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Jeu de rôle basé sur les règles inventées par J.K. Rowling dans l'univers de Harry Potter.


 
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 Conséquences du cours de SACM

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Eleanor Moon
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MessageSujet: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeMar 30 Mar - 20:49:21

Spoiler:

-Zzzzzzzzzz.... ZZzzzzzzz..... émettait Moon insidieusement dans le subconscient d'Eleanor, dormant à poings fermés, aussi épuisée que leur réserve magique vide.

- Ce n'était pas trop catastrophique. Je vois que vous vous en êtes tous sortis sains...( dixit Pr Wyndham )

Belle conclusion à un cours particulièrement détestable !

Sssssssssss ! hissa le reptile dans son oreille droite.
Eleanor tressaillit.
Sur ses épaules, le serpent dardait ses yeux luminescents sur le professeur Wyndham. Jusqu'à ce que ce dernier attache son attention ailleurs. Il n'avait pas vu le serpent. Invisible à son regard pourtant vigilant et perçant, l'animal n'était pas décelable aux yeux du sorcier.

Evidemment, ça aurait été trop simple,
songea la Serpentard, mortifiée. Le professeur ne voit pas ce stupide serpent qui squatte mes épaules, qui va me le virer de là sans qu'il ne me morde ?!
-Zzzzzzzzzz.... ZZzzzzzzz..... zzzzzz... ZZZZZZZzzzzzzz
Si même le professeur de SACM ne pouvait la libérer de l'animal, alors qui ? Comment allait-elle fait ?
Un début d'angoisse froide creusa un douloureux point au creux de son estomac. La créature comprenait chacune des paroles prononcées par la jeune fille. Demander de l'aide revenait à pousser le serpent à planter ses crochets venimeux dans son épaule. S'en défendre ? Sa réserve magique vide, elle ne pouvait lancer aucun sort. Quand bien même Loevi, sa cousine, serait au courant, il n'était rien que cette dernière puisse faire à cause de sa propre magie défaillante. Mieux valait que la Poufsouffle croit que tout allait bien. Ne pas l'inquiéter. Il était inutile d'inquiéter Loevi Leroy.

- Un certain nombre d'entre vous ferait bien d'aller rendre visite à monsieur Zagora pour ensuite profiter de votre dimanche pour vous remettre de vos péripéties.
Elèves Moon, Leroy, etc, rendez vous à l'infirmerie, je vous prie. O'Brian, vous pouvez les accompagner.
Elève Cameron, restez. j'ai à vous entretenir.


Pendant que le professeur retenait la gryffondor, Eleanor se tourna vers le château. Le serpent n'allait pas aimer cette destination. Trop de sorciers vivaient à Poudlard. Il deviendrait fou avec tous ces porteurs de baguettes autour d'eux. La simple présence des élèves du cours de SACM le rendait agité, nerveux...
Que faire ? S'y rendre ? Et voir le Sourcier-Liane fait reptile venimeux prendre la fuite de lui-même ? Mais s'il la mordait au passage ? Ou pire, s'il mordait un autre étudiant ?
-Zzzzzzz... hmmmf ! ZZzzzzzzzzz.
Alors il faudra espérer que tu détestes le malheureux, conclut froidement la Serpentard en suivant sa cousine Loevi sur le chemin traversant le parc.

La neige avait bien fondu à certains endroits. La journée avait été ensoleillée, et ici et là, des plaques d'herbes écrasées apparaissaient entre les couches blanches immaculées.
Eleanor en était là de ses observations quand James O'Brian la dépassa d'un pas plus rapide. Elle ne l'avait pas entendu venir et sursauta.
Le jeune sorcier tenait sa baguette dans sa main et la faisait négligemment tourner autour de son pouce.
Le serpent réagit au quart de tour.

* SSsssssss, On m'attaque ! Ssssstupide Sssssorcier, tu vas payer ! SSsssss *

Oh non !
cria intérieurement la Serpentard en sentant le reptile détendre ses anneaux autour de ses épaules pour se jeter sur le Poufsouffle tous crochets dehors.

Eleanor Moon ne réfléchit pas et agit par pur réflexe.
Elle interposa son avant-bras et fit un écart pour s'écarter du chemin. Ses longs cheveux noirs flottèrent dans son sillage... Les anneaux du serpent tombèrent de ses épaules, ses crochets s'enfoncèrent profondément dans la chair de son bras à travers ce qui lui restait de manche de robe sorcière, puis l'animal rejeta la tête dans le vide et atterrit dans la neige.
Toujours invisible aux yeux des sorciers autour, il ondula furieusement sur la matière blanche et molle, faisant voler ici et là une plaque glacée à moitié fondue. Bientôt, il fut hors de vue.
Allait-il regagner la forêt ? Ou se glisser dans les serres ? Eleanor l'ignorait. Elle échappa un sourd gémissement avant de crisper la mâchoire et de mordre l'intérieur de ses joues.
Ne pas montrer qu'elle avait mal. Pas encore. Ou la peur allait la consumer sur place. Elle devait regagner le château.
-Zzzzzzz... Moui moui, au chaud, dans un lit douillet ! ZZzzzzzzzzz.
O'brian ne semblait pas avoir remarqué quoi que ce soit. Il marchait toujours à son rythme, bien que sa main ait immobilisé sa baguette entre le pouce et l'index. Toni Sheffer le suivait, et devant, Loevi Leroy avançait sans savoir qu'Eleanor avait cessé de cheminer à sa hauteur.
La Serpentard ramena son avant-bras devant elle et coula un regard très inquiet là où le serpent avait mordu. Deux trous sombres perforaient le tissu foncé. Du sang s'écoulait et imbibait maintenant la fibre textile. Elle serra sa main libre au-dessus des points d'impact. Elle pouvait sentir le venin lui glacer les veines en se propageant dans son organisme. Il ne lui restait plus qu'à marcher jusqu'au château, et espérer arriver à temps à l'infirmerie...

