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Jeu de rôle basé sur les règles inventées par J.K. Rowling dans l'univers de Harry Potter.


 
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 So hard to be a cat...

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Eve Seng
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MessageSujet: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeLun 10 Mai - 23:31:49

Comme de coutume, Eve gisait recroquevillée sur son lit aux draps blancs. Les draps, jetés au fond du lit, la jeune malade ayant jugé, malgré sa fièvre, qu'il faisait bien trop chaud pour les revêtir. Le soleil tapait en effet sur les fenêtres gigantesques de l'infirmerie, et il commençait à faire chaud. Elle avait même retiré la capuche, ornée de deux longues oreilles dressées vers le ciel, de son étrange pyjama qui avait à la fois des allures d'un grenouillère poilue et d'un costume de lapin. C'est que son teint avait viré à un rose très rose, et qu'elle suait au point que ses cheveux mouillés collaient à ses tempes.
Cela faisait bientôt quatre mois que la jeune fille siégeait sur ce même lit de l'infirmerie. Et tandis que l'on administrait les premiers antidotes, elle attendait son tour dans un état végétatif. Il faut dire qu'elle l'avait attendu sacrément longtemps ce fichu traitement. Épuisée par la maladie, par l'ennuie et l'immobilisme, et tout cela après le Tournoi des Quatre Maisons, Eve commençait à être à bout. Elle aurait eu hâte de sortir si seulement elle avait été assez en forme pour raisonner.
Ses affaires, auxquelles elle n'avait pas touché puisque toute ses forces semblaient l'avoir lâchée, reposaient en pile près du lit. On y trouvait pas mal de feuilles de cours qui avaient été relues durant les premiers jours. Puis des rédactions, dont certaines sur lesquelles apparaissaient de manière flagrante l'esprit perturbé et en délire de la jeune fille. On y trouvait aussi un bracelet avec un pendentif chat qui faisait se réfléchir la lumière contre le mur de pierre, un gros livre reçu à Noël et des dragées surprise de Bertie Crochue.
Du bruit. Eve ne tendit aucune de ses quatre oreilles. Un groupe d'élèves passait assez bruyamment près de l'infirmerie, sans doute pour se rendre vers les salles communes... Eve ne les avait absolument pas remarqués.
Je crois que les cours viennent de se terminer. Encore une journée de ratée. Cela fait maintenant au moins cinq-cent jour… Ou même cinq-mille en fait! Dommage, j'aurais pu y aller si je n'était pas un chat. Eve se léchât les babines. Diantre, qu'il est épuisant d'être un chat! Mais si tel est mon devoir, je dois m'y conformer.
"Maou! maou"
Si le fait de pousser des miaulement étouffés et mécaniques ne semble pouvoir se monnayer d'aucun mérite, Eve se sentait tel un Merlin tout puissant et se délectait de son délire.


Dernière édition par Eve Seng le Ven 9 Juil - 22:06:30, édité 1 fois
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James O'Brian
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMar 11 Mai - 15:20:35

Comme beaucoup d'adolescents au château, élèves et étudiants confondus, une fois la quarantaine qui interdisait l'infirmerie levée, James s'était offert une petite excursion dans l'antre de Zagora. La sombraliote ne faisait plus figure de menace sombre et sans recours. Il avait donc enfin pu rendre visite aux amis et connaissances qui avait souscrit à un forfait longue durée dans les lits du troisième étage. Vu l'hécatombe que l'épidémie avait faite, tout le monde connaissait, de près ou de loin, un à plusieurs malades, ce qui avait sérieusement entamé le moral des rescapés. Mais ça allait mieux, maintenant qu'une lueur d'espoir éclairait l'horizon et que quelques uns des ex-patients des Médicomages étaient à nouveau sur pieds. Ca laissait assez d'espoir pour avoir le coeur plus léger.
De cette première visite de courtoisie et curiosité, James en avait malgré tout retiré un sentiment de malaise. Les informations sur l'état des malades avaient bien entendu filtré mais il ne s'était pas attendu à ce que l'infection fasse autant de ravage. Il avait bien fait de dissimuler les détails à sa mère, sinon, quarantaine ou pas quarantaine, avis médical ou pas avis médical, c'était le rapatriement de toute la tribu O'Brian qui leur aurait pendu au nez.

Mais l'annonce de l'antidote avait également une autre conséquence positive. Les visites à Ellys ne lui étaient plus interdites.
Bien sûr, il aurait pu désobéir. Bien sûr, il aurait pu faire le mur. Mais autant s santé était le cadet de ses soucis, autant celle d'Ellys lui était trop chère pour traiter le sujet par-dessus la jambe.
Il avait donc été contraint de se contenter, le dernier mois, de conversation par cheminée interposée (tout le monde sait que le feu purifie et détruit les microbes). Mais c'était fini. Il avait vu son amie deux jours plus tôt. Ellipse sur les retrouvailles en question.

Depuis cette première visite à l'infirmerie, James s'était fait un devoir d'y repasser régulièrement. Pas tous les jours, certes, mais juste assez régulièrement pour s'entretenir avec Alexandrei Zagora de l'évolution de l'état de certains patients. L'infirmerie comptait son lot de Poufsouffle et le préfet s'était mis en tête de publier un bulletin des dernières nouvelles qu'il distribuait également aux parents. Disons que les hiboux de Poudlard savaient pourquoi ils avaient été engagés.
Au milieu des malades, il s'attardait devant les visages connus et, au hasard, devant quelques anonymes. C'était dans des moments comme ceux-là qu'on se réjouissait d'être en bonne santé.
Bien évidemment, il avait remarqué la petite Eve (oui, dans sa tête, c'était un petit bout de Serdaigle) dont l'état n'avait cessé de se détériorer. Depuis un moment déjà, elle avait perdu tout contact avec la réalité. On racontait que les gens dans le coma percevait malgré tout votre présence et entendait vos paroles. Les Médicomages disaient que la situation était un peu plus complexe qu'un simple coma dans le cas présent, ce qui ne l'empêchait pas de glisser quelques mots aux malades. Il en avait salué quelques autres avant elle et faisait une pause au pied du lit de la petite Aigle.


"Salut Eve."

C'était tellement étrange de l'avoir vue si pleine de vie et de force lors du Tournoi des Quatre Maisons et de la voir maintenant dans cette... situation. dans un autre contexte, son allure générale aurait été amusante mais James, présentement, ne voyait rien de drôle dans son étrange pyjama. Pas plus qu'il ne sourit quand Eve miaula soudain. Une ombre passa sur son visage alors qu'il s'approchait.
Par mesure préventive, les Médicomages avaient néanmoins demandé que les visiteurs s'abstiennent de tous contacts. James passa outre et effleura le front de la jeune fille. Bouillant. La chose n'avait rien d'étonnant en soi. D'un rapide coup de baguette magique, il fit venir à lui une serviette de la pile un peu plus loin et l'humidifia avant de le passer sur le visage d'Eve, passant outre le drôle d'air qu'elle affichait.


"Tu vas voir, tu iras vite mieux. Les premiers malades ont quitté l'infirmerie il y a quelques temps. Ce sera bientôt ton tour."

Distiller un peu d'espoir n'avait jamais fait de mal à personne.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMer 12 Mai - 10:09:01

La jeune fille sous couvert de chat arpentait les rues vides de monde d'une ville déserte. Le sable brûlait ses pieds nus, et le soleil son nez. Et dans ses oreilles ne raisonnait rien, qu'un lourd silence. Sa marche lui paru interminable et elle en perdit la notion du temps. Et on pourra seulement dire que c'est longtemps après qu'elle tomba enfin sur quelqu'un. Une vieille indigène endormie, le dos appuyé contre une petite bâtisse de pierre. De longs bâtons aux bouts pointus traversaient les lobes de ses oreilles.

"Miaou!"

La dame ouvrit les yeux de manière brusque et se mit à remuer. On aurait dit une machine que l'on venait d'allumer à l'aide d'un bouton.

"Sycorax, bonjour. Je suis l'hôtesse d'accueil d'un panthéon parmi tant. Ce n'est pas une profession vraiment intéressante puisque je dois rester surveiller ce qu'il se passe à l'extérieur, tandis que les autre s'amusent là dedans. Enfin, je ne devrais pas me plaindre, les temps sont durs, et il n'est pas aisé d'avoir un travail. Et d'ailleurs, en parlant de travail, venons-en aux faits: quelle est la questions que tu souhaite poser aux Dieux qui trônent dans cette petite boîte? Et fait vite, j'ai un quota à respecter."

Au comble de son étonnement, Eve se frotta les yeux. Elle avait bien cru qu'elle ne voyait pas clair. Mais il semblait que si puisque sa vue s'affaiblissait, et que si sa vue s'affaiblissait c'est qu'auparavant elle avait été plus claire. Un gros nuage noir passait en effet en ce moment au dessus d'elle et de la vieille dame.

- Alors?!
- Miaou!
- Désolée mon petit, tu vas être obligée de faire l'effort de t'exprimer mieux que ça; je n'ai jamais aimé les chats et il me semble qu'il n'aient pas le droits aux mêmes grâce que les humains. Soit tu me parle normalement, soit tu déguerpis vite d'ici.
"Salut Eve"

La vieille dame fut prise d'un sursaut lorsqu'elle entendit une voix sourde prononcer ces mots. Soudain, senti que la chaleur du soleil était moins forte et qu'une présence était là, près d'elle. C'était reposant.

"Tu vas voir, tu iras vite mieux. Les premiers malades ont quitté l'infirmerie il y a quelques temps. Ce sera bientôt ton tour."

Sous le regard étonné de la Serdaigle, la vieille dame commenta:
"Les oracles sont parfois étranges... Mais tu les connais alors?! Tu aurais du me le dire! Vas donc mon petit! Allez, allez!"

