Nostalgie, quand tu nous tiens ... [Libre]

La nostalgie .. Quel étrange sentiment quand j'y pense … Vouloir avancer dans l'avenir, mais regretter certaines brides de notre passé. En ce qui me concernait, j'étais surtout nostalgique des moments passés avec mon père. Lui et moi étions très proche, et une certaine complicité père-fille s'était instaurée au fil des années. Chaque jour, il me protégeait, il essayait de me comprendre, et surtout, il essayait de combler le vide que Maman m'avait laissé à sa mort.
Bref, il m'arrivait souvent de lui envoyer quelques lettres. Mais ces derniers temps, je l'avais quelque peu délaissé. Il fallait dire qu'avec l'approche des buses, je passais la plupart de mes soirées dans mes bouquins, à m'avancer dans le programme. Mais aujourd'hui, ma journée avait plutôt été tranquille. M'étant bien avancée cette semaine, je me contentais après les cours de me diriger au lac afin de m'asseoir au pied de mon arbre favori. Il fallait dire que la vue était toujours extraordinaire à cette heure-ci. Le soleil se couchait à l'horizon, donnant à l'eau une couleur or magnifique. J'aimais ce moment … Je m'en régalais chaque jour, l'attendant avec un bon livre. Cette fois-ci, je n'avais pas choisi un livre magique. Car même si j'étais à Poudlard, je continuais à travailler ma branche moldue, que mon père n'avait jamais oublié de m'inculquer. Je choisis donc dans ma bibliothèque personnelle un roman de Lewi Caroll intitulé Alice's Adventures in Wonderland . J'adorais ce genre de conte où l'on pouvait facilement remarqué la vision des moldus à propos de la magie. J'aimais cette vision qui, bien que simpliste, permettait de s'évader dans un monde à la fois féérique et complètement déjanté. De ce côté du miroir, on pouvait se rendre compte à quel point les moldus enviait notre monde.
Après ce splendide moment quotidien, je me rendis compte qu'il me restait un peu de temps pour envoyer une lettre à mon père. Je me décidais donc à monter dans la volière, sans repasser par ma chambre. Il fallait dire que j'avais toujours un morceau de parchemin et une plume sur moi. J'escaladai donc les marches menant à la volière, me retrouvant par la même occasion sur un des sommets les plus hauts de Poudlard. Autant dire que la vue était magnifique. Je me calai alors dans un coin, à côté d'une des fenêtre de la volière. Je pouvais ainsi écrire tout en contemplant l'horizon.
Mâchonnant légèrement ma plume, je me mis à réfléchir à ce que j'allais pouvoir noter. Je n'aimais pas tourner autour du pot. J'avais pourtant certaines choses à lui dire, mais avant tout, je devais lui expliquer pourquoi je ne lui avais pas écrit depuis une semaine.

Citation :: Papa,

Je suis toujours vivante … Tu en doutais n'est-ce pas? Je suis désolée de ne pas t'avoir écrit depuis une semaine, mais il faut dire que l'année des Buses me demande énormément de travail. Je sais que tu vas me dire que je ne devrais pas m'inquiéter, mais j'aimerais avoir un maximum d'optimal afin de pouvoir poursuivre les cours dont j'ai envie.
Sinon à Poudlard tout va bien, les cours se déroulent comme d'habitude, dans une ambiance pourtant pesante. J'ai un mauvais pressentiment … Tout se passe-t-il bien à l'extérieur ?
En attendant une réponse de ta part, je t'embrasse très fort.

Absy

Je souris alors tendrement. J'enroulai le parchemin sur lui-même, l'attachai avec un petit ruban et j'appelai un hibou de Poudlard. Il s'envola alors, et je me remis à la fenêtre afin d'admirer une dernière fois le paysage.

Le problème, avec les habitudes, c'était qu'elles avaient la vie dure. Aussi, comme chaque semaine, James s'était fait le devoir d'écrire le compte-rendu hebdomadaire aux parents O'Brian, compte-rendu qui ne conservait que le bon, et omettait le mauvais. Il y parlait des progrès de Siegwart, son plus jeune frère, en Métamorphose. A son dernier devoir, il avait obtenu un D (comme désolant) à la place de son T (Troll) habituel. Il mentionnait tour à tour ses quatre frères, mentionnant les plus exploits quotidiens. Par contre, n'apparaissaient nulle part les heures de retenue d'Ellsworth pour rouleaux de parchemin non rendus ni le duel à minuit de Jörgen avec un obscur type de Serpentard. Aucun professeur n'en avait été témoin, cen'était donc pas le genre de choses qui remonteraient aux oreilles de Siegfried O'Brian. Leur mère pouvait se révéler un véritable tyran, dès qu'un de ses enfants poussaient un peu trop loin les limites de l'acceptable. Conclusion: ce qu'elle ne savait pas ne lui ferait aucun tort.