Elle courut pour rattraper Loevi. Ses pas s'alourdissaient, mais elle n'en avait cure.
La Poufsouffle caressait son chat miraculeusement retrouvé dans la forêt interdite au cours de l'après-midi. Muguet ronronnait en frottant son museau contre son menton. Loevi souriait.
Eleanor lui trouva alors un air si paisible, si rassurant, qu'elle éclipsa la douleur de la morsure une fraction de seconde.
Elles gravirent ensemble les marches et ouvrirent avec soulagement les Portes du grand Hall.

" Finalement, on est rentrées entières."
Lâcha Eleanor, le souffle court, tandis que sa cousine soupirait de soulagement.

La Verte ravala le choc et la douleur. Encore un effort, l'infirmerie n'était plus très loin...
-Zzzzzzz... hmm ? Gratte-nous le bras, ça démangeuh... Zzzz... ZZzzzzzzzzz.
Elles firent quelques pas à l'intérieur. Certains élèves du cours de SACM gravirent en hâte le grand escalier en direction de leurs salles communes. Ils n'avaient pas besoin d'aller à l'infirmerie visiblement. D'autres cependant, traînèrent les pieds à la suite de James O'Brian. Tout le monde n'avait pas été chanceux dans leur expédition en terrain hostile. Eleanor serra un peu plus les doigts autour de son avant-bras. Elle le tenait replié contre sa poitrine, mais du sang commençait à lui poisser les doigts et à dégouliner sur son poignet et sur son chemisier en lambeaux.

Loevi Leroy tourna la tête pour échanger un regard avec sa cousine.
Ni l'une ni l'autre n'aimaient particulièrement se rendre à l'infirmerie. Mais cette fois, cela allait s'avérer plus que nécessaire... Eleanor grimaça à son intention et lui fit un clin d'œil pour l'y encourager. Puis elle reporta son attention sur le grand escalier à monter.
Il sembla à la jeune fille qu'il était haut, et que son ascension allait être pénible... Oui, très pénible. Elle était tellement fatiguée, son énergie s'évaporait peu à peu, comme du sable qui s'écoulait d'un sac percé au fond. Son sac à elle était aux trois-quart vide.

Elle tituba, se figea pour ne pas tomber.
Ses yeux se fermèrent, puis se rouvrirent.

Le château était en train de changer. Les élèves s'éparpillaient encore à droite à gauche tel un groupe d'oiseaux dans un parc. Certains flottaient littéralement à quelques mètres du sol. L'escalier s'écroulait, les marches se brisaient et se morcelaient.
Disparus les tapis, les torches, les murs ornés de tableaux.
La pierre nue se couvrait de mousses et de pourriture. Les hauts plafonds se disloquaient dans le vide, laissant paraître le ciel noir et sans lune à travers les toits éventrés et les étages effondrés.


- Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible... Murmura la jeune fille, le souffle court.
-Zzzzzzz... Sûrement un rêve, dors ! ZZzzzzzzzzz...
Ses lèvres gercées tremblèrent. Ses bras tombèrent, pendant inutilement au bout de ses épaules basses. Ses yeux azurés figés perdirent toute étincelle de vie et de conscience. La lueur des torches ne les éclairait plus.

Une main rassurante se posa sur son épaule. Eleanor sursauta en captant l'expression intriguée de Loevi.
Elle savait au fond d'elle-même ce qui lui arrivait. Elle n'en croyait juste pas ses sens.
"Ce n'est pas possible" croassa-t-elle encore, "pas possible..."

Une vague atrocement glaciale la poignarda en plein cœur. Elle se pencha en avant rejeta hors de ses poumons l'air qui l'asphyxiait. Elle aspira une profonde goulée d'oxygène. Ses poumons hurlèrent. Elle toussa, tomba à genoux. Ses rotules s'enfonçaient dans l'épais tapis aux couleurs chaleureuses.

Sous ses pieds, la pierre réapparut nue et verdâtre, les murs se décrépirent, les plafonds crevèrent, les étudiants disparurent à sa vue et les torches s'évanouirent.
Alors l'obscurité et les vestiges froids et abandonnés envahirent son champ de vision.
Tout était chaos, tout était ruine.
Les pans entiers d'angles des murs, les escaliers, étaient déchaussés, écroulés, dispersés un peu partout. Quant au parc derrière Eleanor, il ressemblait maintenant à une prolongation de la Forêt Interdite.
Le vent se mit à siffler et mugir à l'intérieur. La chaleur s'évapora.
Ne restèrent que néant et désolation sur fond d'hiver et paysage mort. La roche des fondations apparut, plus sombre que le lac gelé. Plus profonde que le ciel absolument noir et sans lune.
Au centre de tout cela, Eleanor se retrouva seule, frigorifiée, abandonnée dans l'Oubli.


Elle tomba face contre terre, inanimée au milieu du hall.


-Zzzzzzz... Aïeuh ! Gnééé ?! Oui c'est ça, bonne nuit Elea... ZZzzzzzzzzz... ZZZZZZZZzzzzzzzzz... ZZZZZZZZZZHHHHZZZZZZzzzzzzhhhhzzzzzZZZZZZZZZZZZZZZZzzzzzzz
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Loevi Leroy
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeMer 7 Avr - 18:01:28

Sains... si on voulait. Au vu de l'état global des élèves de ce cours désastreux - et passablement mal encadré compte tenu des dangers de la Forêt Interdite, il fallait le dire - il était à prévoir quelques infections. Mineures, avec un peu de chances, mais qui savait ce qui traînait dans ces bois, animaux ou plantes venimeux à l'extrême ? Sans compter les inévitables phases de cauchemars après cette interminable épreuve, bien sûr. Si tout le monde avait survécu jusque-là, c'était déjà un exploit en soi. Le reste... Bah, Windham aurait sûrement à en répondre. Du moins, Loevi l'espérait.

Pour sa part, elle avait retrouvé Muguet qui, s'il l'avait gratifiée d'une série d'estafilades sanglantes sur le visage, n'en restait pas moins son chat adoré, perdu - abandonné - depuis un an. Comme il fallait s'en douter, le prof n'accorda aucune attention à Muguet : il ne répondait pas à ses attentes en termes de créature magique, sans doute. C'était un chat. Intelligent et débrouillard peut-être, mais il restait un chat. Après tout ce qu'elle avait traversé avec Eleanor pour en arriver là, ça devrait quand même compter.

