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Jeu de rôle basé sur les règles inventées par J.K. Rowling dans l'univers de Harry Potter.


 
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 Breakfast et condoléances

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Eleanor Moon
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Eleanor Moon


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MessageSujet: Breakfast et condoléances   Breakfast et condoléances Icon_minitimeVen 29 Oct - 21:37:43

3 Juin 2010,
7h30 am

Un hibou postal blanc tacheté quitta la poste sorcière et vola jusqu'à Poudlard. Il s'introduisit dans la volière puis remonta la voie aérienne menant à la Grande Salle. Il lâcha sa missive au-dessus de la soucoupe d'une certaine Poufsouffle de septième année dont les mains torturaient certainement à l'émietter un pauvre toast refroidit.


*************** Hibou

"A l'intention de Mlle Loevi Leroy,
Grande Salle, milieu de la 3ème table
7eme année Maison Poufsouffle
Ecole de sorcellerie Poudlard":


"Enveloppe cachetée":

Candle
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Loevi Leroy
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Loevi Leroy


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MessageSujet: Re: Breakfast et condoléances   Breakfast et condoléances Icon_minitimeMer 3 Nov - 6:46:32

Au matin du 3 juin, l'air semblait morose, aussi lourd et alangui que le cœur chagrin de Loevi. Elle avait très mal dormi après la dispute qu'elle avait eue avec sa cousine. Jamais elle n'avait eu l'intention d'en arriver là, jamais, mais Eleanor s'était montrée si étrange durant les derniers mois, tant de choses inquiétantes s'étaient passées, que la jeune Poufsouffle avait perdu tout contrôle sur ses émotions. Elle s'était emportée, elle avait hurlé - elle avait ordonné à Eleanor de disparaître, de sortir de sa vie et de ne plus jamais y revenir. Elle s'en était voulu, se l'était reproché toute la nuit durant, entre les trop rares et trop courtes phases de sommeil qu'elle avait réussi à glaner. Ses cernes habituelles n'avaient jamais semblé aussi noire, ni sa peau aussi pâle.

Elle savait qu'elle avait l'air d'une morte.

Indifférente à ce qui l'entourait, au point qu'elle n'entendait même plus les bruits alentour, elle gagna sa table et s'y assit, plus écœurée par les odeurs de nourriture que jamais. Elle regarda son assiette sans la voir, perdue dans ses pensées. Elle avait repoussé Eleanor. Violemment. Et après cela, elle avait eu la sensation persistante de l'avoir perdue. A jamais. Et rien de ce qu'elle avait pu se répéter pendant la nuit n'avait réussi à faire taire cette mauvaise petite voix. Rien. Jamais Eleanor ne lui avait paru si lointaine qu'au moment de la quitter. Elle n'était pas même à sa table, ce matin-là ; avec un pincement au cœur, Loevi songea que sa cousine l'évitait, ce qui n'aurait rien eu de très étonnant après la scène de la veille. En ce sens, elle avait effectivement exaucé son souhait...

Pas une larme ne perla sur la joue de Loevi, et pourtant elle se sentait encore gonflée d'amertume. Elle avait déjà trop pleuré. Pleuré sur son inconscience et son impulsivité, qui avaient peut-être définitivement éloigné la seule parente qu'elle ait jamais vraiment aimée. Apathique, anesthésiée, elle ne réagit presque pas lorsqu'une lettre chuta devant elle. Il lui fallut quelques secondes, et les coups de coudes répétés de sa voisine de droite, une petite jeunette bien intentionnée, pour qu'elle la remarque enfin. Elle tendit lentement la main pour la prendre, et tout aussi lentement la décacheta, sans même lire l'adresse indiquée, un peu trop précise pour être véritablement honnête.

Elle lut distraitement le premier parchemin, rédigé d'une écriture qu'elle ne connaissait pas, et s'avisa qu'elle n'en avait pas retenu un seul mot. Elle revint au début, relut ; sans plus de succès. Elle dut parcourir une dizaine de fois la lettre avant que les mots ne commencent à pénétrer son esprit, et une autre dizaine de fois avant de comprendre réellement ce qu'elle lisait. Elle avait maintenant l'impression d'être encore endormie, au milieu d'un rêve stupide et complètement embrumé. Ses mains se mirent à trembler puis, comme la veille, ce fut tout son corps.

C'était comme si on venait de lui arracher quelque chose d'important, un organe vital sans lequel il n'était pas concevable de survivre. La douleur explosa brutalement, comme un Doloris lancé en pleine poitrine.