Elle dégagea l'entrée qu'elle cachait derrière son dos. Une sorte de tunnel dont on ne voyait pas le fond. Eve s'y engouffra après quelques micro secondes d'hésitation. Elle glissa alors comme dans un toboggan. Mais elle ne ressenti aucune sensation. C'était comme si elle venait d'être absorbée dans du vide.
Au terme de sa glissade, Eve arriva dans un terrier. Elle regarda autour d'elle. Les murs étaient traversés par des tubes remplis d'eau. Des gobelins s'activaient dans tous les sens, transportant des brouettes remplies d'étranges fioles multicolores. Il y avait aussi une jeune femme très blonde qu'Eve trouva incroyablement belle qui jouait avec des enfants. Un vieillard allongé dans le fond de la pièce vidait le contenu d'une outre. Et au centre de toute cette effervescence, un homme était installé sur une grande chaise de bois mort à l'air assez instable. Eve s'approcha et leva la tête vers lui. Il avait l'air plutôt jeune et avait un visage qui semblait vraiment familier à Eve. Celui-ci se tourne aussi vers elle et lui tend son bras. Il du s'étirer d'au moins un mètre pour arriver à la hauteur de la jeune fille. Celle-ci s'agrippa a son bras et le mordit en miaulant. La peau du type était aussi tendre qu'un marshamallow, aussi Eve se plu énormément à le mordre. Puis, ne voyant pas de réaction de sa part, elle s'arrêta et lui dit avec beaucoup d'efforts (comme si parler autrement qu'en miaulant lui semblait un effort terrible):

"Pas peur... j'ai des dents molles"


Dernière édition par Eve Seng le Ven 14 Mai - 10:09:48, édité 3 fois
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James O'Brian
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeJeu 13 Mai - 15:19:47

Et s'offrir un peu d'espoir n'avait jamais fait de mal à personne non plus. Peut-être suffisait-il d'un geste, d'un mot, pour transformer une situation, il ne le saurait jamais. Mais il était de ceux qui croyait qu'un petit rien pouvait changer le grand tout et qu'un geste gratuit pouvait faire beaucoup. Ca ne tenait qu'à un peu de temps qu'on donnait de bon coeur...

'Peut-être que...'

Peut-être que tout.
Peut-être aussi que ça ne servait strictement à rien et que les malades qui étaient allongés dans ces lits étaient tellement loin de son univers à lui que, même avec toute la bonne volonté du monde, il était incapable de les atteindre. Il lui en faudrait plus pour renoncer.
Il n'avait récolté en tout et pour tout qu'un petit 'Miaou'.
Pas grave, il reviendrait le lendemain. La persévérance venait à bout de tout. en tout cas, elle était venue à bout de sa fratrie qu'il avait su éloigner du mal qui rongeait le château. Digression personnelle.

James s'apprêtait à quitter le chevet de la Serdaigle pour terminer sa ronde quotidienne à l'infirmerie quand Eve prouva qu'il avait eu raison de s'acharner. Elle avait perçu sa présence. Certes, il avait sursauté quand elle s'était emparée de son bras (il ne s'était pas attendu à une réaction aussi vive ni aussi, comment dire? physique), tout comme il avait grimacé en sentant ses dents contre sa chair. Bien qu'il ne soit pas forcément rassurant de se faire mordre par une jeune fille qui était encore soumise au délire de la fièvre, James sourit. C'était presque un signe comme quoi elle l'avait senti et, qui savait, reconnu? On ne mordait pas le premier venu. Ou peut-être que si mais c'était sans importance.
Si les paroles de la malade paraissaient dépourvues de sens, James s'y attacha comme à un lien ténu qui l'attachait à elle. En le renforçant et en le maintenant, peut-être parviendrait-il à créer un véritable contact.

La situation dans laquelle il se trouvait n'était sans doute pas des plus agréable mais il avait très certainement vécu pire en sept années au château. D'un ton badin, il lui répondit, comme s'il entretenait une conversation tout à fait sensée:


"Même pas peur. Je mords plus fort que toi."

D'une certaine façon, la situation ne lui était pas totalement étrangère. Il avait presque l'impression de se retrouver face à Ernst, son plus jeune frère, quelques années plus tôt. Son cadet avait cette logique bien à lui, si particulière aux enfants, qui partageaient le monde des adultes, mais avec leurs propres yeux, moins aveuglés par toutes les conventions. C'était eux qu'il fallait croire.

"Je te montre?"

D'un bref regard, il vérifia que ni Zagora, ni aucun des Médicomages dépêchés de Ste Mangouste n'avait le regard à l'affût, du moins, pas dans leur direction. Une vague impression lui soufflait que sa conduite à venir n'était peut-être pas tout à fait déontologique. Peu importait.
De son autre main, le Poufsouffle s'empara du bras de la petite Eve, le porta à sa bouche et le mordilla doucement.


'Merlin! Elle est vraiment brûlante!'
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Eve Seng
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeVen 14 Mai - 9:52:36

La vieille dame avait beau avoir dit que les chats étaient moins appréciés dans le coin, on ne renie pas sa nature aussi facilement. Mais enfin, elle avait au moins essayé d'exprimer au garçon sa sympathie et celle de tous les chats, dans son langage à lui. L'avait-il bien comprise? Parce que lorsqu'il descendit de sa grande chaise qui menaçait de craquer sous un poids inégal, Eve commença à s'inquiéter.
Pendant ce temps, un des gobelins trébucha, laissant s'échapper sa brouette qui se rua droit dans un mur et explosa. Eve s'interrogea de fait sur le contenu de ces brouettes. En tout cas, le gobelin ne chercha pas à reprendre son activité, observant avec de grands yeux celui qui descendait de la chaise. Était-il si incroyable de le voir quitter son trône en bois miteux pour confier à ses pieds la lourde charge de le porter? Et comme s'il avait lu dans ses pensées, le gobelin murmura à Eve que d'être assis était une activité prenante et que ce garçon ne faisait rien d'autre car il s'y attelait toujours consciencieusement. Eve hésitait à lui présenter ses excuses pour l'avoir dérangé en plein travail, parce qu'elle pensait qu'il allait peut-être la punir à présent.

Le bras du garçon s'était rétrécit au fur et à mesure qu'il s'était approché d'Eve, et à présent il avait repris une taille à peu près normale.
Eve était impressionnée car il était vraiment plus grand qu'elle... D'au moins cinq ou six têtes. Il la fixa tout d'abord, puis se mit à sourire, et d'un sourire gigantesque, qui naissait au niveau de l'oreille gauche et prenait fin au niveau de l'oreille droite.

"Même pas peur. Je mords plus fort que toi."

Il parlait d'un air léger et amusé, ce qui rassura la petite brune.
Puis il prit à son tour l'une de ses pattes pour la mordre, de la même manière. Le garçon qui la touchait était comme un glaçon, si froid qu'il n'était pas pensable que du sang puisse couler dans ses veines. Sans doute parce que, comme la vieille lui avait dit, il était un truc du genre divin. D'abord Eve sourit, car il lui plu de voir qu'elle avait pu sympathiser avec le garçon. Elle se dit qu'il était temps de parlementer, telle une ambassadrice des chats. Elle voulu parler des fameuses grâces que les chats ne pouvaient obtenir et dont la vieille lui avait parlé. Et en passant, elle voulu aussi suggérer une augmentation pour elle, qui semblait ne pas s'amuser du tout à l'entrée de la bâtisse. Seulement, avant d'avoir pu ouvrir la bouche, elle eut un soubresaut. Son bras, il lui semblait qu'elle ne le sentait plus. C'était comme s'il n'existait plus...Elle avait l'impression d'être en train de disparaître. Elle quittait le terrier. Elle ne sentait même plus ses pieds.Alors d'un air grave, Eve murmura:

"Vous êtes qui? Bonbon?"


Parce qu'elle avait toujours l'impression de le connaître. Et parce qu'elle n'était pas vraiment effrayée à l'idée de le suivre à l'aveuglette.
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James O'Brian
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeDim 16 Mai - 12:50:46

"On ne t'a jamais dit qu'il ne fallait pas accepter des bonbons de la part d'inconnus?"... La phrase lui avait brûlé les lèvres et James l'avait retenue à grand peine. C'était le genre de répliques qui lui venaient spontanément et qui n'étaient pas exactement judicieuses au vu de la situation.
En lieu et place de sa piètre tentative d'humour -qui serait très certainement restée incomprise-, le jeune homme se réfugia dans les présentations. Après sept années passées au château, il ne pensait pas devoir s'y remettre encore une autre fois.


"Je suis James. On n'est pas exactement ce qu'on appelle des amis..."

'Bravo! Quel tact! Trouve autre chose, O'Brian...'

Pas besoin de chercher bien loin. La suite était d'ores et déjà prévue au programme.

"Mais je t'aime bien."

James avait ce crédo de dire qu'il appréciait quand il appréciait et de se taire quand il n'appréciait pas. Ca simplifiait les choses et évitait l'hypocrisie, sans faire de tort à personne. Aussi, la vérité tinta légèrement dans son timbre de voix.
Reprenant sa logique "Ernst", il enchaîna avec un:


"Et toi? Qui es-tu?"

Certains disaient que les victimes de la sombraliote perdait tout souvenir, un peu comme l'Alzeimer des Moldus. Et Eve miaulait drôlement bien pour une petite fille. Qui savait ce qui se passait sous son crâne?
Et peut-être cette maladie permettait-elle, en un sens, aux personnes atteintes de s'évader de la réalité. Qui n'en avait jamais rêvé? Oublier un moment et le passé et le présent.


'Je m'égare, là...'

"Un bonbon?"

Le premier guérisseur venu aurait affirmé que les sucreries étaient le dernier traitement souhaitable en cas de fièvres et tremblements. Mais ces mêmes guérisseurs avaient mis une éternité à trouver un remède, remède qui, qui plus était, ne fonctionnait pas de manière époustouflante puisque Eve était toujours clouée au lit. Il était peut-être temps de laisser de côté les méthodes traditionnelles. Et si la jeuner Serdaigle avait envie de bonbons, quel mal y avait-il?
Ce même raisonnement pouvait le conduire Merlin savait où mais au diable Merlin!

Il sortit sa baguette de sous sa cape et scruta les alentours. De manière assez étrange et paradoxale, tout un tas de sucrerie accompagnait toujours les voeux de prompt rétablissement et autres cartes pleines de bonnes pensées. James n'avait jamais vraiment réfléchi à la question jusqu'ici. Et y réfléchirait plus tard. Pour l'instant, il se concentrait sur son sortilège d'Attraction en informulé qui fut voler à lui une petite tonne de friandise. Plongeant une main fureteuse dans le petit tas multicolore qui gisait maintenant à ses pieds, il en tira la première sucrerie venue.
Une souris orange en sucre. Qui agita légèrement des moustaches. C'était la friandise à la mode, ces derniers temps.