Mais Windham avait préféré les lâcher seuls dans la nature et attendre de voir qui y resterait sans se soucier le moins du monde d'observer leurs actions, ce qui était somme toute infiniment plus important que de simplement voir qui avait rapporté quoi. Foutu abruti de prof, songeait Loevi. Il avait au moins la présence d'esprit de les envoyer à l'infirmerie ; c'était un minimum. Mais il se déchargeait de ses responsabilités aussi vite que le matin même. Désespérant. Si elle l'avait pu, Loevi aurait demandé à ne plus jamais avoir affaire à lui.

Sauf qu'elle n'avait pas le choix. Tant pis.

Serrant Muguet contre elle, elle se dirigea sans attendre vers le château, oubliant presque sur place sa pauvre cousine et son serpent invisible. Ça pouvait paraître stupide mais, d'avoir retrouvé son chat blanc, c'était comme d'avoir retrouvé une part perdue d'elle-même ; peut-être un soupçon d'innocence, l'écho d'un bonheur oublié. Elle n'avait jamais réellement été heureuse, mais Muguet était une petite étincelle de bonheur dans sa vie, depuis toujours, depuis l'instant de leur rencontre, celui au cours duquel le félin avait choisi de faire d'elle sa maîtresse.

Aujourd'hui, elle n'avait besoin de rien d'autre pour se remettre de ce cours éprouvant.

Presque ; il fallait quand même soigner ces vilaines griffures, aussi méritées qu'elles soient. Et ça, même si elle devait subir les réflexions désobligeantes de Zagora sur son poids...

Elle entendit Eleanor la rattraper en courant. Elle n'avait même pas remarqué que sa cousine s'était arrêtée ; aussi bien, échanger des mamours ronronnantes avec son chat occupait entièrement son esprit. La remarque d'Eleanor lui tira pourtant un grognement sarcastique.


-Entières, ouais... marmonna-t-elle en passant les portes du château.

Elle n'était pas peu soulagée de rentrer. Une petite pommade sur la figure, un bon bain chaud, et au lit. En oubliant le dîner - même après une journée entière dans la forêt, à se démener comme un diable sans rien manger, elle n'avait pas faim. Pas envie de manger, en tout cas. Guère étonnant dans cette situation qu'elle soit d'une maigreur affolante.

Elles échangèrent toutes deux un regard appuyé, et Eleanor se fendit d'une grimace suivie d'un clin d'œil... Elle allait mieux que Loevi ne l'avait pensé, si elle se laissait aller à une telle marque de complicité. Eleanor avait évolué, au cours de cette année écoulée... et Loevi ne savait pas si elle en était heureuse ou frustrée. Elle aurait aimé être là, voir par elle-même au lieu de seulement constater une fois que tout était fait... Trop tard pour regretter.

Elle allait s'avancer vers l'escalier à la suite de ses camarades, Muguet toujours fermement tenu contre elle, mais c'est alors que sa cousine s'immobilisa et ouvrit de grands yeux stupéfaits, comme pétrifiée de peur.


-Ce n'est pas possible... murmura-t-elle comme une litanie. Ce n'est pas possible...

Loevi s'approcha, inquiète. Un coup d'œil rapide la convainquit qu'il n'y avait rien d'étrange autour d'elles, qu'Eleanor gardait son regard fixé dans le vide. Il n'y avait rien, rien à voir.

-Eleanor ? appela-t-elle. Eleanor ? Qu'est-ce qu'il y a ? Lea ?

La jeune fille ne répondit pas. Elle semblait ne même pas avoir conscience de sa présence. De plus en plus inquiète, Loevi posa la main sur son épaule ; Eleanor cilla puis fut prise d'une irrépressible quinte de toux qui la jeta à genoux sur le tapis du hall. Avant que la Poufsouffle ait pu réagir, elle s'effondrait sur le sol, inanimée.

-Eleanor ! s'écria Loevi, attirant l'attention sur elle et sa cousine. Eleanor, réponds-moi ! Lea !

Elle lui donna quelques claques légères, espérant la réveiller de force mais ne parvenant pas à se convaincre d'y mettre suffisamment de force pour que ce soit efficace. Un attroupement se fit autour d'elle, mais personne ne fit rien pour l'aider. D'accord, Eleanor avait visiblement écopé d'une réputation peu engageante, mais sa parente n'avait pas imaginé une seconde ce que cela pouvait impliquer. La plupart des adolescents qui se trouvaient là avaient l'air de penser que la Serpentard avait mérité ce qui lui arrivait - et aucun d'eux n'avait l'intention de faire le moindre geste pour elle. Cette prise de conscience serrait le cœur de Loevi. Qu'ignorait-elle encore sur sa pauvre cousine ?
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Christopher R. Leavitt
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeJeu 8 Avr - 7:44:40

19h00, les élèves de Serdaigle désertaient notre salle commune pour allez dîner.
Cette journée - un samedi - avait été assez calme dans l'ensemble.
Levé milieu de matinée, j'avais avancé mes devoirs pour les deux semaines à venir. Évidemment, un irrépressible cas de conscience m'avait alors tenaillé. Il se nommait : Adam Sherrington, gryffondor de sixième année.
J'allais l'entendre râler tout le dimanche quand il saurait que son pote allumé des neurones et Bleu avait bouclé avec 3 semaines d'avances le prochain essai sur les propriétés des créatures à sang-froid dans les potions curatives... Non, peut-être pas. Mais il le ferait en apprenant que dans la foulée, j'avais aussi terminé le devoir d'arithmancie.

"Peut-être que je devrai le préparer mentalement", me suis-je dit en refermant le livre d'algorithmes bipolaires que m'avait offert pour Noël dernier ma sœur Alexia.

Je le glissais sous mon bras et suivais le mouvement général. Avec l'épidémie qui faisait rage au château, nous, les Serdaigles, on ne pouvait s'empêcher d'accélérer l'allure en longeant le couloir conduisant aussi à l'infirmerie. Bon nombre de nos camarades s'y faisaient soigner, et la rumeur disait que les infirmiers n'avaient toujours aucun traitement efficace. Alors on préférait ne pas traîner dans le coin. Arrivés en haut du grand escalier, je trouvais Adam, m'attendant visiblement - un grand blond avec deux chaussures noirs. (lol) Une habitude prise depuis la première année.