Le préfet de Poufsouffle n'était apparemment pas le seul à devoir sacrifier un peu de son temps à apaiser les inquiétudes parentales puisque la volière comptait déjà une autre présence.

L'air de rien, sifflotant le dernier air à la mode sur les ondes de la RITHM, James adressa à la jeune fille un rapide salua et se mit en tête de se trouver un pigeon... pardon, un hibou voyageur. Il en fallait un vigoureux, capable de rallier l'Irlande d'une seule traite et sans y perdre trop de plumes. Pas trop acerbe ni brutal et au regard doux. Le préféré de sa mère était là, au coin droit de la pièce. Quand bien même on ne pouvait pas parler de "coin". Un léger sifflement et l'oiseau se posait sur son bras tendu, arrachant quelques mailles de son pull-over au passage. Maintenant: attacher la lettre.
Répétant des gestes qui tenaient presque du rituel, le jeune homme se dressait un planning de la journée. Pas très envie de se replonger dans L'art des potions. En vérité, il avait seulement envie de filer à Pré-au-Lard pour y retrouver Ellys.

'Après tout, qu'est-ce qui m'en empêche?'

A quoi servait d'être en septième et dernière année si on se permettait pas d'être un peu au-dessus du règlement de temps à autre?
Avec un léger sourire qui ne s'adressait qu'à lui-même, James s'apprêtait à quitter la volière quand une autre pensée se fit jour dans son esprit.

Pré-au-Lard ou Chemin de Traverse?
Quitte à s'accorder un peu de liberté, autant voir les choses en grand.

Ses mains fouillèrent ses poches à la recherche d'un Gallion, d'une Mornille voire même d'une Noise et ne rencontrèrent qu'un vieux morceau de parchemin noirci datant de la veille au soir, quand Jupiter, Jörgen et lui s'étaient exercés aux Sortilèges de Feu et à leurs contre-sortilèges.

Avisant la jeune fille (Serdaigle, non? Cinquième ou Sixième année, il ne savait plus), il lui demanda:

"Salut! Dis, tu n'aurais pas une pièce par hasard? Je ne suis pas si pauvre mais j'ai besoin d'un pile ou face..."

Londres ou Pré-au-Lard?

On dit que le calme ne dure pas longtemps ... Et une fois de plus, ce calme parfait venait d'être rompu par un jeune homme que je ne connaissais pas. Bien sûr, son visage me disait quelque chose. Il fallait dire que j'étais de nature très observatrice et pour cause, je restais parfois à l'écart, observant le comportement des adolescents de mon âge, me demandant si parfois, nous étions du même monde.
Au départ, le blaireau ne troubla pas mon émerveillement du paysage. Il semblait lui aussi être occupé à donner des nouvelles à ses parents. A croire que tous les parents devaient au fond être pareils … D'irrémédiables stressés pour leurs enfants … Cette pensée me fit sourire, car j'imaginais mon père en ce moment-même occupé à lire ma lettre, trouvant qu'elle n'est pas assez longue et que je ne donne pas assez de nouvelles.
Mon camarade d'atelier écriture envoya finalement sa lettre, prenant soin de choisir un hibou en particulier. Mon regard suivit un moment le volatile, tandis que mon esprit vagabondait … Que cela devait être sympa d'être un oiseau … Pouvoir voler quand bon nous semble, pouvoir parcourir des tas de kilomètres sans dépenser un gallion … Quoiqu'avec le transplanage, nous n'avions pas à utiliser une seule noise.
Finalement, une voix me sortit de mes pensées. Si je n'avais pas une pièce? Moi qui était justement en train de penser gallion et noise … Était-il télépathe? Là n'était pas la question. Je plongeai alors ma main dans la poche de mon jean, cherchant une noise. Je devais en avoir une quelque part … Mes doigts rencontrèrent alors quelque chose de froid, et je sortis l'air triomphante la piécette.