'Pourquoi pas?'

D'une main légère, il laissa tomber la bonbon dans celle d'Eve, tout en surveillant la jeune fille du regard. Au moindre signe alarmant...
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeVen 2 Juil - 21:05:38

"Je suis James. On n'est pas exactement ce qu'on appelle des amis... Mais je t'aime bien."

Évidemment, on ne peut pas être ami avec une divinité. Tout d'abord parce que le commun des hommes et bêtes mortelles pesteraient et crieraient au favoritisme... Puis parce que tout simplement, les divinités n'ont pas d'amis. Mais s'il l'appréciait comme il le disait, nul doute qu'elle était déjà une privilégiée, Eve.


"Et toi? Qui es-tu?"

Eve lâcha le bras de James(car ça n'aurait sans doute pas été commode de parler à quelqu'un en ayant un bout de lui dans sa bouche).

"Je suis un chat... Du moins il y a de cela cinq minutes, j'en suis sûre... Mais là je commence à être plus rien du tout".

En effet,ses membres continuaient à disparaître, petit à petit, comme de la fumée. Mais il l'aimait bien, il l'avait dit. Et s'il la faisait disparaître, c'était aussi sans nul doute pour son bien. Ses pattes arrière, sa queue, n'étaient déjà presque plus visible. La jeune femme blonde avait délaissé le flot d'enfants qui s'amusaient à présent à faire tomber les brouettes des gobelins grommelant, et observait ce qui restait des membres d'Eve. Elle avait fermé son œil droit et ne regardait que du gauche, armé d'une loupe.

- Cela s'annonce bien... Les os partent en fumée.
- Pardon?
Son jargon laissa Eve suspicieuse, mais à son air interrogatif, la femme ne répondit que par un sourire.
Puis elle retourna à son occupation qui consistait à présent à gronder les garnements qui, pendant qu'elle avait le dos tourné, avaient chamboulé tout le terrier. Elle les menaça à plusieurs reprises. Ici, il semble que l'on punisse en pendant les enfants par les pieds au dessus d'un chaudron de souffre.
Ce n'est pas si dur d'être un chat en fin de compte, pensa Eve en les regardant. La scène était si prenante qu'elle en oublia celui qui se tenait devant elle. Et elle fut surprise en sentant qu'on avait glissé quelque chose dans sa main.
Une souris.
En tant que chat, son rôle était de manger cette bestiole, et sans doute James la lui avait donné dans ce but. Cela avait-il un rapport avec son corps qui partait en fumée? Ou bien était-ce un piège, et qu'après avoir avalé cette friandise, la bouche d'Eve serait collée et la jeune fille dans l'incapacité de parler. Un moyen d'éviter la conversation, sur les chats et la vieille dame.
Mais qu'est-ce qu'elle sentait bon cette souris, et qu'il aurait été dur de résister. Après tout, pourquoi se méfier de quelqu'un qui vous donne à manger.
Eve ferma alors les yeux et croqua la souris d'un coup sec.
Qu'est-ce que c'est bon!
Eve englouti le reste d'une seule gorgée.

"Voilà qui est fait".
La dame blonde se trouvait juste derrière, et les enfants alignés à ses côtés. Les gobelins avaient cessé leur ouvrage et on n'entendait plus ni le bruit des machines, ni le son du métal rouillé des brouette. Puis elle reprit dans un parfait silence.
"Eve, tu auras été un chat parfait."

Comment ça "était"? C'est finit?
Le cœur d'Eve se mit à battre à toute allure et son souffle devint difficile et coupa ses mots. Non, non je suis un chat, je dois parlementer, je suis un chat!
Et tandis qu'elle tentait de s'enfuir, de se débattre, elle se sentait disparaître. Le paysage se mit à fondre et à noircir.
Eve passa quelques minutes dans un noir absolu.
Puis elle entendit peu à peu des bruits nouveaux. Des voix, des je ne sais quoi sonnant "kling kling".
Puis de la lumière. Une lumière effroyablement éblouissante qui l'empêchait de distinguer quoique ce soit d'autre. En dehors d'une silhouette sombre qui se tenait à ses côté. Eve n'eut aucun doute. Il s'agissait du garçon qui était avec elle dans le grenier et à qui elle avait parlé. C'était James.

"Où est-ce que tu m'a emmenée, Monsieur James?"



Dernière édition par Eve Seng le Ven 9 Juil - 21:21:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeLun 5 Juil - 15:03:22

Evidemment. Un chat.
Quelle autre créature de la création miaulait et mordait?
Cette déclaration était toujours moins inquiétante (presque charmante, au demeurant) que son "je commence à être plus rien du tout".


'La fièvre fait délirer, c'est normal. La fièvre fait délirer, c'est normal. La fièvre fait...'

Il n'allait pas la perdre, là, maintenant. pas alors qu'il avait réussi à créer un contact. Ca n'était pas possible. Ca n'était pas humain. Pas après qu'une armée de Médicomages leur aient assuré que la maladie était en voie de rémission, qu'il fallait juste accorder aux malades le temps de se remettre.

'Tu flippes, mon vieux.'

Il n'était pas sûr de supporter une dose de stress et de tristesse en plus. La vie aux château n'avait pas été d'une gaieté absolue, ces derniers temps, avec tous ces malades, tous ces élèves inquiets qui ne pouvaient même pas se rendre au chevet de leurs amis, tous ces envois à Ste Mangouste. Et les parents qui multipliaient les hiboux. Et les professeurs qui juraient qu'il ne fallait pas s'inquiéter.
"Commencer à ne plus rien être du tout"... C'était juste une façon de parler. Un autre trip dans ses divagations. Rien d'alarmant. Voilà. Rien d'alarmant.

Et effectivement, il n'y avait sans doute pas de quoi se ronger les sangs puisque la petite Eve enfila la souris en sucre en une ou deux lampées. Un tel appétit n'était pas le signe d'un affaiblissement, si?
Il prit ça comme un signe, lui qui était féru de divination. Un signe physique, sûr et fiable, qu'elle se dirigeait peut-être vers le mieux. Les malades perdaient l'appétit, c'était un des symptômes de la sombraliote. Si l'appétit revenait, c'était signe que la maladie partait un peu. Une sorte d'équation d'Aritmancie à échelle humaine.

Le Poufsouffle observa la jeune fille d'autant plus attentivement, lui prenant la main alors que ses joues semblaient rougir d'un effort intérieur. Quand on était perdue entre deux mondes, comme devait l'être Eve, au milieu de ses divagations, il devait être rassurant de sentir la présence de quelqu'un à ses côtés. Une présence calme et sereine. Aussi James s'efforça-t-il de faire taire ses doutes, de se montrer discret et présent. Sa respiration ralentit, jusqu'à ne devenir qu'un souffle, léger. Et il continua de serrer doucement la main d'Eve dans la sienne. Dans le creux de cette main, une veine pulsait de plus en plus vite.

Les yeux de la petite fille s'ouvrirent. Vraiment.
Et pendant un bref instant, James fut quasiment persuadé qu'elle le voyait, lui, James O'Brian. Alors, il sourit doucement.


"Où est-ce que tu m'a emmenée, Monsieur James?"

"Bienvenue dans le monde réel, Mademoiselle Eve."

Il n'avait rien trouvé de plus intelligent à dire.
Il leva sa main libre pour la passer, sans geste brusque, sur le front de la Serdaigle. C'était peut-être un effet de son imagination mais il le trouvait moins chaud.


"Tu reconnais?"

Peut-être pas.
Se rappelait-elle d'être tombée malade? D'avoir été amenée à l'infirmerie? D'y avoir testé tous les traitements que les Médicomages essayaient d'inventer? Peut-être était-elle au contraire perdue, loin de ses derniers souvenirs?


"Ne t'en fais pas... Je suis là."

Comme grand réconforteur des malades, il repasserait.


Dernière édition par James O'Brian le Mar 13 Juil - 18:30:29, édité 1 fois
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Eve Seng
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeVen 9 Juil - 23:16:09

"Bienvenue dans le monde réel".

La jeune Serdaigle écarquilla ses yeux, de sorte qu'on eut dit des œufs de poisson. Les infirmières qui se pressaient autour d'elle, les autres lits alignés et les malades qui les occupaient ne lui disaient pas grand chose. Ou peut-être juste une très légère impression de déjà vu. Mais rien de plus.
Elle vit ses doigts dépasser de la manche de son pyjama poilu. Son pelage qu'elle avait toujours arboré, était devenu une seconde peau et semblait -elle tira sur sa manche pour le constater- une simple parure.

Troublée et perdue, Eve n'aurait pas été plus à l'aise si elle était sur une table d'opération, en train de se faire opérer à coups de scie.

Puis elle sentit une main se poser doucement sur son front. Eve leva alors les yeux et reconnu James. Son autre main, elle se rendit compte que c'était elle qui la tenait, mais elle ne la lâcha pas.

-Tu reconnais?
-Pas vraiment. Sauf vous, Monsieur James
Quoiqu'il avait semblé à Eve qu'il n'était plus tout à fait le même. Il s'était changé pour revêtir un habit bien plus sobre. Il avait l'air moins grandiose. Remarque, il n'était pas sur son trône.

"Ne t'en fais pas... Je suis là"

Et c'était très rassurant. Lui était le seul à venir de là d'où elle venait, elle aussi. Son seul repère et à la seule personne en qui, à cet instant, elle aurait pu faire confiance.
Ces hommes et ces femmes étranges qui gesticulaient dans tous les sens, ces alités à l'allure redondante lui faisaient un peu peur et pour sûr, Eve n'en aurait laissé aucun poser la main sur elle. Mais à James, elle tenait la main.