" Adam !" je m'écriais pour attirer son attention, mais son regard sombre était fixé sur le Grand-Hall, en contre-bas.

Un groupe d'élèves franchissaient les portes. Ah oui ! Ils en avaient parlé la veille au soir. Le professeur de Soins Aux Créatures Magiques avait placé un cours ce matin. Mais j'ignorai que ce cours durerait la journée entière, et de toute évidence, ça n'avait pas dû être de la tarte. Bon nombre des élèves étaient couverts d'écorchures et de bleus en tout genre.

" Mince ! Ils ont dégusté !" lâcha le griffondor " Vise un peu la serpentard là-bas ! On dirait... A mais oui, c'est Moon la Tarée ! Elle y est pas allée de main morte dis-donc..."

Et Adam se mit à rire.
Bon okay, c'était comique. La fille de septième année marchait avec son grand air digne de je ne sais qui, hautain, à la manière d'un des ambassadeurs moldus qu'on avait vu traverser Dublin l'été dernier au défilé, ma sœur et moi. Bref, tout ça pour dire que son piètre état démentait cette dignité, et l'effet m'arracha moi-même un sourire. Je baissai la tête en rougissant. Ce n'était pas bien de se moquer. Qui savait ce que ces élèves avaient endurés aujourd'hui après tout ? Personnellement, je n'aurai pas apprécié, pour sûr. Les premiers éclopés grimpèrent le grand escalier. Les serdaigles s'écartèrent pour les laisser passer. L'un d'eux trébucha et me bouscula. Aïe, ma légendaire maladresse me rattrapa. Mon livre m'échappa de dessous mon bras et dévala les marches.

" Oh non !" je me précipitais pour le rattraper.

Mais évidemment, il avala tout l'escalier, et je suivis. Je captais dans mon dos des bribes de paroles - surtout des jurons et des menaces de mort envers le professeur de SACM.

"Nous a fait faire une excursion en Forêt Interdite... Devait capturer une créature et lui ramener INDEMNE, p'tain j'te jure !" Plus que quelques marches, "Pu crever ouais ! Foutue balise de détresse en plus... Mais pas d'affaires, juste nos baguettes..." Je posais le pied dans le Grand Hall. Mon livre gisait ouvert sur la tranche. Aucune page froissée, heureusement ! Je posais la main dessus avant que quelqu'un vienne le piétiner. "Pas possible !" lâcha soudain une voix inconnue devant moi.

J'ai levé la tête, surpris, mon livre à nouveau sous mon bras. Je m'attendais à ce qu'on se foute de moi. Après tout j'ai l'habitude... Mais non, je croisais le regard lointain et absent de Moon la Tarée, euh je veux dire, Eleanor Moon. Je remarquais à quel point elle avait ramassé. Des écorchures partout, des vêtements bons à jeter, mais surtout, des gouttes écarlates ruisselant au bout de l'un de ses bras, teintant l'extrémité de ses doigts d'un pourpre sombre, presque noir, avant de s'écraser sur le tapis. Je ne l'avais jamais vraiment observé d'aussi près. C'est vrai, cette fille est un cauchemar personnifié. Une solitaire déjà. Et puis on racontait qu'elle était folle. Là, je pouvais surtout voir à travers ses yeux écarquillés, limpides et ternes, qu'on était en train de la perdre. Le vide glissait derrière ses paupières, à la manière qu'ont les nuages de voiler le soleil en troublant le ciel. c'était comme observer ce ciel-là au fond d'un puits. Elle s'est effondrée sans un mot après ça. A côté de moi, un griffondor s'est carrément mis à ricaner : "Digdong, la vilaine sorcière est morte !" Non mais je vous jure ! C'était pas le moment de citer "Le magicien d'Oz", enfin la situation était grave non ? Où étaient les préfets et les professeurs ? Il n'y avait personne pour réagir ? Une élève de poufsouffle qui se tenait près de Moon essayait de la réanimer. c'était bien la seule. Paniquée, elle disait à voix haute ce que je pensais tout bas. Elle tenait à Eleanor Moon, ça se voyait à la façon qu'elle avait de la secouer tout en la ménageant. Bon, assez cogité, il fallait agir...

" Adam !" je criai. En haut de l'escalier mon meilleur ami me fit un signe de tête "Va chercher de l'aide à l'infirmerie ! Dépêche, ça urge !"

Il eut un bref mouvement de recul étonné. Puis il haussa les épaules et disparut au troisième étage. Je me retournai vers le cercle morbide formé par les élèves. Ca craignait un max aurait dit ma sœur Alexia. Tous ces veaux restaient là les bras ballants clairement pas gênés par la situation pourtant grave. Je m'approchais de Loevi Leroy en jouant des coudes. Un garçon me bouscula. je pêchais mon livre et lui mis un coup dans l'épaule. Hallucinant, c'était un serpentard en plus. Pour la solidarité légendaire entre Verts, on pouvait toujours se brosser.

"Si t'as rien de mieux à faire, dégage, pauvre truffe !" jurai-je entre mes dents ( encore une insulte classée favorite dans le vocabulaire de ma sœur. Mais vous l'aurez deviné, j'adore ma sœur, et ça implique aussi sa façon unique qu'elle a de s'exprimer) Je me penchais enfin vers Loevi Leroy. "Est-ce qu'elle respire encore ?" Puis conscient que ma question pouvait paraître stupide, j'ajoutais "Elle a toussé, nan ? Avant de tomber. Tu sais si elle a reçu un choc à la tête ?" J'en menais pas large. La paramédicomagie du Pr de La Mariouse, c'était ma bête noire. Et puis qui savait où elles avaient traînées si les rumeurs étaient fondées ? La forêt interdite, yavait pas pire pour choper des trucs pas catholiques et mortels. On était bien avancé.
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Mélusine McEwan
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Mélusine McEwan


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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeDim 11 Avr - 9:27:10

