutes. Sa main était prête à frapper, suspendue à quelques centimètres du bois mais elle ne frappait pas.

- Un simple "Professeur Rosemont, j'ai pris la liberté de punir deux de vos charmantes têtes blondes et il m'a semblé qu'une semaine à l'école du Triple K leur serait une expérience salutaire." Qu'en pensez-vous madame la Ministre?


Mareva se retourna d'un mouvement brusque, la baguette déjà pointé sur le nez de l'opportun. Juste un réflexe. Elle sourit. C'était le vieux débris... enfin, mon chou, heu, Rosemont.

Elle baissa sa baguette lentement, sans quitter du regard le directeur qui lui souriait d'un sourire charmant. Il passa devant elle en chantonnant un petit air que Mareva reconnu être l'hymne d'une équipe de Quidditch française, ouvrit la porte de son bureau et l'invita à y entrer d'un geste amène.

* * *

4 janvier 2010, une lettre portant le sceau du Ministère de la Magie est apporté par un hibou royal au pelage noir pétrole.

Citation :
"Madame, Monsieur,

Suite à un acte d'indiscipline manifeste durant un cours exceptionnel que je dispensais à Poudlard récemment et dont je n'oserais pas vous donner les détails mais que je serais bien curieuse d'entendre votre fille, Toni Scheffer, vous en faire le récit, j'ai personnellement décidé d'une punition adéquate.

Avec l'accord du Pr Rosemont, directeur de Poudlard, votre fille, Toni Scheffer, et son complice, Jörgen O'Brian, sont convoqués du lundi 8 au dimanche 14 février 2010 à l'école du Triple K au Japon pour un stage intensif de discipline.

Départ 7h30 du matin au ministère, retour le 14 février à 19h00.

En cas d'absence à ce rendez-vous la contrevenante se verra contrainte de passer devant le conseil disciplinaire des mineurs du Magenmagot pour refus d'obtempérer à une sommation directe d'un membre du ministère de la magie.

Les frais pour le logement et la nourriture seront pris en charge par Poudlard.

Mon secrétaire vous contactera prochainement pour vous fournir les détails du voyage.

Veuillez agréer etc....

Mareva Coolwater
Ministre de la Magie"

* * *

Citation :
"Madame, Monsieur,

Suite à un acte d'indiscipline manifeste durant un cours exceptionnel que je dispensais à Poudlard récemment et dont je n'oserais pas vous donner les détails mais que je serais bien curieuse d'entendre votre fils, Jörgen O'Brian, vous en faire le récit, j'ai personnellement décidé d'une punition adéquate.

Avec l'accord du Pr Rosemont, directeur de Poudlard, votre fils, Jörgen O'Brian, et sa complice, Toni Scheffer, sont convoqués du lundi 8 au dimanche 14 février 2010 à l'école du Triple K au Japon pour un stage intensif de discipline.

Départ 7h30 du matin au ministère, retour le 14 février à 19h00.

En cas d'absence à ce rendez-vous le contrevenant se verra contraint de passer devant le conseil disciplinaire du Magenmagot pour refus d'obtempérer à une sommation directe d'un membre du ministère de la magie.

Les frais pour le logement et la nourriture seront pris en charge par Poudlard.

Mon secrétaire vous contactera prochainement pour vous fournir les détails du voyage.

Veuillez agréer etc....

Mareva Coolwater
Ministre de la Magie"


* * *

"Non, je ne remettrai pas en question la punition."
"Ah bon, demanda Mareva avec scepticisme, vous ne...?"
"Non. Je trouve la punition exemplaire."
"Vous trouvez?"
"Entendez-moi bien. Ces écarts de conduite sont de leur âge... les fugues en tapis volant, dépasser le couvre-feu pour aller se baigner dans le lac, s'embrasser en cours... et encore, ce n'est peut-être que le haut de l'iceberg. Cependant, je crois qu'il serait bénéfique pour eux de s'éloigner un temps de Poudlard... J'aimerais qu'ils voient comment l'éducation est dispensée ailleurs, qu'ils rencontrent d'autres élèves, pratiquent d'autres matières et qu'ils reviennent en se souvenant de la raison pour laquelle avoir une baguette et des connaissances de la magie est importante."
"Je ne suis pas certaine que c'est la raison pour laquelle je les ai puni en premier lieu mais votre histoire de connaissances m'intéresse."
"Pourquoi avez-vous donc choisi de les emmener au Japon? Vous auriez pu vous satisfaire d'un grosse punition qu'ils auraient effectué à Poudlard ou au Ministère..."
"Ils m'ont excédé. Je voulais qu'ils comprennent la chance qu'ils ont d'être entourés de professeurs aussi laxistes. La chance et la malchance. Pas un élève de votre école ne peut rivaliser en connaissance avec un élève du Triple K."
"Sans doute. En tout cas, je soutiens votre décision. Du moins, je la soutiendrai si vous me signez cet accord."

Rosemont fit apparaître un parchemin devant madame Coolwater qui le parcourut en silence, un léger sourire arquant la commissure de ses lèvres.

"Pas besoin de signer ce contrat. Je vous les ramènerai saufs et on ne peut plus sains. A courir, se battre au sabre, boire de l'eau de source et manger du riz pendant une semaine, croyez-moi, ils seront aussi beaux de l'extérieur que de l'intérieur à leur retour. De plus, je n'ai aucune envie d'avoir leurs parents sur le dos s'ils m'intentaient un procès."

"Signez quand même."

De mauvaise grâce, Mareva Coolwater signa.


* * *


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MessageSujet: Re: O'Scheffer au Japon   O'Scheffer au Japon Icon_minitimeMer 3 Fév - 14:18:13

Présentation de la punition


Vous avez ou vous apprêtez à avoir de multiples sujets ? J'ai bientôt une grosse période de travail ? Faisons simple : j'ai décidé de nous en éviter un de plus.

Vous raconterez votre petite aventure au Triple K sous forme d'un ou deux one-shot chacun, histoires sur laquelle vous vous serez mis d'accord avant de les poster.

Dans ce sujet, je posterai prochainement une description de l'école du Triple K.
Des images.

N'oublions pas que vous êtes punis, donc...


Citation :
Pour les contraintes d'ordre général:
- Les PNJ vous seront imposés. Vous n'en créerez aucun sauf si vous désirez faire jouer vos propres PNJ.
- Une sorte de planning de votre semaine servira de matière pour alimenter votre histoire.