Eve avait l'impression que tout ce qu'elle touchait était vaporeux, cotonneux, que ce soit la main de James ou le tissu qui bordait son lit, qu'elle caressait de son autre main. Néanmoins, hormis cette altération de son sens du toucher, elle se sentait dans une forme merveilleuse. Aussi, elle s'assit avec aise, pour mieux contempler ce qu'il y avait à contempler. Elle regarda James et se résolu (avec une grande difficulté) à le lâcher totalement.
Puis elle saisit le paquet de bonbons qui se trouvait à ses côté. La matière de la boîte était drôle au toucher. Elle la fascinait. Sans parler de l'effet à la vue des tas de sucreries qui se trouvaient à l'intérieur. Elle en goba une sans regarder ce que c'était, et regretta cette précipitation ou inattention au goût infect qu'elle eut ensuite sur la langue. Elle émit une légère mine de dégoût. Puis, son attention se porta sur le reste de la pile qui siégeait près de son lit (en dehors de la boîte de sucrerie, elle pensait avoir eu son compte).

Tout n'était que paperasse. Mais pas des traités de lois comme ce à quoi elle se serait attendue par rapport à ses activités professionnelles félines. Mais des instructions de pratiques magiques, et des dessins. Elle saisit le tout et le déposa sur son lit. Elle ressentait une sensation curieuse au regard de ces choses. Elles lui étaient inconnues, et à la fois étrangement familières.

Puis il y avait ce gros livre, à la couverture ancienne (et qu'elle avait reçut à Noël mais s'en rappeler n'était pas encore à l'ordre du jour), qu'elle ouvrit pour voir ce qu'il contenait. Elle ne regarda que quelques pages, et vit qu'il décrivait le mécanisme des sortilèges qu'avaient utilisé Merlin et Viviane.
"Ouah!"
Intéressant. Mais lire n'était sans doute pas ce qu'il y avait de mieux à faire en ce moment. Alors elle remit sa lecture à plus tard et refermant le livre, n'étant absolument pas consciente qu'il contiendrait tout autre chose la prochaine fois qu'elle l'ouvrirait. Elle le posa délicatement sur le lit, puis continua à farfouiller parmi les feuilles sa paperasse et tomba sur un bracelet.

Un chat en argent... couleur argent du moins.
"C'est moi?"
C'était court et étrange comme question. Si Eve avait été une fille bavarde, et qu'à cet instant elle avait bien eu toutes ses idées en place, elle aurait plutôt dit "Tu viens de m'emmener dans un autre monde dans lequel je suis une humaine par le biais de ce bracelet qui est mon avatar?"

Mais elle se contenta de ces deux mots et attendit la réponse de James. Et sans doute était-ce trop, car une infirmière qui semblait l'avoir entendu observa les deux jeunes gens avec de gros yeux (bah oui, sa patiente sortait d'un état d'inconscience et se trouvait assise à discuter sur un lit).
"Mademoiselle Seng?"


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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMar 13 Juil - 19:00:28

James avait esquissé un sourire au "Monsieur James", rien moins que certain qu'il s'agissait d'une plaisanterie. Avait-on le sens de l'humour quand on sortait de plusieurs jours (voire de plusieurs semaines d'inconscience)? Personne n'en avait pipé mot, en tout cas. Sourire était l'expression la plus neutre qu'il puisse arborer en la circonstance. Au choix, Eve prendrait cela comme une preuve que, si elle n'avait pas encore retrouvé la forme, elle n'en avait par pour autant perdu son sens de l'humour, soit... - et cette option-là avait des accents criant de vérité -, elle verrait dans ce petit mouvement du visage quelque chose de réconfortant, comme une reconnaissance, à une échelle infinitésimale.

Elle avait paru reprendre petit à petit ses marques, le lâchant, lui qui semblait être sa bouée de secours, ou son ancre, pour sentir, toucher, l'espace direct qui l'environnait. Que ressentait-on quand, après avoir été loin, très loin de là, tout au fond de sa conscience, on retrouvait soudain ce qui avait fait son univers? Du plaisir? Un sentiment de perte? De la panique?
De quoi se souvenait-elle d'avant la maladie? Apparemment, elle reconnaissait son prénom, de son ancienne vie, mais c'était à peu près tout. Son prénom et lui, James. Situation ô combien étrange.

La petite Eve, perdue et un peu fragile, lui avait posé une autre de ses questions étranges. "C'est moi?". Un bracelet à l'effigie d'un chat. Comment expliquait-on ces choses-là? Y avait-il quoi que ce soit à expliquer? Quand pouvait-on parler de normalité ou d'anormalité?
Le Poufsouffle n'eut le temps de répondre à aucune de ces questions, ni de se faire le moindre souci face aux réponses qu'elles auraient soulevé. Une infirmière les coupa. Il la reconnut. Il s'agissait de Sonya Scott, l'une des plus jeunes aides dépêchées de Ste Mangouste. Elle avait la réputation d'être d'une efficacité exemplaire, mais également d'un entêtement sans nom.


'Advienne que pourra.'

A nouveau, et pour des raisons éminemment différentes, James sortit son sourire passa-partout.

'Pourvu qu'elle n'ait pas vu le coup de la souris en sucre!'

Mais ladite souris en sucre paraissait être le cadet des soucis de l'infirmière. On pouvait la comprendre...
Son regard passait successivement de la Serdaigle au Poufsouffle. Il paraissait évident qu'elle ne voulait pas bousculer Eve mais que les questions s'amassaient à ses lèvres et qu'elle brûlait de les poser. De faire quelque chose.


"Monsieur O'Brian?"

"Bonjour Miss Scott. Eve vient de se réveiller. Elle reprend doucement pied avec la réalité."

C'était ce qui s'appelait faire d'une pierre deux coups.
Il adressa un regard complice à Eve.
D'une part, il répondait aux informulées de l'infirmière. D'autre part, il laissait le temps à la petite fille de remettre les choses en place.
Ca 'était que reculer pour mieux sauter. Sonya Scott déclencha une avalanche de questions:


"Comment vous sentez-vous? Avez-vous froid? Trop chaud? Vos pieds vous picotent-il? De quoi vous souvenez-vous?"

Et caetera, et caetera.
James l'interrompit:


"Excusez-moi mais... elle se réveille juste et est encore un peu perdue. Peut-être que..."

'... vous pourriez repasser plus tard?'

Il regrettait d'ores e déjà la délicate intimité qu'il avait réussi à construire avec Eve, craignant que l'intervention de l'infirmière ne soit venue réduire à néant ses maigres tentatives pour aider la petite fille à faire son retour dans le mode des vivants. Sans s'en rendre vraiment compte, il lui saisit de nouveau la main, sans doute pour l'assurer de son soutien. Quoi qu'il se passe, il serait là.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeSam 17 Juil - 17:21:28

Eve ne répondit rien à l'infirmière, parce qu'elle ne savait pas quoi répondre. Bien sûr qu'elle était Eve. L'infirmière semblait le savoir, alors pourquoi posait-elle la question?
S'en suivit d'une enquête oculaire scrupuleuse des deux élèves.
Elle était étrange cette dame. Pourquoi s'intéressait à elle? Et pourquoi y avait-il dans la salle un nombre incroyable de personne vêtues comme elle.

Puis elle s'adressa à James.

Mais enfin, qu'elle était étrange cette dame. Elle n'entamait de discutions qu'en nommant les gens. Ce fut donc à James d'entamer une conversation digne de ce nom.

"Monsieur O'Brian?"
Ben non, c'est James pensa la petite Serdaigle. Au dernières nouvelles, il ne s'était pas présenté comme O'Brian.
Néanmoins, James répondit, ce qui la déconcerta quelques peu.

"Bonjour Miss Scott. Eve vient de se réveiller. Elle reprend doucement pied avec la réalité."


Le mot "réalité" résonna drôlement dans l'oreille de la Serdaigle. Jusque là, elle s'était simplement dit qu'elle avait pénétré un monde nouveau. Mais James la présentait comme fausse, alors que la vie qu'elle avait vécu avant était... fausse? Elle n'en saurait accepter l'idée. Tout avait été si réel. Elle y était née, y avait grandit, et un jour, devenue ambassadrice du peuple des chats, partie à la quête des Dieux. Toutes ces choses, elle les avait connues, touchée; elles existaient. Et bien que sur son lit, tous les papiers qu'elle avait touché, puis la main de James avaient une certaine contenance, sa vie en tant qu'Eve le chat n'avait pas été quelque chose d'irréel.
Néanmoins, le sourire complice que James lança à Eve rassura cette dernière. Il devait comprendre, lui aussi.

À ce moment, la dame en blanc lança une avalanche de question, si bien qu'Eve ne les eut pas entendues.
"Comment vous sentez-vous? Avez-vous froid? Trop chaud? Vos pieds vous picotent-il? De quoi vous souvenez-vous?..."

Et James qui avait du le sentir (trop fort ce garçon, interrompit la dame.

"Excusez-moi mais... elle se réveille juste et est encore un peu perdue. Peut-être que..."

Eve fut touchée par l'intérêt que James lui portait. Et d'autant plus qu'il la prit par la main. Eve regarda alors son camarade avec affection.

Puis elle se retourna vers la dame en blanc pour répondre à toutes les questions, du moins, celles dont elle se souvenait.

"Je me sent... euhm assez humaine. Je n'ai ni moustaches, ni queue, et je dois avoir que ceci est assez inquiétant. Par contre j'ai un peu froid, comme si mon corps s'était refroidit. Mes pieds ne me picotent pas du tout. Et ce dont je me souviens... Ben de rien ici. Juste de James... Oui parce que c'est lui qui m'a emmenée ici, c'est grâce à un truc ..."divin
Elle avait failli le dire, mais s'était dit au dernier moment qu'il fallait peut être garder ça secret. Ceci parce que, dans le monde dans lequel elle avait été et qui apparemment n'était pas la réalité, lui aussi y avait été. Mais sans cette femme. Son visage carrément humain et ses longs cheveux bruns ne lui disaient absolument rien.
D'ailleurs cette dame, elle faisait une tête étrange, sombre et inquiète.

"Ça va pas madame?"

Inquiète à l'idée d'avoir d'avoir trop parlé, elle se retourna vers James et l'interrogea d'un air coupable.
"Ça ne va pas James? J'ai fait une bêtise?
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeJeu 29 Juil - 18:55:28

Etrangement touché par la déclaration toute simple d'Eve, James resta un bref moment silencieux, même après que la petite fille l'eut interpelé. Puis, il sourit doucement. Et sourit encore plus fort quand il porta enfin son regard sur l'infirmière. De deux choses l'une: soit très peu de gens avaient fait un compte-rendu des jours qu'ils avaient passé dans cette sorte de coma particulier à la maladie, soit Eve était la seule à avoir fait une incursion dans un univers onirique puissant et marqué. Parce qu'il ne remettait pas en doute le récit de la Serdaigle. Quand elle parlait, sa voix avait des accents de vérité et James doutait que la sombraliote soit assez insidieuse pour atteindre à l'intégrité du cerveau.