Si Mélusine croisa la route de ces jeunes sorciers mal en points, ça n'était pas parce qu'elle s'en revenait de l'infirmerie. Elle avait vu Patrick plus tôt dans la journée, quarantaine ou pas. Ca n'était pas Zagora qui allait l'empêcher de voir son ami, ok?
Ca n'était pas non plus par curiosité envers le résultat des fantaisies wyndhamiennes (il y avait eu quelques paris, officieux, en salle des profs, sur l'issue de cette virée en Forêt Interdite). Elle avait plutôt oublié que c'était aujourd'hui, à cette heure.
En vérité, la jeune rousse rentrait tout juste d'une petite virée en pays écossais. Rien de tel qu'une bonne bouffée d'air frais pour retrouver sourire et joie de vivre. Elle ralliait la Grande Salle pour un dîner digne de ce nom (oui, elle avait fait un énorme goûter à dix-sept heures, et alors), comme une bonne majorité de la population du château. Sur le trajet, elle avait croisé un Gryffondor à moitié affolée qui, la reconnaissant comme une ancienne Rouge (tain, il avait bonne mémoire. Lui, elle ne le remettait pas du tout), fit tout ce qu'il put pour attirer son attention. Etant donné que plus rien ne comptait quand le mot "manger" lui obnubilait les neurones, le type en question devait être sacrément doué.


'Adieu dîner.'

Avec tout le pathos de circonstance.
Autant dire que la direction dans laquelle l'entraînait le Gryffondor Sans Nom n'avait pas intérêt à être un traquenard une blague de mauvais goût. Le dernier à s'y être risqué (un Vert, certes, mais quand même) avait passé une semaine de retenue avec elle qui aurait fait pâlir d'envie le Gardens le plus aguerri.
Enfin, passons.
Pour éviter que sa bonne humeur toute neuve ne tombe en flèche, Mélusine
Acciona un ou deux petits pains à la viande en provenance directe de la Grande Salle. Ca n'impressionnait que les premières années. Et encore, ceux qui aimaient le spectacle de la nourriture s'écrasant contre le mur. L'un des fourrés survécut à ce traitement de choc et finit en trois bouchées au fin fond de son estomac bienheureux.
Bon.
Maintenant elle pouvait se concentrer sur les choses sérieuses.


"Bon. Quechquichepache?"

Qui a dit qu'on ne devait pas parler la bouche pleine? Réponse: un imbécile.
Et le Gryffondor de partir dans des explications emberlificotées qui demandaient plus de neurones qu'elle n'en avait jamais eu.


"Bon. Amène-moi." Rolling Eyes

Ah.
Une fois sur place, la fébrilité de ce garçon s'expliquait un peu mieux.
Un petit regard à l'écusson de la fille qui était affalée par terre (Vert-et-Argent) l'amena à la conclusion qu'il n'y avait pas urgence. Une Verte de plus ou de moins, qui s'en plaindrait?


'Ses parents, ses potes, Rosemont, le Ministère...'

Tout de suite les grandes envolées dramatiques.

Grâce aux bribes de mots échangées en long, en large et en diagonales, Mélusine finit par comprendre que le petit attroupement ici présent revenait de la fameuse virée avec Wyndham.


"Et Willou, il est où?
...
Je veux dire, Wyndham."


Faisant fi des sifflements étonnés (oui, personne n'osait appeler le prof de SACM "Willou", et alors? Depuis quand elle faisait comme tout le monde?), elle finit, bon gré, mal gré, par pousser le petit atroupement pour se pencher sur le cas de Moon (elle non plus, elle ne connaissait pas son identité, elle n'employait son nom que pour les besoins de la narration). Eh bien, c'était pas beau à voir.
Le regard de Zyn glissa sur le bras de la Verte.
Hum.
Une Serpentard mordue par un serpent, c'était pas banal.
Surmontant sa répulsion, la jeune femme se pencha encore un peu plus jusqu'à capter le pouls de la victime.
Pas fameux.


'C'est balot, Zagora est débordé.'

"Bon. Vous bougez pas et vous lui faites un peu de place pour qu'elle puisse respirer. Donc, si, vous bougez, en fait.
Toi, tu vas réguler la circulation pour que les élèves prennent un autre chemin.
Toi, tu files dans les cachots chercher des bézoards."


Oui, elle s'y connaissait en empoisonnement. Quand on faisait des mélanges tordus, il faut savoir s'occuper de soi-même sans faire un saut à l'infirmerie quinze fois par jour.
Elle s'adressait tour à tour à tous ceux qui entouraient Moon. Que chacun prenne en charge la tâche qui lui plaisait.


"Vous deux, vous la surveillez pour qu'elle bouge le moins possible."

- On peut jeter un Sortilège Calmant?

"Ca peut pas lui faire de mal.
Et toi, tu m'apportes du jus de citrouille."


- Du jus de citrouille?

"Oui."

Elle, elle allait chercher Brianne ou elle ne savait comment elle s'appelait. Une assistante médicomage dépêchée de Ste Mangouste pour parer au nombre grandissant de malade. Elle était supposée manger mais le devoir médical avant tout, non? Si elle-même devait sauter un repas, pourquoi elle serait la seule.

Brianne accourut dans les plus brefs délais au "chevet" de la Verte. Crevée par vingt-quatre heures non stop de travail. Elle n'était pas d'un caractère facile en temps normal, alors...
Mélusine, quant à elle, profita de cette excursion dans la Grande Salle pour faire le bien de vivres.
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeJeu 15 Avr - 15:59:01

Spoiler:


L'assistante médicomage Briane était d'une grande compétence et d'une incroyable force mentale.
De toute l'équipe d'aide-soignants dépêchés en catastrophe pour gérer la vague de Fièvres Délirantes par l'hôpital St Mangouste et le Ministère, c'était la sorcière la plus imperturbable qui soit. La moins agréable aussi. Qui disait compétence et stabilité en cas de crise, ne voulait pas forcément dire facile à vivre et commode à côtoyer.
Ainsi était Ariella Mélice Briane. Une femme de caractère à forte poigne. Une assistante précise et constante, fiable. Une médicomage très bien formée dans son corps de métier. Soit une personne relativement difficile à vivre pour toutes les qualités précédemment évoquées.