Dans votre récit, je veux:


- La réaction des parents
- Un passage "joie", un passage "tristesse", un passage "douleur", un passage "regret" et un passage "haine" relatif ou non à l'objet même de la punition.


Toni:
- champ lexical de la poésie pour l'un des deux messages si tu en écris 2.
- Placer:
1. le plus grand nombre de couleurs possible
2. au moins une fois chaque membre de la famille O'Brian connus
3. quatre alexandrins
4. six expressions latines
5. deux musiques


Jörgen:
- champ lexical de l'architecture pour l'un des deux messages si tu en écris 2.
- Placer:
1. le plus grand nombre de matières possible (textiles: lin, coton,... et minérales: fer, aluminium etc)
2. un dialogue flashback à situer quand tu veux avec la mère, le père et le meilleur ami de Toni, séparément.
3. quatre hexasyllabes
4. vous méditerez sur la citation de Paul Valéry: "une faute est ce qui est enfin puni"
5. deux images

Comme je ne suis pas sotte et que la chose est plutôt simple, inutile de mettre en relief par un soulignement, un gras ou un italique les champs lexicaux ou autres contraintes. Je ne veux pas de déformation de vos messages.

Vous avez jusqu'au 1 mars pour rendre vos copies.

Amusez-vous bien !


PS: j'avais écrit ça bien avant que Toni perde la mémoire, au moment où je vous donnais la punition DJ. Est-ce qu'elle la retrouve entre temps ? Si oui, pas de problème. Si non et si ceci est une charge en plus ou que ça ne correspond plus à ce que vous vous êtes fixés, nous pouvons en discuter et déplacer cette punition. Néanmoins, ça ne me dérange pas de punir quand même une amnésique. Je suis contre la discrimination positive ^^.


Dernière édition par Mareva Coolwater le Mer 3 Fév - 15:17:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: O'Scheffer au Japon   O'Scheffer au Japon Icon_minitimeMer 3 Fév - 15:03:23

Présentation de l'école TRIPLE K
des éléments pour jouer


Info:

Décalage horaire avec le Japon: +8heures
Météo: neige. T°C entre -2 et 6 degrés


PNJ:

A leur arrivée au Japon, Toni et et Jörgen se verront attribuer chacun un parrain qui est étudiant au Triple K (dit aussi 3K).


Marraine: Mei Tanaka, 15 ans pour Toni

Japonaise. Petite, souriante, excitée à l'idée de recevoir une européenne (elle n'en a jamais vu avant Toni et Jörgen), sérieuse, curieuse, polie, bavarde quand elle est seule avec Toni mais muette devant les autres.
Elle semble avoir deux personnalités: seule avec Toni où elle est ouverte, excitée, bavarde et en public où elle est renfermée, discrète, sage.
Mei va vouer une véritable vénération pour Jörgen et sa chevelure. Des cheveux bouclés et blonds, c'est pas si courant pour les asiatiques.
On peut même parier que l'effet sera le même sur toutes les filles de l'école. J'ai déjà testé, personnellement, une frisée aux cheveux auburn et blond en Chine, ça fait son petit effet O'Scheffer au Japon 34235 vous pouvez y aller sans avoir peur de jouer les clichés... Jap et Chinois sont vraiment des peuples fous, remplis de drôles de paradoxes !

Parrain: Tamahomé Jung, 17 ans pour Jörgen

Grand, sérieux, froid, distant, costaud, intelligent etc. Mère japonaise, père chinois.
C'est l'idéal masculin asiatique. Il déteste la tâche qui lui a été assignée de s'occuper des européens. Dès qu'il peut, il lâche Jörgen pour aller s'entraîner au sabre ou travailler. Cependant, il répondra toujours présent au cas où Jörgen et Toni seraient mal barrés. Une sorte de grand frère pas très drôle mais qui cache un bon cœur.
Amoureux de Mei, il est normal qu'il ait du mal avec Jörgen vue qu'elle est complètement sous le charme du Poufsouffle.


Lo Ra, Ian Xing, Thomas Lung, Ling Lang, Takashi Otome :
sont des amis de Tamahomé. Ils sont respectivement: Thaïlandaise, coréen, chinois/britannique, chinoise et japonais. Tous entre 15 et 17 ans.

Léa Ming, Zhou Ye, Ami-Kun Li, Setsuna Yoshimada, Bill Kitano: sont des amis de Mei. Ils sont respectivement: Chinoises/francaise, chinoise, laotienne, japonais, japonais.


Vos professeurs et matières seront:

Ceci constitue toutes les matières pour toutes les sections mais vous déciderez en jouant de celles que vos personnages auront abordés.

  1. Art de la magie ancestrale: M. Ming
  2. Défense contre les forces du mal: M. Zhin
  3. Combat et art martial: Mareva Coolwater ou, en son absence, les sœurs Futon
  4. Taekwondo et sabre: M. Ayashi Zen
  5. Histoire des magies du monde: Mme Mitsubishi -_-'
  6. Magie sans baguette: M. Kwon ou Mareva Coolwater
  7. Soins des créatures fantastiques: Mlle Stacy Garth
  8. Vol sur dragon: Sissy Ayowa
  9. Métamorphose: Marian Moore, la mère de Mareva
  10. Sciences des magies occultes: Mme Zigzag
  11. Mathématiques: M. Ten O'Carey
  12. Quidditch: Mme et Mr. Sangoten X_x'
  13. Sortilèges du quotidien: Mlle Kei Azumi
  14. Lecture des écritures: Le bonze Li Lan
  15. Moldus et êtres non-magiques: Edward Kern
  16. Langues magiques: Fila Takakosé
  17. DIRECTEUR: Ayo Tamahomé. Le père de Mareva
A la fin de cette semaine, les professeurs, lors d'une grande soirée en l'honneur de leurs invités (vous, crétins), vous décerneront un certificat de participation. S'ils considèrent que vous avez correctement parachevé cette formation, en plus, vous recevrez par courrier dès votre retour, un petit diplôme du Triple K signé de la main de Coolwater. Et ça sera donc moi qui déciderai de votre réussite ou de votre échec en fonction de vos messages O'Scheffer au Japon 960970


Les horaires:

Cours de 8h00 à 18h, du lundi au vendredi
1h de déjeuner entre 12h/13h
18h/19h études personnelles
19h activités sportives
21h30: dîner
22h30: libre/dodo

Il faut savoir que les élèves du Triple K ont deux semaines de vacances l'été, deux semaines au printemps, une semaine en hiver et c'est tout.
L'année scolaire commence en janvier et se termine l'avant dernière semaine de décembre.