'Non, d'une manière ou d'une autre, elle a vraiment vécu ce dont elle a parlé.'

C'était certes un peu dérangeant mais sa réaction avant et quand elle avait ouvert les yeux renforçait son témoignage.
L'infirmière Scott devait s'être totalement coupée de sa part d'enfance, ou était frappée par une carence en sommeil trop élevée pour laisser de la place à l'imagination, toujours était-il qu'elle fronça les sourcils et s'apprêta à enchérir.
James la coupa, doucement, gentiment. Il ne servait à rien de se la mettre à dos.

"Ce n'est rien, miss. Vous savez bien qu'à cet âge, on a une imagination débordante."

Il lui parlait d'un ton adulte et détaché, comme d'un égal à un égal, se voulant mûr et responsable.

"On a du mal à différencier le rêve de la réalité."

Pour ne pas effaroucher Eve, qui devait encore être très sensible et fragile, et pour lui assurer qu'il était de son côté, quand bien même les apparences menaçaient du contraire, il lui adressa un léger clin d'oeil, à l'insu de l'infirmière.

"Ecoutez... Elle vient juste de reprendre conscience... Laissez-lui un peu de temps. Je veille sur elle."

Le Poufsouffle avait mis dans ses mots tout le charisme qu'il avait en réserve. Les gens qui l'entouraient avaient tendance à lui accorder sympathie et confiance assez rapidement. Sans doute était-il doué pour les rapports humains, ou peut-être aimait-il les gens suffisamment fort pour qu'ils le sentent, quelles que soient les circonstances. Il n'aimait pas faire pencher la balance en sa faveur en accentuant cet aspect de sa personnalité, il percevait cela comme une tricherie, une manipulation, mais, dans quelques rares cas...
Il s'apprêtait à rajouter que, l'an prochain, à l'Université, il comptait étudier pour devenir guérisseur (ce qui n'était pas vrai puisque c'était son frère, Jörgen, qui avait élu cette voie. Mais elle n'en saurait rien. Il y avait même fort à parier qu'elle ignorait lequel des trois était James, Jupiter ou Jörgen.), mais la jeune femme sembla convaincue. Presque.

"Allez-y. Je suis certain que d'autres patients ont besoin de vous. Nous restons ici, de toute façon."

Enfin, l'infirmière, après s'être assurée qu'Eve n'avait besoin de rien, s'éloigna pour gagner le chevet d'un autre patient.

"Tu étais... vraiment un chat?"

Il était curieux de savoir quelle forme prendrait son Patronus, si seulement elle avait l'âge.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMar 24 Aoû - 1:03:40

Eve était rassurée. Si James lui avait répondu par un sourire, c'était qu'elle n'avait pas fait de bêtise. ou du moins, pas de bêtise trop grave. Ou bien peut-être que si et qu'il ne lui avait pas dit, car James lui semblait d'une gentillesse exceptionnelle. C'était comme lorsqu'il répondit pour elle à l'infirmière dont le récit qu'elle lui avait fait, avait fait froncer ses sourcils, ce qui n'était pas de bonne augure. Elle ne disait pas les choses qu'il fallait que l'infirmière entende, mais c'était des choses vraies, et James l'avait compris. Il parla avec elle un petit moment. Eve n'écoutait pas très attentivement; elle se sentait plutôt fatiguée.
James éloigna rapidement l'infirmière qui les laissa de nouveau en tête à tête.
"Tu étais... vraiment un chat?" avait-il alors demandé.
Cette question perturba la jeune fille. Comment James ne pouvait-il pas savoir qu'elle avait réellement été un chat alors qu'il était avec elle?
En y réfléchissant, elle aussi avait changé: elle n'était plus un chat. Mais ses souvenirs étaient quant à eux restés intacts. James, lui, avait gardé le même visage, la même voix. Son d'apparence n'avait pas changé, aux habits près. C'était ses souvenirs à lui, qui avaient disparus. Et si elle lui parlait, allait-il recouvrir la mémoire?

"Aussi sûr que tu es James, je suis un chat. Et aussi sûr que je suis un chat, c'est toi qui m'a emmené ici."

Elle parlait lentement car elle tentait d'élucider ce mystère. Ses mots étaient chacun une hésitation, une réponse et une question à la fois.
Elle pensait que seul James pouvait répondre à ses interrogations, puisqu'elle pensait que c'était lui qui l'avait emmenée ici, lui qui était responsable de sa métamorphose.
Mais il semblait tout ignorer de cela. Ou peut-être faisait-il semblant? Ça, c'est le genre d'idées qu'on a et le genre de choses qu'on espère lorsque l'on est tout à fait à court.

"Tu ne te souviens pas de moi James? Tu ne te souviens pas de m'avoir emmenée? On était dans le trou et tu m'en a tirée..."


Eve scrutait le visage de son interlocuteur, en espérant à chaque seconde qu'elle allait percevoir dans ses yeux un message qui lui disait qu'il comprenait, qu'il savait, qu'il se souvenait. Un regard qui lui dirait qu'il savait pourquoi elle était là et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Mais malheureusement, James avait le regard d'une personne qui écoute une histoire avec une telle attention qu'on ne peux douter du fait qu'elle n'en connait pas l'issue. Eve était perdue, comme seule, sûr un radeau au beau milieu de l'océan. Elle n'avait pas de boussole, pas de direction. Elle ne savait pas ou elle était, ni le lieu vers lequel elle se dirigeait. Ses yeux se gonflèrent alors de larmes.
Eve se concentra. Elle essaya de savoir ce qu'elle ressentait en sentant glisser les larmes sur ses joues. C'était une sensation nouvelle car du temps ou elle était chatte, elle n'avait jamais pleuré de tristesse. D'ailleurs, ça aurait été un comble car plus un chat sera mouillé et moins il sera consolable.

La vie antérieure d'Eve de disait rien du tout à James. C'était bien ce qu'il voulait dire avec l'infirmière lorsqu'ils parlaient de "rêve", de "réalité" et d'"imagination"? C'était tellement... improbable. Ou peut-être tout simplement que le James de sa vie de chat et de celui-ci n'étaient que semblables. Ou peut-être étaient-ils les mêmes sans l'être. En tout cas, il y avait anguille sous roche.
Elle se remit à parler en étouffant ses sanglots et en essuyant ses larmes:

"Tu ne doit rien y comprendre, hein? Ne te prends pas la tête avec ces histoires, je trouverais mes réponses toutes seule!".

Elle s'arma alors d'un sourire éclatant, digne d'une publicité pour dentifrice:

"J'irais enquêter à la catothèque! Il y en a bien une dans le coin?"
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMar 31 Aoû - 8:14:48

Bon.
Faire preuve de douceur et de tact. Redoubler d'effort.
Même les infirmiers ne devaient pas connaître les véritables effets secondaires de la sombraliote. Sinon, ils auraient eu tôt fait de placarder avis et conseils un peu partout dans le château. Ils y avaient eu droit pour les précautions d'hygiène pour éviter d'être contaminés par ce mal étrange.
  1. Eviter tout contact physique avec un malade.
  2. S'appliquer régulièrement un sort anti-bactérien.
  3. Se rendre dans le centre de soin le plus proche dès l'apparition des premiers symptômes.
  4. 5. 6. Etc.

Mais les larmes qui coulaient sur les joues d'Eve le désarmait.

"Shhhhhhh, Eve... Shhhhhhhhhhhh."

Du bout d'un doigt, il effaça ces petites gouttes de douleur avant de la prendre contre lui. Et tant pis si elle était contagieuse. Contre son coeur, il l'entendit murmure encore un peu.

"On te trouvera une catothèque, tu verras. Il faut juste que tu reprennes encore un peu des forces, avant."

Jugeant que ses larmes étaient en train de se tarir, James relâcha la petite fille et la regarda reprendre sa position normale avec un sourire rassurant.

"Tu sais, quand j'étais petit, je croyais que je pouvais parler avec les chats. Je leur racontais mes petites histoires quand ma mère n'était pas là ou qu'elle était occupée avec les clients de l'auberge. Mais les chats ne me répondaient jamais. Du coup, je m'étais imaginé que les chats ne parlaient pas. Je suis bien content de t'avoir trouvée."

Oui, c'était mal de la maintenir dans son rêve éveillé. Et non, ça n'aiderait en rien sa guérison.
Mais oui, la regarder, si triste et si seule, lui était difficile. Et non, l'infirmière n'en saurait jamais rien. Comme si elle avait le temps de s'intéresser vraiment à ses patients.

"Tes histoires m'intéressent, Eve... Je suis juste un peu... perdu..."

Il s'essaya à son plus beau sourire et chercha dans le petit tas de friandise quelque chose qui pourrait plaire à Eve-chat. Une chocogrenouille, peut-être?

"Raconte-moi comment c'est, le Royaume des Chats. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de... visiter."

Qu'avait-elle dit exactement? Qu'il était venu la chercher et l'avait fait sortir par un trou? Soit.

"J'étais juste venu te trouver..."

Pourquoi?
Parce que.
Il trouverait plus tard.

"Raconte-moi, Eve. Raconte-moi."

Il lui glissa la chocogrenouille dans la main et ouvrit grand les yeux de l'enfant qui attend son histoire. Intéressé et curieux. Attentif.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMar 21 Sep - 22:07:41

Bien qu'Eve ait fait comprendre à James qu'elle ne souhaitait pas l'embêter plus que ça, celui-ci la serra contre lui. Il essuya ainsi un peu de ses peines.

"Tu parlais aux chats?"

James venait de lui mâcher le travail. Elle baissa le regard, envahit par un sentiment de honte. Elle était messagère. Tantôt elle allait parler aux amants, tantôt aux dieux. Elle avait cette faculté de parler à tous types d'individus, et ce, quelque soit leur langage. Elle avait, par l'expérience déjà eu affaire à des situations un peu étranges, comme celle dans laquelle elle se trouvait à présent, face à un James qui avait perdu ses esprits. Comme il l'avait dit lui-même, "perdu".

