Scarmiglione alias Farfarella Innsmouth

GENERALITES

Nom d’origine : Nig’Azazoth
Nom usuel : Scarmiglione
Nom d’emprunt : Innsmouth
Prénom d’emprunt : Farfarella
Date de Naissance: indéfinie. Emergence à la surface en 1240.

Statut: créature magique
Nationalité: aucune
Lieu de Naissance: les fin fonds de la terre, puis le Sud de la France

Année: 1ère année
Maison: Serpentard

Balai: Elle est incapable de le maîtriser.

Baguette: 24cm, Bois de Pin, un de ses cheveux à l’intérieur

Taille: 1m20
Profil: petit, mince et souple
Cheveux: Noirs, très longs, et comme animés d’une vie propre
Yeux: Clairs et changeants
Signe particulier: Aucun à première vue. En vérité, Scarmiglione est un démon.

Aime:
^{la viande très rouge
faire des bêtises
lire
les chats
la mélancolie
la colère et la violence
les endroits sombres et inquiétants
les humains
l’odeur du soufre}

Déteste:
^{les symboles religieux, bien qu’ils ne lui fassent pas de mal
les gens toujours gentils
les chiens
la niaiserie}


CARACTERISTIQUES

• description physique : En tous points, Scarmiglione ressemble à une charmante enfant. Son sourire candide fait fondre le moindre soupçon, ses yeux limpides donnent l’impression d’être incapables à dissimuler un mensonge. Sa peau est pâle mais ses joues et ses lèvres sont d’un carmin de bonne santé, gouttes de sang sur la neige. Ses habits même ajoutent à cette impression de douceur et de vigueur, avec leur charme suranné et insolent. Son visage est très expressif, reflétant souvent la joie et la bonne humeur qu’elle incarne dans sa vivacité.
Mais vient parfois un moment où ce joli petit visage se fronce et change radicalement. Parfois, fugitifs comme des orages, passent des regards cruels et vicieux. Ceux qui les voient, par hasard, préfèrent oublier la laideur soudaine de cette superbe petite quand elle s’oublie. Et encore, ils ne voient pas le pire.
Sur demande, Scarmiglione peut transformer cette enveloppe humaine. Ce don lui vient de son père Azatoth, le Chaos métamorphe. Il reprend alors sa forme originelle, bien plus inquiétante. Son apparence semble à première vue rester humaine, mais de répugnantes modifications se font. Son sourire s’élargit comme s’il balafrait ses joues, et se garnit d’une multitude de dents menaçantes. Ses mains semblent durcir et ses doigts se changer en griffes. Son corps se ramasse sur lui-même, arqué comme celui d’une bête, et une longue queue pousse au bas de son dos. Enfin, ses cheveux se dressent comme autant de serpents et s’agitent pour brouiller la vue.

• Caractère : Scarmiglione est un enfant. Même s’il a passé des siècles sur la terre, il n’a pas grandi ni mûri. Il reste doté d’un caractère irresponsable et gamin, essentiellement tourné vers l’amusement et l’agitation. Le seul trait de caractère que lui ont apporté toutes ces années est la mélancolie. C’est un trait humain, et cela s’explique par l’amitié que Scarmiglione est capable de développer envers ces êtres. Justement, cette amitié, combinée à sa potentielle immortalité, l’a amené à perdre beaucoup de camarades. Surtout durant le XIXème siècle où il s’est beaucoup lié avec des artistes français, mais ça on le racontera plus tard. Pour l’heure, il suffit de se souvenir que Scarmiglione est un véritable gosse vieux de sept siècles, amical et enjoué, drôle et vif.
Mais n’oublions pas sa véritable nature. Scarmiglione n’est pas humain, et sa manière de penser est en réalité radicalement différente de celle des humains. Si il expliquait ses pensées, ses objectifs et sa manière de percevoir le monde, nul ne pourrait le comprendre en vérité. Beaucoup ont recueilli ses confidences mais tous ces auditeurs ont interrompu l’expérience, sentant planer sur eux une conscience étrangère et dont les buts étaient hostiles à ceux de l’humanité. C’est très étrange de le voir si amical mais dans le fond, si… démoniaque ! Scarmiglione aime la destruction et les ténèbres, il demande que le monde raisonnable s’écroule et disparaisse. Il aimerait que son espèce remonte à la surface de la terre et dévore tout dans un ultime chaos. En attendant, il se contente de se promener ici et là en faisant ce qu’il veut.