Ecole:

- Bâtiment principal: les salles de cours (chaque matière = une salle de cours sauf activités sportives), cantine, salle des professeurs.
- Bâtiments sportifs: un gymnase et trois centres sportifs pour les sports de combat qui sont situés dans trois bâtiments différents éparpillés à l'extérieur du complexe scolaire
- Un temple
- Un bâtiment pension: dortoirs, salles de bains
- Toilettes communes dans une petite maisonnette à l'extérieur, dans la cours, près du bâtiment principal.
- Les sources d'eau chaude et la cascade

Les Trois K se situe en plein milieu de la forêt dans les montagnes japonaises. Comme Poudlard, l'école est incartable. On ne peut y transplaner. L'accès se fait en calèche ou en dragon boutefeu dressés depuis le centre de transplanage qui se trouve en bas de la montagne. On traverse alors la forêt.
Les professeurs habitent la maison des professeurs qui se trouve à l'extérieur des murs de l'établissement.


Note:

Vous n'êtes pas obligés de vous servir de tous ces éléments. Ce ne sont que des infos.

Des trucs:

- Repas assis par terre sur un coussin autour de tables carrées pour quatre assez proches les unes des autres.
- Les filles et les garçons se mélangent rarement au repas bien que ça ne soit pas interdit.
- Les filles regardent très rarement les garçons dans les yeux.
- Quand un asiatique vous tend un objet, il le fait avec les deux mains et sans regarder l'objet qui s'en va. Il est bien de le prendre des deux mains vous aussi.
- C'est une offense de toucher derrière le crâne d'un japonais.
- Les japonais sont bien plus macho qu'on pense.
- Les chinois laissent plus de place aux femmes dans leur quotidien et la politique.
- Les coréens c'est encore un peu différent...
- Ce sont deux peuples très respectueux, plein de politesse et de petits trucs qui nous dépassent. Mais si un étranger ne s'y plie pas, ça ne les dérange pas du moment qu'on les respecte aussi.
- Comme tout le monde au Japon, vos professeur seront appelé "Sensei", au 3K, s'adresse aussi aux professeurs chinois ou anglosaxon. Les règles de politesse seront basées sur les règles japonaises.
- Déchaussez-vous avant d'entrer dans certaines pièces privées, dans les gymnases etc...


Vocabulaire:

Toni-san et Jörgen-san = tous les élèves vous appelleront ainsi.

Vous utiliserez le suffixe "kun" pour vous adresser à un garçon plus jeune ou du même âge que vous.
"chan"est identitique à san mais avec un attrait plus "mignon" par celui qui le prononce. Donc, jamais un professeur ne dira Jörgen-Chan mais Mei peut dire à Jörgen "Jörgen-chan."
"San" c'est le plus neutre possible quand on ne sait pas comment s'adresser à quelqu'un.
"Sama" est un suffixe déjà beaucoup plus solennel. C’est une marque de
profond respect qu’il est convenu d’utiliser lorsque l’on s’adresse à
un supérieur quelconque.
"Sempaï" = à quelqu'un de supérieur, il peut s'agir d'un élève plus vieux que vous qui aurait des choses à vous apprendre ou d'Ayo Tamahomé, le directeur. Avec ce suffixe, il y a une notion de respect pour la transmission de la connaissance.

(+ d'infos)
(+ d'infos: coutumes chine, coutumes japon ça peut vous donner des idées)



Au triple K, vous pouvez tout mélanger. L'établissement est ouvert à toutes les coutumes du moment qu'elles montrent le respect pour autrui et pour ses supérieurs en âge, en fonction, etc...
L'établissement est un savant mélange d'archaïsme et de modernité, prépondérance pour le côté désuet.
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Mareva Coolwater
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MessageSujet: Re: O'Scheffer au Japon   O'Scheffer au Japon Icon_minitimeMer 3 Fév - 17:54:55

Maintenant, c'est à vous O'Scheffer au Japon Index

Faites ce que vous voulez du moment que vous vous amusez
Même, s'il le faut, oubliez les contraintes qui ne vous plaisent pas
ou vous empêcheraient d'écrire ce que vous désirez

Bisouille O'Scheffer
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Jörgen O'Brian
❧ Inactif
Jörgen O'Brian


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MessageSujet: Re: O'Scheffer au Japon   O'Scheffer au Japon Icon_minitimeSam 6 Nov - 12:47:25



O'Scheffer au Japon 2ponwol

Le voyage en train jusqu'à Londres avait été ponctué de touts et de riens, un savant mélange de vides et de pleins qui donnaient presque l'impression que tout allait de soi.
A une famille préaularienne curieuse, qui se rendait à Londres en pèlerinage annuel pour présenter leurs voeux aux grands-parents et qui constituait avec eux les seuls voyageurs du Poudlard Express, Toni expliqua qu'ils se rendaient au japon pour étudier une semaine au Triple K, sous l'égide de Mareva Coolwater. Jörgen agrémenta son récit de quelques détails qui transformaient leur escale asiatique en séjour curiosité plutôt qu'en punition pour exhibitionnisme. Les parents échangèrent avec eux quelques généralités sur un pays qu'ils ne connaissaient que peu. Ils n'étaient jamais sorti du Royaume-Uni. Le Poufsouffle songea avec une pointe de fierté qu'eux avaient déjà la Norvège, la France et l'Egypte à leur actif. Toni, elle, s'enthousiasmait comme si elle s'apprêtait à quitter la Grande-Bretagne pour la première fois. Le velours noir qui pesait sur ses souvenirs ne lui proposait que des (re)commencements. Il se demanda s'il était le seul à percevoir la tension sous-jacente dans l'échappée volubile de son amie. Sans doute. Tout comme il devait être le seul à voir ses yeux de jais se voiler, imperceptiblement, pour un instant, quand un souvenir, masqué, pointait le bout de son nez au coin de sa mémoire. Inaccessible et intangible.
A leurs pieds, les deux petites filles, toutes en boucles brunes et robe de laine bigarrée, jouaient aux grimaces.
"Mon père est japonais, ma mère est chinoise et moi, je suis entre les deux."
Une paupière étirée vers le haut, la seconde vers le bas, les yeux qui louchaient et un rire qui s'élevait en trille. Elles passèrent rapidement à autre chose.
Les parents aussi s'échangeaient quelques mots à voix basse. Après deux heures de trajet, ils s'emparèrent de l'excuse des fourmis dans les jambes de la cadette pour s'aventurer dans le couloir et n'en jamais revenir. Supposément, ils avaient agi avec tact mais Jörgen était secrètement ravi de ne plus avoir à partager Toni avec un groupe d'étrangers inquisiteurs.
Il se défendait, bien sûr, d'être possessif.
Et ne se rendait absolument pas compte combien des anonymes pouvaient se sentir de trop, expulsés involontairement du cocon de confiance dans lequel ils évoluaient tous les deux, inconscients.