Tu as de la chance que je ne l'ai pas encore dépensé … Mais pourquoi un pile ou face? Es-tu face à un dilemme aussi important ? Enfin, excuse-moi, je suis curieuse …

Légèrement gênée, je lui offris un sourire désolé, décidant de me mêler de mes affaires. Je lui tendis la pièce, la déposant dans sa main, puis essaya de me rappeler de quelle maison ce jeune homme était-il … Un septième année, ça ne faisait aucun doute … mais lion ou blaireau ? Mon instinct me conduisit chez les blaireaux … Pour moi, la plupart des lions était d'un naturel un peu trop sûrs d'eux … Mais il existait bien entendu des exceptions. Je ne mettais jamais toutes les personnes d'une maison dans la même catégorie. Je n'avais pas d'exemples à proprement parler, mais je savais que chaque personne méritait d'être connue avant d'être jugée.
M'attendant à ce qu'il ne réponde pas à ma question précédente, je décidai de le laisser lui-même décider de sa future action, m'installa sur le bord d'une fenêtre, le temps de récupérer ma noise. je recroquevillai alors mes genoux contre ma poitrine, observant mon interlocuteur. Quelque chose m'avait toujours étonné chez les sorciers: leur façon parfois inconsciente d'utiliser des solutions moldues à leur problèmes futiles

James eut un léger sourire quand la petite pièce atterrit dans sa main. Le métal était encore tiède d'avoir été dans la poche de la jeune fille.
Dans un premier temps, il ne répondit rien d'autre qu'un:

"Merci."

Poli et sociable, comme à son habitude.
Le Poufsouffle fit légèrement tourner la pièce entre ses doigts, comme s'il n'avait jamais vu une Noise de sa vie.
Londres ou Pré-au-Lard?
Pré-au-Lard ou Londres?
Définitivement, mieux valait s'en remettre au hasard. Le Destin avait toujours guidé ses pas dans la direction à suivre et, jusqu'à présent, il n'avait trop eu à se mordre les doigts de cet abandon confiant.
Avec un léger sourire qui, cette fois, ne s'adressait qu'à lui-même, il lança la pièce haut dans les airs, pour lui laisser le temps de tourner et retourner. Le petit morceau de métal sembla voltiger longtemps, gracieusement, avant d'entamer sa descente, sous les regards amusés ou indifférents des hiboux de la volière. Enfin, la Noise rejoignit l'écrin de sa main. D'un geste souple, il retourna la pièce sur le dessus de son autre main et baissa le regard.

Face.

Londres.

Parfait.

Sa décision était prise.
Enfin, il releva le regard. L'opération, bien que longuement décrite, ne devait pas avoir pris plus d'une demi-minute. James sourit à nouveau et dévisagea la jeune fille.

"La curiosité n'est pas un mal. Au contraire."

Entre ses doigts, la Noise continuait de tournoyer, au rythme de ses impulsions. Il y jeta un bref coup d'oeil et une expression amusée se peignit sur son visage.

"Jouons la curiosité à pile ou face..."

Il mit la pièce bien en vue, au creux de sa main.

"Pile, je te raconte quelque chose sur moi. Face, c'est ton tour. Tu es partante?"

Sans vraiment lui laisser le choix, il envoya la Noise faire une pirouette aérienne.
Pile.

'Soyons beau joueur.'

"Je suis James O'Brian. Poufsouffle. Septième année. Préfet et frère jumeau des deux autres."

Les deux autres étant Jörgen et Jupiter, ses deux copies conformes.
Il savait combien cela pouvait être agaçant pour autrui de ne pas savoir auxquels des trois on s'adressait. Tout comme être confondu pouvait se révéler amusant (dans les meilleurs jours) comme vexant (quand on était en veine de reconnaissance). Clarifier les choses d'emblée était une manière comme une autre de bien augurer une rencontre.
Un sourire.
Nouveau décollage de la piécette.
Pile.
Encore.

"Hum...
Et pour répondre à ta question... J'hésitais entre deux options pour mon après-midi. Je prévoyais une sortie avec ma copine et je me tâtais entre Pré-au-Lard et Londres. Ta pièce m'a aidé dans mon choix."