HISTOIRE

Comme c’est une très longue histoire, je vais plutôt en raconter des anecdotes au hasard.

1839
Les mots murmurés faisaient frissonner sa peau blanche. Son long corps était étendu sur un lit aux draps sombres, un corps de femme jeune qu’il avait adopté pour quelques courtes années. Pour l’amour de l’homme à ses côtés. Celui-ci était jeune encore, mince et brun, le regard halluciné. Scarmiglione lui sourit avec une méchanceté troublante.
Il se leva, magnifique dans son corps de femme. L’homme le regardait sans ciller. Il savait qui était son amante, il savait qu’elle était un démon et même pas féminin en plus, mais peu lui importait. Sa peau avait l’odeur des damnés, et ses cheveux s’enroulaient autour de ses bras quand il lui faisait l’amour, et ses yeux recélaient des promesses infernales. Il l’aimait pour ça. Scarmiglione aussi l’aimait. Même s’il était humain.
L’homme était fasciné par lui et son univers, ils passaient des nuits entières à ingérer de la drogue et parler, parler, parler, et écrire à la va-vite des vers ouvragés. Et s’aimer. Il était sa muse, son inspiration, la beauté de la femme alliée à l’exquise noirceur de sa nature.
L’homme se leva et marcha jusqu’à la fenêtre pour regarder au loin. Derrière lui, la créature au corps de femme, nue, l’entoura de ses bras. Ils restèrent ainsi un instant, puis l’homme se retourna, huma une seconde la chevelure profonde de son amante et lui murmura des mots d’amour. Le démon souriait dans le vide, comme un sphinx satisfait, ses mèches folles rampantes sur sa peau.
« Ton corps est comme une fleur… »
« Oui mais une fleur du mal, mon cher Charles. »

1766
Un hurlement féminin déchira la toile de la nuit, perçant et aigu comme une lame. Scarmiglione ne se troubla pas, son sourire s’élargit encore plus si c’était possible, on aurait dit que son visage était coupé en deux. Son expression était révoltante de sadisme et il courait comme un fauve enragé, le long d’un chemin poussiéreux. Devant lui, pas assez rapide pour s’échapper, s’agitait le fanion clair d’une longue chevelure de femme. La femme en question dévalait la route en hurlant et sanglotant, espérant fuir et rentrer dans sa chaumière pourrie de paysanne. Dans les cabanes branlantes autour de la route, les petites gens se serraient, n’osant respirer de peur d’attirer la Bête. Une vieille femme secoua la tête et murmura entre ses lèvres sans âge :
« C’est la voix de la p’tite Agnès… On peut plus rien pour elle… »
Au dehors, le hurlement s’amplifia dans une dernière détresse et s’interrompit soudainement.
Scarmiglione venait de trancher la tendre gorge de la petite Agnès et suçait ses griffes avec délectation avant de les planter dans la chair de la jeune femme pour la traîner sous les arbres. Là, il la grignota distraitement et finit par s’éclipser, laissant derrière lui plus de la moitié du cadavre. Ce n’était pas pour manger qu’il l’avait tuée.
C’était pour s’amuser. Le désoeuvrement avait des effets désastreux sur son caractère débonnaire, et l’avait plongé dans une vague de violence qui durait maintenant depuis deux ans. Il se déchaînait en tueries barbares, lassé des salons parisiens où il fréquentait depuis trop longtemps à son goût. La rage de ses meurtres, pour un temps, l’avait occupé, mais même de ça il se désintéressait maintenant. La petite Agnès serait une de ses dernières victimes, comme un geste nerveux dû à l’habitude.
Très bientôt, il serait temps de quitter la région du Gévaudan.