Thémis put, pour quelques heures, quitter son apparence de pierre de lune et égayer leur compartiment de sa présence. Un peu elle, un peu lui, le petit garçon était la clef de voûte de leur relation, ou, peut-être plus exactement, une manifestation physique du lien qui les unissait. Il n'y réfléchissait pas souvent, généralement agacé par cette propension de l'être humain à vouloir mettre des mots et des étiquettes sur tout, et notamment sur toutes ces choses qui s'en passaient si bien. Il n'y réfléchissait pas souvent, donc, se contenta de prendre le garçonnet comme il était et pour ce qu'il était. Mais les comptes-rendus améliorés qu'il servait à Toni sur leur passé le forçait à considérer certains éléments sous un jour nouveau. Il ne savait pas trop s'il devait s'effrayer ou s'émerveiller du potentiel d'incompréhensible qu'ils généraient à tous les deux.

Il lui était devenu de plus en plus en difficile de conserver des distances amicales et se retrouver en tête-à-tete au milieu d'un train quasi-désert n'y aidait pas vraiment. Pas plus que Toni qui le dévisageait parfois, comme si elle superposait à son visage ce qu'on lui avait dit de lui et les bribes d'histoire qui lui étaient revenues en mémoire.
Il avait opté pour le compromis instable et difficilement maîtrisable de prendre ce qu'elle se laissait aller à lui offrir, tout en tentant de trancher entre ce qui tenait du réflexe, du besoin ou d'une envie plus profonde et réelle. De manière générale, il avait la sensation étrange de se balader sur le fil d'un rasoir ou sur la parapet d'une tour en ruine, avec la connaissance du risque (la perdre), la sensation (l'aimer) mais comme coupé de la douleur. Ou alors, parfois, juste la douleur, sans raison et sans but, comme une maladie bizarre dont on guérissait paraît-il mais dont l'issue continuait de nous paraître incertaine. Être avec elle, c'était le danger d'oublier qu'il manquait un bout, quelque part, qui transformait le sens des mots et des gestes entre lui et elle. Elle était là, pourtant juste à côté de lui, tellement proche et tellement loin, dans un paradoxe en porte-à-faux qui laissait une trop grande place à l'incertitude. Il pouvait la toucher en esquissant à peine l'ébauche d'un mouvement, sans pourtant être sûr de la toucher vraiment.

Sa tête posée sur son épaule. Naturellement. Négligemment. C'était tellement facile d'y croire.

-
- 爱 -
-

Compte tenu de la beuglante qu'il avait reçu au début du mois de janvier, Jörgen s'attendait à être beaucoup moins bien accueilli par ses deux parents. Mais, que ce soit par pitié envers lui (à tous les coups, James n'avait pas pu s'empêcher de raconter les événements dans les détails lors de son hibou hebdomadaire... il prenait son rôle d'aîné mâle un peu trop au sérieux, parfois) ou par désir de faire bonne impression face aux Scheffer (pas besoin d'être très perspicace pour constater qu'ils n'habitaient pas le même monde), Siegfrid et Sullivan firent bonne mine à son arrivée, se montrant aussi accueillants qu'à l'ordinaire. Apparemment, le COMMENT AS-TU PU FAIRE CA À TA MÈRE? Tu imagines ce qu'elle peut vivre en ce moment? Te faire remarquer ainsi? Par la Ministre de la Magie en personne? Alors que tu vas passer tes ASPICs à la fin de l'année? Nous t'avons élevé mieux que ça! Ta mère était folle d'inquiétude en recevant un hibou à cette date! Tu es complètement inconscient et irresponsable! Egoïste! Tu ne penses qu'à toi et... Shhhhh, Yvan, ça n'est pas si grave. Pas si grave? Ecoute, chérie, je refuse qu'un de nos fils... (son père n'avait jamais su envoyer une beuglante: d'ordinaire, c'était sa mère qui s'en chargeait. Toute l'école avait ainsi pu profiter d'une petite discussion entre les époux O'Brian qui s'était conclue par une réconciliation buccale. Les fils Poufsouffle avaient pâli, fusillé du regard Jörgen, le plus pâle de tous et avaient dû faire front commun face aux quolibets et plaisanteries qui n'avaient pas manqué de fuser)... Apparemment, donc, la beuglante n'était plus qu'un lointain souvenir et c'est avec affection qu'ils serrèrent ensuite Toni entre leurs bras, après que Jörgen lui eut glissé des présentations succinctes (Mes parents.).
L'accueil des Scheffer avait été un peu plus froid mais il fallait les comprendre. La mère de Toni qui avait la chaleur d'un glacier en temps normal s'était montrée froide et distante comme à son habitude. Froide, distante et inquiète. Quant au père... L'air que lui lança Croze réactiva la culpabilité qu'il s'était efforcé d'oublier.
La soirée passa, bancale et dans un sempiternel déséquilibre. L'atmosphère était de plomb et les échanges malaisés. Son propre père faisait des efforts de conversation (ou, tout bien considéré, n'en faisait pas du tout puisqu'il s'en tenait à son seul et unique centre d'intérêt), à savoir, combien il admirait l'équipe des Toyohashi Tengu qui avait magnifiquement disputé le quart de final de la Coupe du Monde en 1990 et dont l'attrapeur, Takeshi Funaki, lui avait fait don d'un autographe. Jörgen supplia sa mère du regard mais rien n'y fit: Sullivan sortit, triomphant, le petit bout de parchemin de son portefeuille pour lui faire faire le tour de la table. Croze Scheffer fit bonne mine et y mit un peu du sien, relançant la conversation en la ponctuant de son point de vue de profane, tandis que les deux mères picoraient dans leur assiette, avec classe pour Jean Scheffer, avec désoeuvrement pour Siegfrid. Le repas, qui semblait n'en plus finir, se mua en une promenade sur le Chemin de Traverse. Jörgen prit les devants, entraînant Toni avec lui et laissant les parents au loin, se débrouiller avec les règles des civilités.