Alors elle reprit du poil de la bête. Elle s'avança vers lui, avec une assurance et un entrain nouveau depuis son réveil.

"Eh bien James, il faut que tu en sois sûr désormais: les chats sont capables de parole! Il y a même des chats poètes, des chats chanteurs... c'est dire si nous sommes doués... Oh! Miam!"

Les yeux d'Eve s'étaient remplis d'étoiles à la vue d'une Chocogrenouille que James avait glissé dans ses mains. Le fait qu'elle semblait vouloir s'échapper excitait davantage l'appétit de la jeune fille, qui l'englouti en une fois.

"Le Royaume des chats? D'après ce que j'ai pu comprendre, il n'existe pas ici. J'ai fait peau neuve. Je ne sais pas encore pour quoi. Peut-être ai-je perdu une vie? En tout cas, ici, tout me semble différent, comme si je venais de naître à nouveau... "

Voyant qu'elle s'écartait du sujet qui intéressait James pour se perdre dans les pensées qui la concernait, elle s'arrêta un moment, puis s'éclaircit la gorge avant de reprendre.

"Bon eh bien, le Royaume des Chats ne semble exister que là d'où je viens. Je veux dire, avant de me transformer en ce que je suis là. Le Royaume des Chats est..."

Eve ne savait pas comment décrire ce lieu, étant donné qu'elle ne connaissait pas celui-là. Elle n'en percevait pas encore les différences. D'ailleurs, hormis le fait qu'il n'y avait pas d'humain, il ne semblait pas différer énormément de celui-ci. D'ailleurs, leurs atmosphères étaient incroyablement semblables d'après le ressenti de la Serdaigle.

"Il y a un roi. Évidemment! Il ne sert pas à grand chose, mais nous on l'aime bien. Puis il y a les ministres. Ils sont très grands et leurs poils sont teints en mauves. C'est un signe de reconnaissance. Ils ont longtemps étudié la politique et l'éthique, ce sont des gens capable. Il y a aussi la Cour et le reste de monde. Le reste du monde est ce que je connais le mieux. J'ai grandi dans une famille très simple."
Plus que simple, j'aurais même dit dénudée. La mère d'Eve étant décédée jeune, c'était son père qui portait sur ses épaules sa micro-famille, avec toute la maladresse dont elle le pensait capable.

"On apprend dès tout petit son métier, afin d'être le plus efficace possible. On les choisit évidemment par rapport à nos aptitudes. Pour ma part, je suis devenue messager. C'est assez commun et peu payé, mais c'est un travail qui me plait. Lorsqu'il se passe des choses graves, comme c'était le cas juste avant mon départ, on fait appel aux divinités qui rayent les histoires d'un coup de main en nous renvoyant dans le passé. Ainsi, on peut choisir d'agir différemment pour éviter les soucis. D'ailleurs, cet outil est un gros soucis pour les historiens... Leur métier a vraiment l'ai difficile!"

Eve décrivait le royaume avec une sorte de passion qui l'animait, et rien ne parut plus sûr que la disparition quasi-totale de sa raison.

"Pour ça, on se rend dans le panthéons où elles vivent, ces divinités. Ça, c'est mon travail: c'est le messager qui va rapporter les problèmes et les demandes aux divinités. J'étais dans un panthéon, et c'est là que je t'ai rencontré la première fois... toi ou celui qui te ressemble".

Puis elle se tut un instant. Elle voulait laisser le temps à James de réfléchir à propos de son autre lui afin de voir s'il pouvait l'éclairer. Elle aussi songeait au moment où elle s'était rendue au Panthéon avec un souvenir ému. C'était sa première mission officielle auprès des divinités. Elle était perdue, ne sachant trop que faire ni où aller.
Puis, elle observa les personnes qui passaient dans l'effroyable remue-ménage de l'infirmerie et en souriant, elle ajouta:

"Les habitants du Royaume sont moins nus sur la peau et ne portent pas de vêtements..."

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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMer 29 Sep - 19:23:45

"Ca, je veux bien le croire..."

Le Poufsouffle s'abstint de tout autre commentaire qui aurait sans doute été déplacé au vu du moment et de la situation. Il se contenta uniquement de rebondir sur sa dernière phrase pour tenter un parallèle maladroit, qui était supposé rendre Eve un peu moins perdue.

"Tu sais... il y a longtemps, nous aussi, je veux dire, les êtres humains, nous étions plus... velus. Et moins habillés."

Ils avaient appris ça, un jour, au détour d'un cours d'histoire de la magie. Le professeur Binns (encore en charge, à l'époque), avait continué, imperturbable face à l'agitation qui s'était emparé de la classe. Pour l'occasion, l'enseignant fantôme leur avait apporté une sorte de maquette façon sorcier (à l'évidence, résultat d'un exposé des années passées), avec grottes, plaines herbues, éléphants poilus et petites choses gesticulantes qui étaient supposés être leurs ancêtres. Tout était bien entendu animé de mouvement. Et, pendant quelques jours, ces premiers hommes minuscules s'étaient retrouvés lâchés dans le château, gracieuseté d'un Gryffondor téméraire. Les pauvres petites créatures avaient fini dans l'estomac d'un prédateur quelconque. Les chats ne manquaient pas au château.
James regretta de ne pas avoir réussi à en subtiliser un exemplaire pour le montrer à la jeune fille. Peut-être le spectacle l'aurait-il fait sourire, elle aussi.

"Enfin, bref... Peut-être qu'à cette époque, nos deux espèces étaient moins étrangères."

C'était vrai... Après tout, à une époque donnée, toutes les espèces vivantes de la création avaient bien dû coexister dans les mêmes circonstances, se battant pour survivre et pour ne pas être la proie de l'autre dans la grande classification de la chaîne alimentaire. Wyndham ne cessait de le leur rappeler. L'espèce humaine avait juste muté, inventé tout un pataquès d'armes et d'outils, jusqu'à se croire la plus intelligente des créatures. Ca aussi Wyndham le leur bassinait à raison de quinze fois par heure. Il n'avait pas cru être aussi influençable. Ou, peut-être qu'en dépend de son caractère irascible et de sa froideur galactique, leur prof de SACM disait juste. De temps à autre.

"En tout cas, ton univers m'a l'air fascinant. Et je trouve que le job de messager est cool."

Il impliquait de voyager et de rencontrer des gens. Il y avait pire.

"Peut-être que c'est ce que tu es venue faire ici... Etre une sorte de messagère entre ton peuple et le notre. Leur permettre de renouer contact et de se comprendre mieux."

'C'est moi ou je...?'

Non. Il était bel et bien en train de se prendre au jeu et à brouiller ses propres repères entre la réalité et la fiction d'Eve. Peut-être était-ce contagieux?
Se sentait-il fiévreux? Non. Pourtant pas.
Mais la petite Serdaigle mettait une telle conviction dans ses propos que James se mettait à prendre ses paroles pour des semi-vérités. Parce qu'en réalité, que savait-il réellement du monde qui l'entourait? Pas grand chose, autant l'avouer. Même après près de sept années passées dans une école à ingurgiter connaissances sur savoirs.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeVen 1 Oct - 14:46:56

Ça alors.
L'idée que l'ancêtre de James puisse être, à la manière d'un chat, poilu et tout nu était difficilement concevable. Elle essaya de s'imaginer James ainsi (de)vêtu, mais n'y parvint que difficilement. L'image qu'elle se figura demeurait assez abstraite: une sorte de yéti blond, si poilu qu'il n'avait ni corps, ni forme même. Un yéti blond avec un blason de Poufsouffle incrusté dans les poils du bras. C'était très moche à s'imaginer.
Et en se visualisant une telle scène, Eve eu du mal à adhérer à l'idée selon laquelle les êtres humains et les chats aient pu être proches. Par fierté. Jamais un seul de ses congénères ne lui avait parut aussi laid que cette image qu'elle avait formé dans sa tête. Mais elle se contenta de hocher silencieusement la tête.

En revanche, elle fut nettement plus enthousiasmée par le portrait que faisait James de son travail. Il semblait avoir tout a fait saisit son importance considérable. Faire le lien entre son peuple et celui-là... C'est bien ce qu'Eve s'était dit. Aussi, à peine James eu-t-il finit d'émettre ses réflexions, qu'Eve s'empressa d'y ajouter son impression.


"Oui! Moi aussi je le pense" s'exclama-t-elle, d'un ton convaincu.

"Et d'ailleurs, je suis en bien meilleure forme, alors je pense qu'il est temps de me mettre au travail. Après tout, je ne suis pas payée à dormir!"

Aussitôt, elle se tourna dos à James pour glisser de l'autre côté de son lit et en sorti. Elle avait cessé depuis un moment de transpirer dans son pyjama et à présent, paraissait d'une forme olympique.
Elle sautillait avec entrain, telle une athlète dans son pyjama poilu en tirant les oreilles de sa capuche. Elle brûlait d'envie de quitter cette pièce.

"Tu veux venir avec moi James?"

Eve regarda autour d'elle. Il y avait tout d'abord les autres victimes de la sombaliote qui, en grande partie, dormaient dans leurs lits. Certains visages, étrangement, lui évoquaient des souvenirs. Mais elle mit cela sur le compte de la fatigue.
Il y avait aussi des infirmiers et des médicomages circulaient dans tous les sens, mais elle s'était tout de suite dit qu'ils semblaient bien trop occupés pour pouvoir lui accorder du temps. Elle ne pourrait pas travailler correctement dans de telles conditions. Il fallait qu'elle trouve des gens disposés à l'écouter et à parler avec elle. Des gens comme James...

"Tu comprend bien pourquoi je ne veux pas rester ici? Je ne peux pas discuter avec des gens endormis... Où est-ce que tu penses que je pourrais trouver des gens à qui parler à ton avis? "


Sans le dire, elle pensa qu'elle pourrait aussi profiter de cette sortie pour visiter le monde de James. Il suscitait bien des interrogations chez la jeune fille, depuis que son camarde lui avait demandé de décrire le sien. Elle s'était rendue compte qu'elle ne savait pas grand chose du lieu où elle était. En dehors du fait que les gens marchent sur les pieds, peuvent marcher très rapidement aussi et qu'il y a des lits, comme chez elle.
Elle voulait aussi voir s'il y avait d'autre chats.
Mais tandis qu'elle semblait enthousiaste et empressée, ses joues se mirent à rougir de nouveau et sa tête commença à lui faire mal. Était-ce aussi la fatigue du voyage? C'était du moins ce qu'elle pensait. Aussi, Eve qui ne se rappelait aucunement sa maladie n'y prit pas garde.