Hum? Comment? Les élèves n'étaient supposés sortir de l'enceinte de l'école que les week-end avec permission. Boah, quand on était en septième année, c'était plus un ligne de conduite qu'une véritable règle.
Mais retournons à nos Noises.
Pile ou face?
Nouvelle envolée.
Face.

'Ah...'

James rendit sa pièce à la jeune fille (à elle le "bâton de parole") et esquissa un nouveau sourire:

"Alors, mademoiselle?"

'Que vas-tu nous livrer?'

❧ Elève Messages : 42 Date d'inscription : 04/04/2010 Age : 30

Alex',

J'ai besoin ( encore ) de tes conseils.
Je sais ce que tu vas me dire : Si l'évolution de l'humanité s'était jouée sur ta faculté à comprendre l'autre sexe, Chris, on aurait pas été dans la mouise il y a un million d'années... Non, on aurait tout bonnement cessé d'exister.
Okay, okay, j'avoue, je suis un cas désespéré.
Mais la chance est de mon côté non ? Puisque tu es ma petite sœur...
Bon, voilà le problème.
Une fille de Poufsouffle m'a demandé de l'aide pour rédiger un devoir de Potion hier. C'est un cas désespéré, alors j'ai dit oui. Aujourd'hui on devait se retrouver à la bibliothèque pour travailler. Mais une fois plongés dans le devoir, elle s'est mise à faire des trucs étranges. Comme renverser sa bouteille d'encre, rire bêtement, se tromper de livre... Je suis un maladroit fini, alors je compatis si c'est le cas de cette fille. Seulement je la connais un peu, en temps normal, elle est... Ben normale quoi.
Tu penses que ma maladresse est contagieuse ? Ou alors c'est un truc de fille ? Un code que j'arrive pas à décrypter peut-être ? Non parce que si ce genre de truc arrive chaque fois que j'aide quelqu'un à faire ses devoirs - sauf Adam qui crie au meurtre si je sors un seul accessoire scolaire en sa présence ( oui, même en classe ) - peut-être que je devrai arrêter de me proposer... T'en pense quoi ? Ils ont traitement moldu contre ces problèmes ?

Sinon je viens aux news. Comment vont les parents ? Des nouvelles des autorités moldues ou on a lâché l'affaire ? Si quoi que ce soit arrive, n'hésite pas à m'envoyer Mars ou Nutella.

++
Chris'

Ma lettre soigneusement pliée et enveloppée, je déboulais dans la volière, dérapant sur un tas de fiente pour me rattraper à la porte in extremis.
On a pas idée de garder autant de volatiles dans la même pièce ! Entre les plumes et les excréments, je me faisais systématiquement avoir pour peu que mes pieds me trahissent.

Mais bon, cas de force majeure oblige, je devais absolument envoyer ma lettre à Alexia, ma demi-sœur, pour avoir des nouvelles et des réponses. Je redressai le nez à la recherche de Mars, mon hibou noir tacheté de plumes caramel. Ce mois-ci, il était de garde à Poudlard, et Alexia gardait Nutella, un hibou marron chocolat ( comme vous l'auriez deviné ). On avait trouvé cette astuce pour conserver un moyen de correspondre rapidement. Parce que ne vous y trompez pas, même un Serdaigle est soumis à des cas d'urgences. Imaginez que vous tombiez en rade de bouquins à lire le soir avant de dormir ? scratch

Bon, je sais, j'exagère, mais n'empêche, avoir toujours un hibou disponible était rassurant pour savoir régulièrement si tout allait bien chez soi.

Je trouvais Mars occupé à roucouler dans les plumes de Neige, la chouette Effraie d'Adam, mon meilleur ami. Un Griffondor pur beurre.
Génial ! si les deux tourtereaux s'accoquinaient, on y passerait l'été avant qu'ils se décident à laisser Mars porter ma lettre chez ma famille.

- Mars, mon vieux, je sais c'est le printemps, mais j'ai un travail pour toi !

Je lui avais annoncé la couleur sans prendre de pincettes. J'aurai peut-être dû. Ca peut être très sensible, et intelligent, ces bestioles là.
Mars ne fit pas exception à la règle. Il dandina son derrière et me montra une nuée de plumes gonflées sous son petit bec jaune recourbé.

J'eus un grand moment de solitude. Si même Mars ne m'écoutait pas, où allait le monde ? Soudain je me rendis compte que je n'étais pas si seul.
Une fille de Serdaigle que je connaissais de vue et un Poufsouffle de septième année me regardaient en silence, une main chacun suspendues dans le vide, comme une de ces images TV (invention moldue ) mises sur "Pause" quand on interrompt un programme.