- T'en fais pas, mon père est toujours comme ça. Cet été, il t'a fait L'histoire du Quidditch des 20 dernières années pour les nuls, anecdotes à l'appui.

Il tentait maintenant de distiller des bribes de souvenirs au hasard des conversations, des mots, des gestes pour réveiller sa mémoire perdue sans qu'elle ait à en passer par la case souffrance et saignement de nez. Il préférait encore attendre un peu plus que de la voir se déchirer pour rafistoler son passé. Ca, c'était ce qu'il se disait quand il se forçait à être raisonnable et à oublier combien la simple mention d'un costume Hugo Boss avait suffi pour le faire sourire presque aussi fort que la nuit à laquelle cette réminiscence était rattachée. Quand il ne regrettait pas l'interdiction qu'il lui avait faite de recommencer ses fouilles mentales de la veille. Elle était têtue de toute façon, au moins autant que lui. Il lui en faudrait sans doute plus pour l'empêcher vraiment de réitérer. Lui faisait semblant de l'ignorer. Il s'obligeait à croire qu'il aurait la patience d'attendre qu'elle le réapprenne, même s'il fallait pour cela repartir de zéro, sans leur mémoire commune en guise de pilier. Ne rien attendre, ne rien demander.
Pas avant leur retour du Japon.

Derrière, les parents semblaient parler plus librement, maintenant que leur progéniture était au loin. Lui-même n'était pas très sûr d'avoir envie de savoir ce qui se disait entre adultes. Il trouva dans une nouvelle vitrine le prétexte pour se changer les idées

-
- 爱 -
-

Au Ministère, ces mêmes parents firent front commun pendant qu'Anatole Rosemont leur assénait un petit discours. Ca devait faire parti des pré-requis pour devenir directeur, cette façon de s'exprimer sur tout tout, à prendre la parole à tort et à travers, à improviser des sermons.
Bien droit à côté de toni, il était presque sûr d'avoir perçu son amusement. D'avoir senti un sourire poindre au coin de sa joue. Les yeux fixés droit devant eux, ils se forcèrent à rester de marbre. Echanger un semblant de regard aurait déclenché le rire, ce qui était sans doute passible de... il ne savait quoi. Sans doute quelque chose d'éminement désagréable et de passablement ennuyeux.

Les "au revoir" furent bref.
On revenait dans une semaine.

-
- 爱 -
-

Le voyage jusqu’au Japon se déroula sans encombre. En l’espace de quelques respirations, ils avaient franchi les milliers kilomètres séparant l’Orient de l’Occident. Alors que le matin pointait à peine son nez à Londres, ici, la journée était d’ores et déjà bien entamée. Songeant stupidement que c’était ce qu’on devait ressentir quand on hibernait – un changement climatique et temporel soudain -, Jörgen observa les alentours cherchant d’ores et déjà à se repérer. On ne savait jamais ce qu’il pouvait arriver et il serait toujours utile de savoir par où repartir. Juste au cas où une meute de disciples coolwateriens se mettaient en tête de les formater ou d’organiser une battue à l’anglais. Ca n’était pas de la méfiance, juste… du sens pratique.
La Ministre de la Magie, redevenue prof du Triple K, leur administra les derniers conseils de savoir-vivre avant de répondre à l’appel de ses fonctions. Pour se rendre à l’école, ils avaient deux options : calèche ou boutefeu chinois. Unanimité pour le dragon, jugé beaucoup plus exotique.
Mrs Scheffer fit irruption dans son esprit.
Après un « Toni… » qu’il avait traduit par lui-même comme un « File, j’ai à parler au Poufsouffle. » , il s’était donc retrouvé en tête-à-tête forcé avec Jean.

- Jörgen …
- Oui, Mrs Scheffer ?
- Vous veillerez sur elle.
- Evidemment, Mrs Scheffer.
- Ca n’était pas une question.
- Je sais, Mrs Scheffer.

Tout comme il savait qu’il serait pour responsable du moindre cheveu de travers sur le crâne de Toni. Ce qui ne l’empêcha pas de sourire tout grand à la vue de l’écailleux. Noir, puissant et dangereux. Si ce même sourire fut accompagné d’une légère pointe d’angoisse, due à la comparaison involontaire entre l’immensité de la créature face à la silhouette soudainement frêle et fragile de la Gryffondor, il n'en laissa rien paraître. Un employé local les aida à grimper sur le dos de l’animal, à grands renforts de gestes et de mimiques clownesques. Lui ne baragouinait pas un mot d’anglais, tandis que Jörgen connaissait à peine le salut traditionnel qu’il avait entendu prononcer un peu plus tôt par Mareva Coolwater elle-même. Des Japonais, il avait retenu qu’il s’agissait d’un peuple extrêmement fier et pointilleux. Et que leur langage comprenait des presque homonymes faciles à travestir en injures involontaires. De toute façon, le silence ne l’avait jamais gêné.
Sur le dos de la bête, il lui fallut constater que c’était quand même carrément moins confortable que le Nimbus moyen. Discrètement, il jeta un léger sortilège de coussinage, qui ne passa pas si inaperçu qu’il l’aurait souhaité, au vu du sourire que lui offrit Toni. Au diable… pour un sourire…
Les joues griffées par le vent, la bouche pleine des cheveux de Toni et des écailles de dragon comme autant d'échardes, il ne pouvait s'empêcher de se sentir bien et d'envoyer valser au loin la promesse qu'il avait faite à Mrs Scheffer de rien faire d'imprudent. Il se sentait bien et il savait très bien qu'il suffisait de changer un terme de l'équation pour obtenir un résultat diamétralement opposé. Ce n'était pas le genre de choses qu'on apprenait en Arithmancie.


Vu d'en haut, les 3K, c'étaut un peu comme Poudlard en plus exotique. Des grandes bâtisses à l'architecture archaïque, une forêt pleine de créatures innommables et même un sorte de grand lac. IL se demanda soudain s'il avait un concierge aussi chtarbé que le leur. Peut-être un genre de japonais fou, kimono en cuir et sabre au point, prêt à proposer hara-kiri à la moindre infraction. Les cachots et les oubliettes de Poudlard allait lui manquer.