Quand le Pr Mélusine McEwan vint la déranger au milieu de son dîner, pendant une pause bien méritée - chose qu'elle ne s'était pas accordée depuis plus de 36 heures - elle crut à un canular.
La jeune femme rousse qui avançait en sautillant gaiement, chapardant de-ci de-là, à qui un pain de viande et à qui des bouts de pomme de terre en sauce, ne pouvait pas décemment lui présenter un nouveau cas d'urgence. Non, cela défiait toute loi humaine... Toute loi physique tout court... Pour qui était sain d'esprit.
Mélusine McEwan devait donc être folle, dans son genre.
Car non contente de lui ôter son pain de la bouche ( au sens propre comme au figuré ), elle entraîna l'assistante médicomage droit dans un traquenard des plus frustrants. De ceux dont on ne peut se dépêtrer immédiatement. Pas quand le cas est réellement ardu à traiter.

Ariella Briane se retrouva bien vite agenouillée aux côtés d'une élève de Poufsouffle qui aurait bientôt intérêt à consulter un médicomage pour faire un bilan de santé tant elle était maigre et pâle à faire peur. Mais ce n'était pas celle qui l'inquiéta le plus. Cette jeune élève-là était consciente - quoi que paniquée - tandis qu'une autre gisait inconsciente devant elle, étendue à même le sol. L'assistante posa les doigts sur sa carotide. Son pouls était si faible qu'elle le sentait à peine. Sa peau était glacée.

- Et bien ça va nous changer, pour une fois qu'on n'atteint pas les 40°, ça nous fera un brin de fraicheur parmi nos patients caniculaires, ironisa-t-elle pour se reprendre aussitôt, quelqu'un peut me dire depuis combien de temps elle a perdu connaissance ?

Le Pr McEwan aurait pu répondre, mais elle s'était repliée dans la Grande Salle, hors de portée vocale. Autant pour l'estimation temporelle.

- Reculez un peu, Mlle, ordonna-t-elle à l'élève de Poufsouffle, ainsi qu'au Serdaigle qui l'épaulait, il me faut de l'espace... Quant aux autres élèves, ceux qui reviennent du cours de SACM, vous êtes attendus dans l'annexe de l'infirmerie où des soins vous seront prodigués par mes collègues. Ne traînez pas en route, ne faites pas les chochottes ! Et surtout ! N'allez PAS dans l'infirmerie, je vous rappelle qu'elle est sous quarantaine.

Ses yeux scannèrent l'état général de sa patiente et se posèrent sur la morsure, clairement visible au milieu de la tâche sombre grandissant sur son bras.

- Morsure à deux impacts, type reptile, murmura-t-elle.

- On a amené des pierres de Bézoard ! s'écrièrent des élèves en fendant la foule.

- C'est très bien, lâcha Briane en les prenant.

Elle invoqua une coupe remplie d'eau chaude et plongea la pierre dedans. Presque immédiatement, le mélange se troubla. Elle glissa le bord de la coupe entre les lèvres de l'élève de serpentard ( identifiable grâce à son écusson ) et inclina le récipient. L'infortunée en absorba quelques gorgées, par pur réflexe de déglutition.

- Si on m'avait dit que je devrais faire des heures sup' de cette teneur... maugréa l'assistante en brossant sa tignasse brune d'une main nerveuse.

Une fois la coupe vide, elle la posa au sol et d'un coup de baguette, fit apparaître un petit carré de parchemin qu'elle plaça sur la poitrine de sa patiente. Une tâche rouge apparaissait au centre, avec des stries violettes sur les bords. Lorsque les stries disparaissaient, cela voulait dire que le venin était totalement annihilé. Il faudrait une bonne minute avant que le sérum de Bezoard agisse. Briane se redressa et fit apparaître une civière sous le corps de la Verte. Merlin, elle avait dégusté pendant l'excursion. Zagora les avait avertis qu'un groupe d'élèves plus ou moins important passerait les voir en fin de journée, mais les assistants s'imaginaient surtout devoir soigner des foulures et panser des égratignures...

~¤~

La poussière glissait entre les pierres de taille éparpillées ça et là.
Le gris sombre et le gris clair s'altéraient sous le souffle implacable du vent froid.
Les particules minérales contournèrent les jambes d'Eleanor et poursuivirent leur course dans l'ombre des ruines humides.
Eleanor frissonna. Ses cheveux noirs lui balayaient le visage et ses yeux azurés scrutaient les ombres, écarquillés par la peur.
Où était-elle apparue ? L'endroit ressemblait à Poudlard, mais ce n'était pas Poudlard. On aurait plutôt dit une version chaotique.
Un modèle similaire où la destruction et la mort l'avaient emporté sur la vie et la magie créatrice que revêtait ce haut lieu en temps normal.
Il faisait nuit, mais aucune étoile ni aucun astre n'éclairait la voûte enténébrée.
La jeune fille esquissa un pas.
Un pas de côté.
Elle aurait pu s'enfoncer dans le dédale mortifère et ombrageux, ou reculer vers le parc sauvage et hostile.
Mais la jeune fille avait fait le choix de se décaler.
Un tremblement fit sournoisement jouer le sol où elle se tenait encore debout.
Alors son unique support se déroba sous elle, la livrant à une chute infinie, libre, au néant, à l'Oubli..
.


~¤~

Briane avisa un élève penché curieusement sur le parchemin. Ramenée à l'instant présent, Ariella suivit son regard scrutateur.

- C'est pas vrai ! lâcha-t-elle, une pointe de stupéfaction mêlée d'inquiétude émergeant dans son esprit fatigué.

Le parchemin s'assombrissait. Les stries violettes disparaissaient presque totalement dans l'encre physio-magique. La pierre de Bézoard n'avait donc eu aucun effet sur le venin de cette morsure. L'état de l'élève allait de mal en pire. Il était temps de la transporter à l'infirmerie annexe sans traîner.
Les doigts de l'assistante, encore posés sur la gorge de sa patiente, se raidirent.
Le pouls ! Bon sang, le pouls de l'élève était en vraie chute libre.

- Sait-on ce qui l'a mordue ? C'est important ! s'écria Briane, énervée.

Elle balaya du bras le parchemin entièrement noirci de la poitrine de l'élève dont les lèvres bleuissaient à vue d'œil.
Manque d'oxygène.
Ça s'annonçait de plus en plus mal.