Ici et là dans la salle, des verres se mirent soudain à éclater sur les tables et dans les mains. Les vitraux de la Grande Salle se mirent à tressaillir avec force, émettant une vibration sonore douloureuse pour les oreilles. Des cris de panique s'élevèrent à travers toute la salle tandis que les élèves s'écartaient en hâte des tables et des fenêtres, allant pour la plupart jusqu'à s'enfuir en courant vers le hall. Les professeurs, à leur table, regardaient le désastre avec perplexité et inquiétude, se demandant ce qui était à l'origine un tel désordre magique.

Insensible à tout le remue-ménage qu'elle provoquait autour d'elle, comme coupée du monde, Loevi froissa inconsciemment le parchemin dans ses mains, le regard fixe, lointain. Les mots tournaient dans son esprit comme un refrain insaisissable. "... la mort de votre cousine... la mort de votre cousine..." Non...

Elle laissa échapper un gémissement et se prit la tête entre les mains - et la magie destructrice reflua en même temps que les larmes coulèrent.
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Pr. Willem Wyndham
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Pr. Willem Wyndham


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MessageSujet: Re: Breakfast et condoléances   Breakfast et condoléances Icon_minitimeDim 21 Nov - 19:48:32

Après avoir avalé une énième tasse de café, assis à la table des professeurs (un directeur qui se respectait, même un directeur en remplacement, ne pouvait se permettre de jouer les ermites et se devait de faire acte de présence lors des évènements sociaux quotidiens - les repas en l’occurrence -), Wyndham s'apprêtait à regagner son bureau, le temps de valider quelques paperasses. Ces périodes de pré-examens étaient harassantes et c'était déjà la deuxième nuit en dix jours où il ne fermait pas l'œil. Trop de travail et pas assez de temps pour tout faire. Sans compter que le château se remettait de la sombraliote et qu'il fallait gérer un personnel bancal et programme des cours très en retard sur les normes ministérielles. Les beuglantes s'accumulaient sur son bureau, au point qu'un cratère s'y était formé et sa volière personnelle ne désemplissait pas.

Pourtant, et paradoxalement, le Gallois n'était pas si malheureux. Euphémisme wyndhamien qui aurait presque signifié qu'il se sentait bien. A sa place.
Trêve de psychanalyse.

Un soudain brouhaha lui fit lever les yeux de la missive qu'il déchiffrait péniblement (le service des Créatures Magiques du Ministère... on ne pouvait pas être partout à la fois...). Que se...? Il était pourtant habitué à toutes ces bizarreries qui étaient le quotidien d'un enseignant à Poudlard. Nul n'était jamais à l'abri d'une petite explosion ou d'un phénomène magique perturbateur. Pourtant, son instinct dressa l'oreille et attira son attention sur la scène, si bien qu'il eut un bref aperçu de l'épicentre quand tout le monde se contentait de paniquer.

*L'élève Leroy...Pourquoi je ne suis pas étonné?*

De sa démarche leste que personne n'osait contrarier, W. se dirigea vers la jeune Poufsouffle. Sur son chemin, les élèves s'écartaient. Cela avait du bon d'être craint. Du doigt, il en renvoya quelques uns à leurs occupations, tandis que de la baguette, il réduisait un peu les désastres causés. Enfin, au terme de ces activités, il parvint jusqu'à la jeune fille:

- Mademoiselle Leroy, veuillez me suivre.

On pouvait être sûr que les paris fusaient déjà. Renvoi? Retenue à vie? Les élèves manquaient d'imagination.
Il voulait avant tout éviter une esclandre et ne se souvenait que trop bien comment les adolescents de cet âge pouvaient se montrer durs entre eux. L'important, pour l'instant, était d'extraire Leroy de ce marasme. Il la saisit par le bras, faisant fi de ses larmes et l'entraîna avec lui, vers un endroit où elle pourrait sécher ses yeux en paix, retrouver son calme... et lui expliquer de quoi il en retournait.
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Loevi Leroy
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Loevi Leroy


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MessageSujet: Re: Breakfast et condoléances   Breakfast et condoléances Icon_minitimeMer 22 Déc - 22:47:51

Sur la table des Poufsouffle, une fine gravure argentée dessinait des arabesques volatiles ; marque ineffaçable de la mèche de cheveux d'Eleanor, donnée à Loevi et écrasée par un geste de colère sur le bois où elle avait instantanément brûlé - ou quelque chose d'approchant. Ce matin-là, premier repas après cette étrange soirée où les deux cousines s'étaient disputées, Loevi n'avait laissé personne s'asseoir à cette place précise ; si elle n'avait pas pu garder cette mèche argentée, trop furieuse pour admettre le comportement incompréhensible d'Eleanor, elle avait néanmoins conservé son image et les souvenirs associés. La tête penchée entre ses bras, la jeune fille distinguait mal la fine trace entremêlée, la vue brouillée par les larmes, mais elle percevait ses reflets brillants. Des étincelles du passé. Douloureuses parce qu'éternelles.