Arrivé au Triple K lui-même, ils furent accueillis par deux élèves de leur âge, absolument conforme à l’image qu’il avait des Asiatiques : discrets, efficaces et polis. Silencieux.
Visite – installation – description du planning, dans un anglais presque parfait qui les laissa tous les deux pantois. L’explication était pourtant simple. Ici, les élèves étaient de plusieurs origines. Comme à Poudlard se mélangeaient les Gallois, les Anglais, les Ecossais et les Irlandais, le Triple K réunissait toute la fine fleur de l’Extrême Orient : japonais, honk-gongais, chinois, coréens, etc. Jörgen ne dit rien mais, à ses yeux, c’était un peu tous les mêmes. Au milieu de cette foule bridée aux cheveux raides, lui et Toni juraient de tous leurs feux. Mei, la marraine de Toni fut la première à le faire tiquer avec ses yeux bridés brillants d'étonnement. A croire qu'ils étaient plus exotiques que le folklore extrême-oriental. Eux qui dormaient sur des matelas à même le sol, qui inclinaient la tête, les mains jointes pour se saluer, qui ne se touchaient pour ainsi dire jamais et qui mangeaient avec des baguettes.

Mémorable épisode que le repas aux baguettes.
Tamahome et Mei les avaient laissé, leurs devoirs d'hôte accomplis, pour aller rejoindre leurs condisciples lors du dernier cours de la journée, lecture des écritures et leur avaient donné rendez-vous au repas, leur laissant une grosse heure pour s'installer, faire un brin de toilette (sacro-sainte tradition que la propreté là-bas: avant de prendre un bain, il fallait s'être entièrement récuré sous la douche) et revêtir l'uniforme qui ne faisait définitivement pas d'eux des élèves du Triple K.

- Mouhaha! On dirait un padawan.
- Un padakwa?
- Laisse. Je te raconterai. C'est une histoire de types qui se battent avec des sabres lasers.


Ah. D'accord. Un padawan, ok.
La jupe de Toni, quant à elle, était tout à fait au goût de Jörgen mais un soupçon trop courte compte tenu qu'une tripotée de japonais allaient la voir déambuler dans cette tenue. Un échange? Non? Vraiment.
Il la détailla à peine trop longtemps, jusqu'à ce que, gênée, elle propose qu'ils aillent inspecter une aile ou une autre de l'enceinte. Partout, c'était colonnades et tentures de soie aux dessins cernés de noir. Ici, les personnages habitaient non pas des tableaux mais des paysages esquissés et teintés des couleurs du soleil. Ils semblaient tous s'invectiver dans un langage aux consonances étrangères.

Le repas arriva vite et c'était une sorte de ballet parfaitement maîtrisé qui se déroula sous leurs yeux. La masse ordonnée et hétérogènes des élèves se scinda en deux groupes d'une homogénéité parfaite. Les filles d'un côté, les garçons de l'autre. Le tout dans un concert de murmure et de paupières baissées.
De sa table, Mei fit un signe discret à Toni qui la rejoignit tandis que Jörgen s'aventurait du côté de Tamahomé et de ses amis masculins aux noms à moitié imprononçables. Le souper se déroula en silence, tandis que le Poufsouffle exilé avait la furieuse impression que tous les regards étaient tournés vers lui et ses baguettes maladroites. Il avait beau essayer d'imiter ses voisins directs, la moitié de son repas finissait sur ses genoux, qu'un rapide Recurvite avait peine à rendre présentable. Toni, quelques mètres plus loin, semblait se débrouiller mieux que lui, confirmant, s'il en était besoin, qu'elle était tout simplement exceptionnelle. Elle réussissait même l'exploit d'échanger quelques mots entre deux bouchées. En désespoir de cause, le jeune homme marmonna un sortilège et l'extrémité de ses baguettes se transformèrent en petite cuillère. Les apparences étaient sauves et c'était somme toute beaucoup plus évident d'avaler son riz de cette manière. Il parvint même à expliquer, à mi-mots, la raison de leur présence ici, d'une façon quasiment aussi évasive que lorsqu'il l'avait évoqué avec Croze Scheffer.

- Alors, comme ça, vous partez au Japon par la grâce de Mareva Coolwater?
- Oui, monsieur.
- Bien.
- ...
- ...

Tout ce qu'il s'était bien gardé de dire à ses parents (James s'en était de toute façon chargé pour lui) comme à Mrs Scheffer, tout ça pesait soudain un peu lourd et au regard que lui offrit Croze Scheffer, il préféra soudain qu'il apprenne les faits de sa bouche à lui que déformés par son propre père ou ces étranges rumeurs de couloir qui finissaient par parvenir à toutes les oreilles à un moment ou un autre.
- C'était pas si... enfin, je veux dire, on a juste... je l'ai juste, euh, embrassée.
Le regard du père de Toni s'éclaira très brièvement d'une lueur qu'il crut reconnaître, mais il aurait été incapable d'en jurer. Ni l'un ni l'autre ne rajoutèrent rien pendant un moment mais Jörgen était presque sûr que si Mr Scheffer rapportait un jour ses paroles à sa femme, ce serait quand Toni et lui seraient loin. Toni qui traversait le couloir pour rejoindre sa chambre, un peu devant eux. L'espace d'un instant, le Poufsouffle se sentit plus proche du père de la jeune fille qu'il ne l'avait jamais été. Ca tenait à pas grand chose, une impression bizarre de coeur qui grimaçait. L'impression s'envola, laissant derrière elle juste la trace d'une sensation fugace et vague. Croze Scheffer le laissa sur un énigmatique:
- Profitez de ce temps-là.

Les trois autres garçons affichèrent des mines stupéfaites que Jörgen ne comprendrait que plus tard. Ici, les effusions en public étaient rares et un couple se tenant par la main était presque coupable d'outrage à la pudeur.

-
- 爱 -
-

Sitôt le repas terminé, son parrain fila sans demander son reste, marmonnant un vague "entraînement au sabre". Jörgen se demanda stupidement si cela avait un rapport avec le sabre-laser dont Toni lui avait parlé.
Mei accapara la Gryffondor et elles partirent toutes les deux rejoindre le quartier des filles, qui, bien évidemment, était à l'opposé de celui des jeunes hommes. Un des amis de Tamahome le rattrapa alors qu'il empruntait le mauvais couloir. La géographie architecturale était aussi complexe qu'à Poudlard: tout un dédale d'escaliers, de tours, de halls et de salles en tout genre. Il s'appelait Thomas Lung, se présenta-t-il, moitié-chinois, moitié-anglais et était heureux de rencontrer quelqu'un avec qui partager ses racines. lls se retrouvèrent dans la chambre de Jörgen qui, apprit-il, était très feng-shui, comme tous les lieux de l'école, ce qui expliquait le bien-être et l'harmonie qui s'en dégageait. Jörgen, qui n'avait rien senti du tout, opina poliment du chef. Les deux garçons discutèrent un moment, dans un climat de détente agréable, Thomas posant questions sur questions et Jörgen y répondant bon gré mal gré, glanant de-ci de-là des informations sur le savoir-vivre oriental.