Alentour un calme angoissant émergeait dans les rangs des élèves. Cette fois-ci, l'heure n'était plus à la plaisanterie.

- Vous, suivez-moi dit Briane à Loevi en la pointant du doigt. Elle se tourna vers le serdaigle de sixième année encore présent, et vous jeune homme, dites au Pr McEwan d'aller chercher Mr Zagora à l'infirmerie pendant que je la transporte dans l'annexe... Puisqu'elle aime tant que ça s'y rendre jour après jour pour pourrir mes heures de garde, elle devrait pouvoir y arriver. Qu'elle prévienne Mr Zagora qu'on a une MOBI (1) doublée d'un PAM (2) sévère et d'une IR (3), la patiente ne réagit pas. Qui est le crétin qui lui a jeté un sort calmant ?! Oh et puis peu importe !

Elle fit léviter la civière à mi-hauteur et se précipita vers le grand escalier. Suivirent les éclopés du cours de SACM ainsi que les habituels curieux.

( 1: MOrsure au Bézoar Inefficace, 2: Problème d'Anémie Magique, 3: Insuffisance Respiratoire )
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeDim 18 Avr - 12:30:23

Elle avait fini par croire que rien ne se passerait, que personne ne bougerait même le plus petit doigt pour l'aider, pour aider Eleanor. Impuissante à agir, terrifiée plus que jamais par la débâcle provoquée dans cette clairière perdue au cœur de la Forêt Interdite, elle ne faisait que crier dans l'espoir d'être entendue, dans l'espoir vain que quelqu'un finirait par entendre ses pleurs et et en conçoive du remords. Mais elle non plus n'était pas odeur de sainteté parmi les élèves de l'école, non, pas après sa fuite éhontée.

Pourtant, quelqu'un avait réagi, quelqu'un avait pris les choses en main. Dès lors, Loevi avait été prise comme dans un tourbillon ; un flot étourdissant de corps en mouvement, d'ordres énoncés avec autorité, d'agitation désordonnée, avait engourdi son esprit déjà menacé par la fatigue et le stress. Elle avait regardé les uns courir sans vraiment les voir, avait écouté les mots sans vraiment les entendre, avait même obéi sans vraiment comprendre. Elle s'était écartée d'Eleanor. Non. Si les autres avaient accepté de s'éloigner sans rechigner - pas bien loin, histoire d'avoir quelques détails plus croustillants à disséminer à travers l'école, sans doute - Loevi refusait de se laisser séparer de sa cousine sans rien dire. Sitôt écartée par une inconnue au visage volontaire et à la voix sèche, elle revenait d'attaque, prenant la main d'Eleanor dans la sienne avec l'intention de ne plus la lâcher... jamais.

L'infirmière improvisée - une aide envoyée par le Ministère pour faire face à cette inquiétante épidémie de fièvre, pensait Loevi - ne se préoccupa pas plus d'elle, plus occupée à recevoir le bézoard et d'en confectionner une espèce d'infusion qu'elle fit avaler à Eleanor. Revenue de son premier choc, Loevi observait avec attention chacun des gestes de la femme aussi bien que le visage exsangue de la Serpentard. Pas qu'elle ait l'intention de concocter par elle-même ce genre de remède, ni même qu'elle fut capable de juger du savoir-faire de cette femme. C'est juste qu'elle ne pouvait rien faire d'autre qu'observer - et attendre.


-C'est pas vrai ! s'exclama brusquement l'infirmière.

Loevi redressa brusquement la tête ; le visage de cette femme exprimait une urgence manifeste. La Poufsouffle commença à avoir peur, très peur. Elle regarda de nouveau le visage d'Eleanor et poussa un cri de surprise.


-Ses lèvres sont bleues ! s'écria-t-elle.

Il y eu quelques murmures derrière elle, mais si les élèves avides de potins commençaient à s'agiter de malaise, ils n'en devenaient pas pour autant inquiets. Dégoutée, Loevi resserra machinalement ses doigts sur ceux de sa cousine.


-Sait-on ce qui l'a mordue ? demanda la femme d'un ton impérieux. C'est important !

-Je ne sais pas... murmura Loevi, mais personne ne l'entendit et, aussi bien, sa réponse n'avancerait personne.

Mais déjà la femme s'était redressée et pointait tour à tour plusieurs élèves encore présents - dont elle. "
Vous, suivez-moi" Loevi ne se ferait certainement pas prier. Les termes en acronymes lui faisaient presque plus peur que de voir Eleanor aussi mal en point - elle ne laisserait certainement pas cette infirmière s'en aller sans elle. Elle était de la famille, ça comptait sûrement. Ça devait compter.

Elle suivit la civière, emportée par son élan, tenant toujours fermement la main d'Eleanor dans la sienne. Ils grimpèrent des volées de marches, traversèrent des couloirs au pas de course, mais Loevi ne regardait même pas devant elle. Elle réglait sa trajectoire sur celle imprimée à la civière par les mouvements de baguette de la femme brune, les yeux rivés sur le visage trop pâle de sa cousine. Elle avait peur, très peur ; le sol défilait sous ses pas presque sans qu'elle en ait conscience, mais le trajet était long, trop long. Elle avait l'impression que jamais ils n'y arriveraient. Elle donnait de petites claques sur ses joues en l'appelant entre deux respirations essoufflées, espérant toujours malgré tout que ça pouvait suffire à réveiller l'endormie.

Elles passèrent en coup de vent à quelques pas de l'infirmerie en quarantaine. Pas le temps de s'arrêter. L'autre bonne femme y aurait-elle pensé que Loevi ne l'aurait pas laissé faire. Si elle était aussi compétente qu'elle le laissait à penser, alors elle devrait être capable de faire quelque chose le temps que l'infirmier de l'école soit prêt à intervenir ; ça, Loevi y comptait bien.

Elle avait tellement peur pour Eleanor que rien d'autre ne comptait.

L'annexe était vide en dehors de deux élèves blessés - un duel qui avait mal tourné, à voir leur état. Eleanor et son escorte débouchèrent en furie dans la salle, et la civière fut installée avec précautions dans un coin, loin des deux élèves qui, à eux deux, occupaient déjà deux extrémités fort bien séparées.