J'avisais la pièce que tenait encore le garçon du bout des doigts. James O'Brian ? Que faisait-il là ?

"Peut-être la même chose que moi, sauf que lui a suffisamment de charisme pour que son hibou lui obéisse en un clin d'oeil" pensai-je avec une pointe de jalousie.

Bien vite, je reconnus en la piécette une simple noise. Mon côté raisonneur reprit le dessus.

- Oh ! Vous jouez à pile ou face, hein ? Vous saviez que pour que le hasard opère, il faut que la pièce soit parfaitement équilibrée ? J'espère que tu n'as rien parié, dis-je en regardant amusé la fille perchée au bord de la fenêtre, les noises sont réputées pour n'être justement pas équilibrées. Quand on mise "pile" on perd 99 fois sur 100...

Oups, j'avais peut-être gaffé. Bon, mieux valait que je m'occupe de mon hibou, n'est-ce pas ? Mars ! Allez mon gros, fiche la paix à Neige et viens voir tonton Chris', fais un acte humanitaire, s'il te plait ?

On ne restait jamais longtemps seuls, dans ce château. C'était un fait. En sept années de pratique intensive, James aurait dû le savoir mais il lui arrivait encore de se laisser surprendre. Comme à l'instant. Etait-ce l'heure, le moment ou encore un autre paramètre indéfinissable, mais le jeune homme ne trouva rien d'autre à faire qu'afficher une mine étonnée. Pas vraiment rancunière, non. Le Serdaigle qui venait de se joindre à eux (et c'était indéniablement un Serdaigle, il y avait comme une aura héritée de Rowena autour de ce type) ne le dérangeait pas plus que ça. De deux choses l'une, soit il s'en allait sitôt son courrier envoyé, soit il faisait une brève percée sociable. Auquel cas... Plus on était de fous, plus on riait, pas vrai?

Le Serdaigle semblait avoir penché pour la percée sociable.
Aucun cas n'était désespéré.
Les Bleu-et-Bronze s'apercevaient un jour ou l'autre que la compagnie des êtres humains valait bien celle des livres.

On s'abstiendrait juste de certaines de leurs remarques.
Quand on misait "pile", on perdait 99 fois sur 100? Il avait misé "pile" et était tombé dessus du premier coup, ça n'était qu'un hasard, non? Et la preuve que la théorie du pile:face des noises connaissait ses exceptions.

Refusant de se laisser démonter pour si peu, James prit les devants, avant que la jeune fille ne fasse une flambée de parano ou il-ne-savait-quoi de surprenant et de prodigieusement agaçant. Sans compter qu'il ne tenait pas plus que ça à gâcher une rencontre par une mauvaise première impression:

"T'inquiète, on ne pariait pas."

Il lança un bref clin d'oeil à sa comparse et afficha son plus beau sourire. Histoire de dédramatiser la situation.
No harm done.

"Par contre, si tu es en veine de paris... on pourrait en faire un, toi et moi, Leavitt."

Son nom lui était revenu pendant l'échange.
James avait toujours eu bonne mémoire quand il s'agissait d'associer un nom à un visage.

"Que dirais-tu de vérifier la réputation des noises en direct live? Je t'accorde même une marge d'erreur. On lance dix fois la pièce de mademoiselle ici présente, si elle nous fait un "face" au moins huit fois sur dix, je m'incline bien bas et tu as gagné. Sinon..."

Rien dans l'attitude de James ne laissait planer aucune menace. Il y avait juste un soupçon d'humour sous-jascent dans ses propos. Il fallait savoir ne se vexer de rien et s'amuser de tout.

"Qu'est-ce que tu en dis?"

Le choix, toujours laisser le choix.
Leavitt pouvait choisir de rester coi et de tourner les talons. Ou de se lancer dans le jeu dangereux des paris.

"Un pari n'est pas motivant sans issue. Celui qui perd gagne un gage."

Evidemment.
Et ensuite, il s'esquiverait discrètement du château.

» Nous lier
» Toi, moi, nous, vous... en 15 minutes.
» Vous avez trop vu/lu/joué l'univers de JKR quand...
» [Libre] Une nouvelle vie après Poudlard