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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMer 6 Oct - 19:31:59

"J'en déduis que vous avez une forme de monnaie? Ou est-ce que vous procédez à une sorte de troc?"

La société dépeinte par Eve, quand bien même elle ne sortait que de son imagination, l'intriguait et le fascinait au plus haut point. C'était un peu comme un cours d'Histoire et Civilisations Magiques, en moins ennuyeux. Après tout, en cours, ils avaient rarement l'opportunité de rencontrer un membre des sociétés ou groupuscules étudiés. Et puis... comment ne pas se laisser prendre au jeu? Ce que la jeune Serdaigle lui expliquait était construit... presque sensé. Si on oubliait, bien sûr, que les chats ne parlaient pas et qu'ils n'y avaient pas véritablement de mondes parallèles. Et si ces raisons ne parvenaient pas à le convaincre complètement, il s'efforçait de se souvenir que, quelques mois plus tôt, Eve était une petite fille discrète mais volontaire, qui avait porté haut les couleurs de sa maison lors du Tournoi. C'était plutôt incompatible avec son prétendu poste d'Ambassadrice des Chats.

Néanmoins, tout lui semblait tellement ... possible? L'esprit humain était-il donc tellement complexe qu'il était capable d'inventer de toutes pièces une histoire aussi complète et de l'imprimer tellement profondément dans la conscience d'un individu que cette histoire devenait une réalité qui en arrivait même à faire douter un jeune homme sain d'esprit et de corps, presque diplômé de Poudlard, et donc, revenu de pas mal d'histoires abracadabrantes? Là était peut-être le problème... Le quotidien au château était tellement fait de bric et de broc, avec de l'imprévu et de l'étrange au détour du moindre couloir que l'impossible perdait de sa substance et que l'esprit s'ouvrait à ce qui aurait pu paraître abracadabrant à n'importe quel moldu?

Il n'était pas temps de s'interroger plus en profondeur mais James se promit de se pencher à nouveau sur la question... plus tard. Peut-être quand il aurait été enfermé de force à Ste Mangouste, aux soins intensifs, pour cause de délires. Eve, debout, les joues légèrement rouges et le regard clair, attendait sa réponse.
Même en mettant de côté le fait qu'il n'était pas sain ni sérieux d'envisager la laisser se promener seule dans le château dans son état, le Poufsouffle avait envie de la suivre. De découvrir les choses sous son regard et d'assister... ma foi... à ce qui aurait lieu.


"Evidemment que je viens avec toi, Eve."

A un infirmier qui faisait mine de s'approcher, il indiqua brièvement son insigne de préfet d'un geste de la main. Il faisait bon être considéré comme un jeune adulte responsable, parfois. Le personnel de l'infirmerie était tellement occupé qu'à moins d'être tatillon, personne n'y regarderait de trop près. La jeune fille paraissait aller mieux et il n'en fallait pas plus pour qu'on l'oublie rapidement.
James s'empressa malgré tout de la faire sortir de l'infirmerie. Personne n'était à l'abri d'un brusque revirement d'opinion ou d'une enquête plus intensive. Un peu plus loin dans le couloir, il s'arrêta et fit face à Eve:


"Je comprend pourquoi tu veux rencontrer des gens... Et je comprend que tu veuilles en voir le plus possible mais, je me disais que pour commencer, tu ferais mieux de t'adresser à un groupe restreint. Pour tester leur réaction. Pour t'entraîner, en quelque sorte. Tu risques d'en trouver certains étranges..."

*Et beaucoup risquent de la trouver bizarre...*

C'est pourquoi...

"Je pourrais commencer par te présenter aux membres de ma famille. Ils sont très... gentils, tu verras."

Ils étaient surtout faciles à concilier.

"Qu'est-ce que tu en dis?"

Il imagina la tête de chacun de ses frères alors que Eve leur raconterait son histoire. Il faudrait qu'il trouve un moyen discret de les mettre au courant.

"Et si tout va bien, on ira voir d'autres gens. Plus."

Et d'ici là, elle aurait peut-être retrouvé ses esprits... Ou il serait devenu aussi à l'ouest qu'elle.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeLun 22 Nov - 17:06:46

Il faisait frais dans le couloir où James et Eve se trouvaient. Eve s'y sentit mieux.

Son idée n'était pas mauvaise. En effet, Eve n'avait jamais eu l'occasion de parler de toutes ces choses avec quelqu'un d'autre que James. Elle ne savait pas comment réagissaient la plupart des humains. Il était très peu probable que la plupart réagissent de manière aussi ouverte que lui.
D'ailleurs, les légendes qu'elle avait entendu sur les humains depuis son enfance n'étaient pas toutes belles.
Certaines étaient même affreuses et racontait que les humains on construit certaines de leur cités sur des territoires où résidaient déjà des chats. Ils les auraient délogés sans pitié, et les chats seraient dès lors condamnés à errer dans leur rues sales. Et celles-ci n'étaient pas les pires. On raconte même que certains peuples tuent et mangent des chats.
Mais Eve ne voulait pas se remémorer de telles horreurs en cet instant. Puis elles n'étaient peut-être pas vraies. Oui, elles étaient sans doute fausses ces légendes. Les seules choses dont elle était sûre était ce qu'elle avait vu jusqu'à présent, de son lit dans l'infirmerie.
Il ne fallait pas supposer d'autres choses, trop incertaines et trop effrayantes.

De plus, elle serait ravie de mieux connaître la famille de James. Elle se demandait à quoi ils pouvaient ressembler.
Ils sont gentils?
Pas étonnant. Les chats ne font pas des chiens (quelle image affreuse) !

"D'accord James!"

Dans les quelques secondes qui suivirent cette parole, Eve fit mine de penser à une chose des plus sérieuse. Puis elle se recoiffa.

"Comme ça fait fait moins débraillée. J'espère qu'elle va bien m'aimer ta famille. Ils aiment les chats?"

Il fallait faire bonne impression, et l'apparence faisait beaucoup pour cela, Eve le savait. C'était un peu comme un entretient d'embauche. En plus intimidant encore.
En revanche, elle ne remarqua pas le ridicule de sa tenue. Elle attirerait sans doute les regards sur elle en sortant du couloir et la Serdaigle discrète et renfermée sortirait sans doute avec éclats de l'anonymat. Mais à cet instant, elle n'avait pas (ou plus) la moindre idées des coutumes vestimentaires du château. Elle pensait au contraire que son pelage, doux et propre, ferait le plus bel effet.

Puis vinrent les questions pratiques.

"Ta famille habite loin James? On y va comment?"

Elle espérait que le voyage ne prendrait pas plus d'une journée. Elle se sentait encore fatiguée et certains de ses muscles étaient douloureux sous l'effort. Elle s'en était rendu compte durant sa courte marche. Elle se sentait affreusement molle. C'était étrange, suspect. Elle n'avait pourtant rien fait de particulière pour se retrouver dans cet état de fatigue.
Et en y pensant, elle vacillait, puis, déséquilibrée, tomba sur James.

Eve rouvrit les yeux seulement quelques secondes plus tard. Qu'est-ce qu'elle faisait ainsi, avec le Préfet de Poufsouffle?
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMer 24 Nov - 20:20:39

"Bah, je pense qu'ils sont en train de squatter la salle co. On va commencer par là..."

Il ne lui traversa même pas l'esprit que Eve, en sa qualité de petite Serdaigle, n'avait pas ses entrées dans l'antre des Blaireaux. Quand bien même il y aurait songé, James était préfet, après tout. Et ça ne serait pas la première fois qu'il amenait la fille d'une autre couleur dans les quartiers Jaune-et-Noir. Personne ne s'en était jamais offusqué. Il était plutôt reconnu pour son bon goût en qualité de relation et aucune de ces dites relations n'avait suscité de chahut quelconque.
Le Poufsouffle continua donc son chemin avec la jeune fille à ses côtés. Enfin, jusqu'à ce que...

"Eve...? Eve, ça v..."

'Oh bouse!'

Sur ce coup, c'était entièrement de sa faute si Eve faisait un malaise. Emporté par son enthousiasme et l'envie d'aider la Serdaigle, il en avait oublié qu'elle émergeait tout juste de sa maladie et qu'elle était encore une grande convalescente.
Que faire? Il ne pouvait pas la ramener à l'infirmerie, sous peine de s'attirer les foudres d'une infirmière ou d'une autre. Pouvait-on recevoir un blâme pour si peu? C'était pourtant l'option la plus sage... Ou alors, il l'apportait à son frère Jörgen qui se destinait à la Médicomagie et qui, peut-être, pour une fois, pourrait lui apporter assistance?
Avant qu'il réussisse à trancher entre la couardise et le bon sens, la jeune fille rouvrit les yeux:

"Eve! Tu m'as fait une de ces peurs!"

La portant toujours dans ses bras, il avisa un de ces bancs qui étaient judicieusement disposés dans les couloirs. Il s'avança à pas lents vers celui-ci et s'y assit, maintenant Eve sur ses genoux. Et tant pis s'il avait l'air ridicule.

"Tu as mal quelque part? Tu as la tête qui tourne?"

Il la trouvait pâle, évidemment mais elle ne semblait pas pour autant à l'article de la mort. Néanmoins:

"Tu sais, on peut remettre la rencontre avec mes frères à demain... Je suis sûr que ta mission peut attendre un peu..."

James tâchait de trouver les mots justes pour, 1. ne pas la brusquer mais 2. l'inciter à revoir à la baisse ses intentions. Demain serait là bien assez tôt.

"Je te promets de t'aider mais peut-être que tu devrais te reposer un peu. Tu as l'air..."
- Alors, O'Brian, on pouponne?
"La ferme, Kirk!"