Le métisse finit par le quitter. Il avait, disait-il, un entraînement sur le feu. Jörgen brûla de lâcher le mot "Quidditch?" mais se retint. Il serait toujours temps de tenter une percée sportive le lendemain.

Désoeuvré, il réarrangea quelques dernières affaires dans l'espace qui lui avait été alloué pour la semaine et qui jouxtait celui de Tamahome (une simple cloison qu'il avait pris pour de la feutrine mais qui n'était qu'un mur de papier séparait les deux lieux de vie). Il finit par tomber sur son GMC, cadeau de Toni au Noël précédent et parcourut quelques pages. Il évitait soigneusement l'endroit où il archivait rêves et souvenirs concernant sa petite amie. Ca ne servait à rien d'autre qu'à se faire du mal.
Quelque chose clignota en haut de la page de gauche.

swedish_pixie


Ingrid.
Hermès N., le messager, était une nouveauté sur GMC, une sorte d'échange de hiboux rapides pour peu que les deux correspondants soient penchés sur leur grimoire en même temps. On griffonnait quelques mots qui apparaissait sur les deux GMC et on pouvaient ainsi communiquer à distance et en simultané.

James me dit que tu es au Japon?!?!!!
Oui...
(oui, oui, bonjour aussi!)
Alors! Raconte! Où? Quand? Comment? Avec qui?

Euh... au Japon, maintenant, par la grâce de Mareva Coolwater et avec Toni.
Toni? Elle va bien?
Euh...
C'est un petit "euh...", ça...
Pour faire court, il y a eu une baston qui a dégénéré et elle a pris un coup sur la tête et elle a perdu la mémoire.
Bouse!
...
Ca veut dire que... elle se souvient même plus de toi? (James m'a touuuuuuut raconté. Heureusement que lui me donne des nouvelles...)
Elle commence à se souvenir un peu.
Humph...
Ce qui fait plaisir (pas intérêt à le répéter, ok?), c'est qu'elle ne se souvient pas non plus ni de son père ni de son meilleur ami.
Alexandre?
Tu le connais?
Jörgen... on est des filles, je l'aime bien, alors... bizarrement, on parle.
Ah.
Donc, tu as rencontré Alexandre.
Oui.
Raconte... C'est dingue ce que t'es pas bavard. On dirait Stan.
Comment dire? Il l'aime, moi aussi, alors...
Alors mâle orgueil, tension et testostérone?
Moui.


- I care more than you do.
- I doubt you're right.
- Hum... Pense ce que tu veux.
- Tu m'expliques comment elle en est arrivée là?
Il lui arrive toujours des trucs pas croyables quand elle est avec toi.

- Je dois comprendre que c'est de ma faute?
- ...
- Tu la connais depuis plus longtemps...
- Ca veut dire mieux?
- Ca veut dire plus longtemps.
Ca veut aussi dire que tu sais très bien qu'elle partira en courant le jour où on essayera de la protéger.

- Tu n'as pas tort.
- ...
- Il n'empêche.
- Il n'empêche que Poudlard, c'est dangereux.

Hum... Parler de Poudlard, pas très judicieux...
...
Tu disais ça pour te défendre parce qu'au fond, tu te sens coupable?
...
Tu te dis que tu aurais dû être là et empêcher ça.
Ingrid, tu es...
Géniale? Lassante?
... obligée de tout analyser tout le temps?
Je suis une fille, Jörg. Ca m'éclate de tout décortiquer.
Humph.
C'est toujours plus intéressant que le vie sentimentale de J.S.


La conversation dévia sur un autre sujet, quittant les colimaçons périlleux et il en était ravi.
Dans la pièce à côté, il entendit Tamahome rentrer et se préparer à la nuit.
Sur son GMC clignotait une nouvelle écriture.

Je vais te laisser, j'ai Toni en direct.


Un des inconvénients de Hermès N., le messager: impossible de communiquer avec plus d'une personne à la fois. On était obligé de choisir ses priorités. Il y avait des choix plus difficiles à faire que d'autres.

C'est dommage que tu ne vois pas mon sourire...
...
Allez, file! On se dit à bientôt...? Je ferais peut-être un saut à Dublin en avril.


Sitôt Ingrid partie, Jörgen échangea quelques mots avec Toni où il apparut que:
1. Que les parrains et marraines étaient assoupis.
2. Qu'on ne se faisait pas si bien au décalage horaire.
3. Qu'il était seulement 4 p.m. en Angleterre quand les douze coups de minuit venaient juste de passer ici.
4. Qu'elle n'avait rien contre une excursion nocturne.

Le rendez-vous fut pris de se retrouver dans ce qu'ils appelaient le hall en hémicycle aux voûtes ouvragées. Les Japonais étaient bien capables d'avoir placer des pièges et alarmes pour empêcher garçons et filles de rallier les dortoirs de l'autre une fois la nuit tombée.

A peine dix minutes plus tard, le Poufsouffle arpenta l'espace, mains dans les poches, maîtrisant avec peine son impatience. Toni ne tarda pas à le rejoindre, un bout de sourire au coin du visage. Ils ne se touchèrent pas, se dévisagèrent un moment en silence, puis, toujours sans rien dire, Jörgen mit les deux serviettes de coton blanc sur le devant de la scène.


- Ils ont des sources chaudes ici, ça te tente?

Apparemment, ça la tentait.
L'eau, encore. L'eau, toujours. L'eau comme un repère cardinal en milieu étranger.