Lorsqu'une main lui saisit fermement le bras et la força à se relever, la jeune Poufsouffle se laissa faire sans protester, à peine consciente du monde extérieur. Le sol aurait pu s'ouvrir sous ses pieds qu'elle n'aurait pas plus réagi. Elle serrait fermement la lettre dans ses mains, incapable de la lâcher ; elle sentait dans la deuxième enveloppe encore fermée la forme rigide d'une baguette magique - la baguette d'Eleanor. Elle n'entendait rien autour d'elle, ni les paris sur son avenir ni les murmures angoissés des élèves qu'elle avait terrifiés, ne voyait rien non plus, rien de plus qu'un tourbillon de couleurs vides de sens, avant qu'un gris irrégulier et un silence feutré ne remplacent tout cela. Dans son chagrin - en état de choc - elle ne percevait rien de ce qui l'entourait. Plus rien n'existait que la douleur - et les questions.

Ses doutes grandissaient de minute en minute, sans qu'elle en ait pleinement conscience. Elle refusait d'y croire. Son esprit refusait d'y croire - son cœur plus encore. Ça ne pouvait être vrai. Eleanor ne pouvait pas mourir - c'était impossible. Aussi impossible que...

Sans avoir réellement prémédité son geste, Loevi échappa brusquement à la poigne ferme qui la retenait ; elle se mit à courir comme une folle vers les escaliers, droit sur les cachots. Eleanor était en vie, c'était tout ce qu'elle pouvait penser. En vie - et, si elle n'avait pu la voir jusqu'à maintenant, c'était par bouderie. Uniquement. Elles s'étaient violemment disputées, et Eleanor devait lui en vouloir. Elle l'évitait - rien d'autre. Loevi lui avait dit de sortir de sa vie. De disparaître.. Il n'appartenait qu'à elle de faire le premier pas, de lui assurer qu'elle n'en avait pas pensé un mot. Elle dévala les marches à toute vitesse, manquant trébucher et se rompre le cou. Elle ne pouvait pas perdre sa seule parente - la seule existence qui comptait à ses yeux et à son cœur.

Elle n'avait pas lu la note - non signée - d'Eleanor. Si elle l'avait fait, peut-être aurait-elle compris. Les derniers mots de l'inconnue continuaient leur danse effrénée dans sa tête, comme une funeste mélodie qu'elle refusait d'écouter. S'agissait-il seulement d'Eleanor ? Aucun nom n'était jamais mentionné - mais si le nom d'Eleanor avait été inscrit où que ce soit sur ces parchemins adressés à la Poufsouffle, les missives seraient parties en flammes avant qu'elle ait seulement pu les effleurer, victimes de la malédiction que la Serpentard lui avait jetée... la veille seulement. Loevi n'y croyait pas une seconde - tout ce qui s'était produit ce soir-là avait dépassé leur pensée. Cette prétendue malédiction n'avait été qu'un moyen de l'effrayer. Rien d'autre.

Quelle autre cousine avait-elle ? Aucune, si ses souvenirs de l'arbre généalogique si durement appris par cœur étaient justes. Il n'y avait qu'Eleanor. Il n'y avait jamais eu qu'Eleanor !

Les larmes coulaient encore sur ses joues lorsqu'elle dérapa devant l'entrée de la Salle Commune des Verts, où elle se mit à tambouriner en hurlant qu'on lui ouvre. Il était sans aucun doute heureux que personne ne soit là pour voir cette douloureuse déchéance d'une jeune fille qui refusait de voir la réalité en face. Personne hormis Wyndham, dont elle n'entendait les appels ni ne percevait la présence.

Il fallait qu'elle la voie - rien d'autre ne comptait. Tant qu'elle ne la verrait pas, elle ne croirait rien.

Cela faisait bien trop mal.
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