L'autre s'éloigna en riant. La vanne n'avait pas été bien méchante et, dans d'autres circonstances, James aurait été le premier à surenchérir. Mais il était présentement trop occupé pour cela. Eve commençait à se faire lourde sur ses genoux, à mesure que son inquiétude grandissait. Il passait en revue tout ce qui s'était dit et fait depuis qu'il avait rejoint l'infirmerie, cherchant les erreurs à la trace.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMer 1 Déc - 16:50:39

"Oui, oui, ça va... T'en fais pas"

Les yeux grand ouverts, Eve n'avait pas bougé.

Et elle n'eut pas non plus le réflexe, qui pourrait paraître évident, de demander à James le pourquoi du comment. Mais c'est qu'elle n'avait pas vraiment de réflexe. C'était comme si son cerveau était engourdi. Elle se contentait de remuer la tête pour répondre aux questions de son camarade. Elle écoutait ce qu'il lui disait, mais elle n'arrivait que moyennement à comprendre le sens de ses phrases. Heureusement qu'il parlait assez lentement. Elle assimilait plus ou moins bien, avec beaucoup d'efforts.

Elle essayait de capter tout ce qui se passait autour d'elle. Les gens qui passaient, qui parlaient...
Comment avait-elle fait pour se retrouver ainsi, allongée sur ce garçon, lui-même penché sur elle et lui jetant un regard qui traduisait une véritable inquiétude. C'était une scène assez peu commune au réveil, et surprenante. D'ailleurs, elle vint à se demander si elle ne rêvait pas encore, sauf qu'on ne se pose jamais cette question lorsqu'on dort.
Avait-elle été victime d'un sortilège?

Elle essayait de se souvenir de ce qu'il s'était passé avant de se trouver là, mais ses souvenirs demeuraient très flous. Elle ne savait pas trop quel jour on était, s'il y avait eu cours, et quels cours? Sa journée lui semblait flou, mais ses souvenirs plus lointains (son nom, sa classe, sa maison), elle s'en souvenait parfaitement. Le choc semblait proche.
Elle avait peut-être fait un malaise en cours?

Elle entendait aussi un vague brouhaha. Très vague, comme s'il s'agissait d'un souvenir.
Voir les frères de James... mais pour quoi faire?
Demain?

Un bruit sortit finalement Eve de sa torpeur. C'était un autre élève s'adressa à James et brisa la bulle dans laquelle la jeune fille se confinait. Il parlait fort et ce qui l'avait surprise. Elle n'eut pas le temps de voir qui, sitôt qu'elle tourna la tête, lui avait disparu.

"C'était qui?"

Eve se releva et resta assise à côté de James. Elle regardait autour, plus clairement. Puis en baissant le regard, elle vit dans quel accoutrement elle était. Pas de robe de sorcière, pas de blason de Serdaigle, mais son pyjama. Non pas qu'elle en avait particulièrement honte malgré son manque de sobriété (et de bon goût), Eve assumait assez bien ses déviances, mais enfin on aime rarement sortir en pyjama en public. Elle regarda James avec des yeux ronds et les lèvres pincées, de toute évidence gênée.

Enfin, elle s'aventura à lui demander.

"Euh... James, qu'est-ce qu'il se passe? On fait quoi ici?


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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeMar 14 Déc - 20:08:48

L'air mi-perdu mi-vaseux d'Eve ne présageait rien de bon. Par Merlin! Il pouvait se révéler un vrai troll quand il s'y mettait! Vouloir être médicomage à la place du médicomage... Penser qu'il savait mieux qu'eux ce qui était bon pour les rescapés de la sombraliote. Y avait-il des complications possibles? Des risques de rechute? Une contre-maladie à retardement?
Il savait qu'il ne le se pardonnerait pas si la Serdaigle voyait son séjour à l'infirmerie doubler par sa faute.

'Si ils se contentent de l'infirmerie.'

Il n'était pas si parano, auparavant. La mort de son frère ainé l'avait marqué plus qu'il ne voulait bien l'avouer. Au lieu de conserver un optimisme à toute épreuve, il sombrait parfois dans ce fameux penchant qui vous faisait envisager le pire.
Prévoir le pire, c'était si préparer. C'était comme...

"C'était qui?"

Ah! Alleluiah! Elle avait parlé! Tout n'était pas perdu!
Et tant pis s'il était un peu plus enthousiaste que la situation le demandait.
Le Poufsouffle s'empressa de répondre:

"Kirk McGaard. Un troll. T'occupe."

Répondre, vite, vite! Rattraper Eve et maintenait son attention. Il n'était pas certain qu'un médicomage aurait approuver ses méthodes mais c'était la façon O'Brian et, pour l'instant, ça marchait. La jeune fille continuait d'avoir son attention fixée sur lui et il n'en demandait pas plus. Son regard furetait sur les environs et ça n'était pas l'attitude d'une malade à l'agonie. Autant pour les mauvais pressentiments! Il garderait la foi, la prochaine fois.
Pour la première fois depuis qu'Eve avait ouvert les yeux, il remarqua la tenue étrange de la Serdaigle. Tout à son histoire, il n'avait pas pensé à l'image que leur drôle de couple pouvait renvoyer aux autres. Le "on pouponne" de Kirk devenait plus justifié.

'Si j'ai mis Eve dans l'embarras...'

Il trouverait bien un moyen de se rattraper.
Sa deuxième question, néanmoins, le prit de cours.

"Ce qu'on fait ici...? Ce qu'on fait ici."

L'intonation d'Eve était sensiblement différente de celle qui était la sienne au sortir de l'infirmerie. Etrange.

"Nous allions voir mes frères."

Dans le doute, il n'osait pas trop remettre en question leur précédente mission. Ne pas la perturber était sa volonté première et, malgré le doute qui commençait à s'insinuer, il n'avait aucune raison de penser... Si, il en avait des raisons.
Ok. Commençons.

"Eh bien... tu m'as expliqué que tu étais... Euh, tu ne te souviens de rien? Nous venons de l'infirmerie et tu voulais... rencontrer des gens.", acheva-t-il, un peu lâche. "Puis, tu as fait un malaise. On devrait peut-être y retourner... à l'infirmerie."

Pendant qu'il parlait, il la scrutait nerveusement, à l'affût du moindre signe avant-coureur d'il-ne-savait-quoi. D'un quelque chose qui lui dirait de la prendre dans ses bras et de retourner rendre visite à Miss Scott à la hâte.
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MessageSujet: Re: So hard to be a cat...   So hard to be a cat... Icon_minitimeLun 20 Déc - 21:13:51

Pour le coup, Eve n'apprit rien de cette visite qu'ils devaient faire tous deux à ses frères à lui.
L'explication que lui donnait James l'éclairait bien peu. À cet instant, il pataugeait totalement dans le jus de citrouille.
Si elle se souvenait? Elle le regarda d'un air dubitatif.

« Non... pas vraiment... Je ne me souviens pas »


Elle ne se souvenait même pas avoir été à l'infirmerie. Avait-elle bu une potion périmée? Elle était tombé sur un article à ce propos une fois, en feuilletant le livre que James lui avait offert pour noël. Mais faire un malaise, ce n'était encore rien à ce qu'il aurait pu lui arriver dans ce cas là.

Marta Doodee, un grand critique culinaire est morte ainsi. Le chef du restaurant lui avait servit une potion de charme. Mais le chef n'était sans doute pas très futé car sa potion aurait été détectée par le service des fraudes. Et celle-ci, il l'avait obtenue de ses parents. Autant dire que la potion n'était pas très fraîche et Marta Doodee mourut après une agonie longue de plusieurs jours et effroyablement douloureuse. Le degré de danger d'une potion est évaluée selon plusieurs critère. Il y a sa nature (car certaines potions vieillissent naturellement mieux ou moins bien que d'autres), son ancienneté ou encore l'environnement dans lequel elle a été conservé. On soupçonne la potion coupable de la mort de Marta Doodee d'avoir été conservé dans un lieu assez sale, propice à l'infection et à la propagation des bactéries.

C'était un article fascinant. Eve s'était mise à faire d'autres recherches à son sujet, aussi pour vérifier qu'il ne s'agissait pas juste d'une légende urbaine. Les cas de victimes de potions périmée étaient plus nombreux qu'on pouvait le penser. Tout d'abord parce que, si certaines potions ne périment jamais, l'idée populaire tend à penser que c'est une généralité.

Mais d'habitude, Eve faisait assez attention à ce qu'elle ingurgitait. À part ça, qu'est-ce qui peut faire perdre les souvenirs? Ou bien elle était tombée. Mais en pyjama? L'idée tenait moyennement debout.

« Mais je vais bien, on est pas obligés d'y aller. Je me sent juste un peu... euh... pfffffouh... tu vois »

Elle mimait un flan avec son corps. Ce qui était sensé rassurer James. Parce qu'on se sentait souvent patraque en quittant la pharmacie.

« Je suis désolée, je ne me souviens pas du tout ce qu'on devait faire avec tes frères. Mais il est quelle heure? Les cours sont terminés? Je regarde juste ce que j'ai à faire pour demain, histoire de voir si j'ai beaucoup de temps ou pas ».

C'était sans doute impoli de montrer si peu de disponibilité envers quelqu'un qui, de toute évidence, nous avait servit d'oreiller. Mais la fin de l'année approchait à grand pas, et il aurait été bien dommage de finir sur une mauvaise notes. Et puis, lorsqu'elle n'avait pas terminé ses devoirs, Eve avait un sentiment désagréable de désordre. Comme lorsqu'elle grignotait quelque chose dans sa chambre et que l'emballage restait sur le bureau. Et ce, jusqu'à ce qu'elle le jette.
Puis pour le coup, ça lui échappait un peu trop tout ça.
Mais de toute manière, son entreprise s'arrêta au moment de constater que non, elle n'avait pas sa sacoche sur elle, ni le carnet où elle notait ses devoirs, donc. Il n'y avait que les larges poches de son pyjama qui contenaient quelques emballages de bonbons.

« Bon, ben je n'ai rien à faire apparemment alors allons-y si tu veux toujours »


Elle se leva, s'étira de tout son long, puis se retourna vers son camarade, dans une position qui l'incitait à la suivre.

«Tu me raconteras ce qu'il s'est passé? Mais au fait, tu ne saurais pas si j'ai laissé ma sacoche à l'infirmerie? »
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