Le fond de l'air ici était moins humide mais plus glacial qu'en Ecosse. La neige leur arrivait à mi-mollet et invitait plus au repose près de la cheminée qu'à une aventure au lumos. Finalement main dans la main, ça ne les empêcha pas d'avancer au pas de la bonne humeur et au rythme de leur rire. Il aimait ces moments simples et sans prétention où il n'avait besoin de rien prendre en compte que l'instant. Tant pis pour les trous de mémoire, pour les envies refoulées et pour les non-dits imposants. Une petite boule de neige qui atterrit dans la nuque de Jörgen dégénéra en bataille généralisée. Une fois les baguettes éteintes pour éviter de marquer leur position, il se fia au léger crissement de la neige sous les pas de Toni pour la localiser. Les boules ratèrent plus souvent leur cible qu'elles ne s'écrasèrent sur des corps. Les corps finirent par s'écraser, eux, dans la neige, suite à un chahut un peu trop enthousiaste. La neige s'immisçait dans leurs vêtements sans parvenir à refroidir leur humeur. Ils roulèrent, roulèrent, soulevant des gerbes de poudreuse qui en avaient vu d'autres. Loin d'être devenus les bonshommes de neige qu'on pourrait imaginer, c'était à peine si une fine couche de glace recouvrait leur vêtement et s'accrochait à leurs cheveux. Le roulé-boulé se termina non loin des eaux fumantes du lac et les laissa essoufflés et haletants. Un sourire grand coincé sur les joues qui fondit doucement de ses lèvres quand il prit vraiment conscience du petit corps de Toni sur le sien, de son poids plutôt frêle et pourtant omniprésent. L'éclat d'amusement au fond de ses yeux devinrent concentration et tension. Son regard dévisagea ses lèvres en essayant de ne pas s'y attarder mais il sentait son souffle tiède effleurer doucement son visage et l'odeur de Toni lui assaillir l'odorat. Une de ses mains jusqu'ici négligemment posée sur sa taille remonta jusqu'à sa nuque, légère. Du bout des doigts, il l'invita à se pencher vers lui, sans vraiment avoir conscience de ce qu'il était en train de faire, juste que ça paraissait dans l'ordre naturel des choses et que... A deux secondes de sa bouche, il dut se faire violence pour résister, baissa les yeux à regret et amena le visage de Toni se reposer contre son cou. La propre main de Jörgen resta nichée dans le creux de sa nuque sous quelques mèches éparses.
Ils restèrent là, un moment, sans bouger. Le Poufsouffle eut du mal à convaincre que ce n'était pas le coeur de Toni qu'il sentait tambouriner mais juste le sien qui résonnait trop fort.
Ils restèrent là, un moment, sans bouger, jusqu'à ce qu'il la sente trembler. Il savait que c'était la froid.
L'heure du bain approchait à grands pas et il n'était plus si sûr de sa si bonne idée.

Douche obligatoire.
Serviette autour du corps.
Moment de gêne.

On ne profitait des lieux d'ablution publics au Japon qu'aussi nus que Rosà et Umbrès au premier jour.

Tournant pudiquement le dos, faisant face à la forêt où des créatures grognaient doucement, il lança:


- Vas-y d'abord.

Après le léger plouf informateur et des clapotis qui s'éloignaient de la rive, Jörgen laissa choir sa serviette et gagna rapidement l'étendue liquide qui fumait dans l'air glacé de cette nuit de février.
L'univers diurne aidait à mettre de côté les légers malaises et, au bout de quelques brasses, ils purent se contenter de profiter de la chaleur bienfaisante de l'eau, sous une très légère odeur de souffre. Il semblait au Poufsouffle que c'était la première fois qu'ils se détendait depuis son arrivée sur cette terre étrangère. Il n'y avait plus qu'eux deux, sans aucun regard curieux et inquisiteur voilé derrière une politesse et une retenue presque surfaites.

Ils s'amusèrent à faire fondre de la neige dans l'eau chaude du lac et se convainquirent que c'était Thémis qui déteignait sur eux.

-
- 爱 -
-

En silence, ils prirent le chemin du Triple K, se trompèrent de chemin, atterrirent au gymnase, firent demi-tour et finirent par parvenir au bâtiment principal.
Là, Jörgen oublia la prudence du début de soirée et raccompagna Toni, qui commençait à papillonner, jusqu'à sa chambre. Il n'y eut ni alerte ni alarme. Les Asiatiques étaient peut-être tout simplement trop disciplinés pour se laisser aller à de tels écarts. Il n'y prêta même pas attention.

Sans même le formuler, ils rechignaient tous les deux à se souhaiter bonne nuit pour se séparer ensuite, souriant de travers et trouvant dans des futilités le prétexte de rester encore un peu. Ils s'amusèrent de la structure des lieux, de cette tendance des Japonais à éviter tout contact direct, des drôles de coutumes qui semblaient régir leur vie comme un métronome, des différences élémentaires entre leurs deux peuples.
Allongée sur son futon tandis que Jörgen faisait corps avec le sol, Toni finit par sombrer dans le sommeil. Les journées étaient plus dures et plus longues pour elle, depuis son accident. Le monde entier était un défi constant et faire trois pas en avant pouvait facilement relever du challenge. Avec un tendresse qu'il ne laissait affleurer que lorsqu'il était seul, il remonta le drap sur la Gryffondor qui ne paraissait jamais aussi vulnérable que lorsqu'elle était assoupie.
Juste encore un peu. Il restait juste encore un tout petit peu avant de retourner se coucher. Le souffle régulier de Toni était presque hypnotique et le temps passait sans qu'il s'en rende compte vraiment. Ses pensées défilaient et s'enchaînaient.
Un peu plus tard, la main de la jeune fille glissa pour effleurer la sienne et il sut qu'il ne se résoudrait pas à partir. Il la serra doucement, les yeux grands ouverts sur la nuit.
Le sommeil ne le captura là que vers vingt-deux heures trente de l'heure anglaise, c'est-à-dire une demi-heure avant le lever officiel du Triple K. Le gong sonna et ses paupières eurent du mal à décoller. Il esquissa un sourire, un peu penaud mais pas vraiment convainquant dans sa tentative d'excuse. Ses cogitations de la nuit lui revinrent. Son sourire se fit plus franc, quoi que vaguement timide quand il leva sa baguette. Ils étaient dans le pays du pliage.


- Origami.

Un dragon en papier, en tout point semblable à celui de la Norvège de l'an passé, pointa le bout de son museau et se dirigea, digne et fier, ondulant légèrement vers Toni.

- Il s'appelle Chromosome.

Si la Gryffondor jugea qu'il s'agissait là d'un drôle de nom pour un dragon, elle n'en dit rien, regardant rêveusement la créature de papier.

Ils se retrouveraient pour le premier cours, après déjeuner.
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