-Ecartez vous, Miss, vous gênez ! s'écria Briane en repoussant doucement Loevi à un mètre de la civière. Lâchez sa main, vous ne lui êtes d'aucune aide...

-Pas question ! s'écria Loevi, soudain prise de panique.

Ses doigts se resserrèrent encore, comme si elle craignait que la femme ne les sépare de force. A la voir, Loevi la soupçonnait d'en être parfaitement capable. Elle ne tenait pas à la mettre plus en colère qu'elle ne le paraissait déjà, mais elle ne supporterait pas qu'on l'écarte d'Eleanor. Hors de question.


-Vous ne l'aiderez pas de cette façon ! Elle - la femme inclina le visage vers la bouche de sa patiente - Elle ne respire plus ! Reculez maintenant, ou je vous attache sur un lit !

-Faites-la respirer ! ordonna presque Loevi, que l'hystérie commençait à gagner. Faites quelque chose !

-Je dois lui lancer un sort d'assistance respiratoire, vous comprenez ? expliqua l'infirmière avec une patience qu'elle était très visiblement loin d'éprouver. Vous ne pouvez pas rester près d'elle, enfin, pas aussi près !

-Je m'en fous ! Faites quelque chose ! hurla de nouveau Loevi, de plus en plus paniquée, sortant sa baguette magique pour en menacer son aînée.

A côté d'elle, son précieux chat blanc s'était posté dans une posture d'intimidation, sifflant et crachant entre ses dents en bombant le dos, fixant la femme d'un regard qu'on aurait dit furieux. Il n'y avait plus à discuter. L'infirmière baissa les bras. Elle créa malgré elle la cloche d'oxygène, qui engloba sa patiente, la Poufsouffle, et le chat récalcitrant.
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeMer 28 Avr - 16:51:57


- Vous, suivez-moi dit Briane à Loevi en la pointant du doigt. Elle se tourna vers le serdaigle de sixième année encore présent, et vous jeune homme, dites au Pr McEwan d'aller chercher Mr Zagora à l'infirmerie pendant que je la transporte dans l'annexe... Puisqu'elle aime tant que ça s'y rendre jour après jour pour pourrir mes heures de garde, elle devrait pouvoir y arriver. Qu'elle prévienne Mr Zagora qu'on a une MOBI (1) doublée d'un PAM (2) sévère et d'une IR (3), la patiente ne réagit pas. Qui est le crétin qui lui a jeté un sort calmant ?! Oh et puis peu importe !

Elle fit léviter la civière à mi-hauteur et se précipita vers le grand escalier. Suivirent les éclopés du cours de SACM ainsi que les habituels curieux.

( 1: MOrsure au Bézoar Inefficace, 2: Problème d'Anémie Magique, 3: Insuffisance Respiratoire )[/quote]


*

Je suis resté là, bras ballants pendant que le groupe de blessés et l'assistante médicomage disparaissaient dans les étages. A mes pieds gisait encore le parchemin froissé et entièrement noir jaugeant de l'étendu et des effets mortels du poison qui courait dans les veines de Moon. Noir. Entièrement noir. Comme la mort. En le chassant de la poitrine de sa patiente, l'assistante médicomage en avait froissé la majeur partie. Les lignes pliées ne ressortaient pas de l'obscurité absorbée par la feuille. On aurait dit un trou noir apparut directement sur le tapis de couleur vive. Un frisson me parcourut. Quel genre de poison résistait à l'effet curatif légendaire du Bézoard ? Qu'est-ce qui avait mordu Moon ? Pourrait-elle seulement s'en sortir ? C'était dans ces moments-là que je ressentais le plus de frustration. Quand tout mon savoir était maintenu en échec par une énigme dont je savais que je ne pourrais pas la résoudre.

J'avais un message urgent à transmettre au Pr McEwan. D'ailleurs pour se faire, je devais la trouver, au préalable. Que fallait-il lui dire déjà ? Qu'elle devait aller prévenir Mr Zagora que Briane avait une MOB... MOBIPAM... PAMIMOBILE ?? ...PAMIR ?

Je n'y connaissais vraiment rien en jargon médical. La belle affaire ! Il fallait que je me concentre. Il me semblait avoir vu le Pr retourner dans la grande salle pendant que Briane s'occupait de Moon. Je me dirigeais donc vers le réfectoire.

Une MOBI, une PAM et une IR ! C'était ça, me souffla ma mémoire auditive. Sans comprendre la série de syllabes, ce serait suffisant pour ceux qui s'y connaissaient certainement mieux que le pauvre serdaigle que j'étais.

J'espérai que la Verte s'en sortirait. C'était une chose de ne pas l'apprécier, de la trouver folle, voir effrayante, c'en était une autre de souhaiter la voir mourir. Observer ses lèvres bleuir et son souffle s'amenuiser à l'extrême m'avait suffit. Et puis la panique de la Poufsouffle qui tenait à la Serpentard avait fini par me gagner aussi. Cette Jaune avait paru tellement inquiète pour Moon... Comme une sœur ou une amie fidèle. Si ma demi-sœur Alex' avait été dans ce cas, j'aurai aussi été dans tous mes états. Fort de mes réflexions, le cœur battant à cent à l'heure, je me grouillais illico presto de m'acquitter de ma mission.

Je repérai presque aussitôt le Pr McEwan. Ca n'était pas bien dur, vue la teneur de ses activités présentes, impossible de la rater. Ca non !

" Professeur ! Mme Briane m'envoie vous demander d'aller prévenir Zagora à l'infirmerie. Elle a parlé d'une MOBIPAMIR, je sais pas trop ce que c'est, mais Eleanor Moon est au plus mal et on a besoin de Mr Zagora au plus vite..."

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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeDim 2 Mai - 10:21:50

Et que faisait Mélusine pendant que la panique s'emparait du petit groupe et que la planète semblait s'être décidée à en arrêter de tourner?
Eh bien, comme elle savait si bien le faire, elle s'était détachée des événements comme s'ils ne la concernaient plus. Ce qui était le cas, non? Elle avait agi en adulte (erk! quel vilain mot) responsable, avait donné l'alerte et s'était assurée que la Verte était entre de bonnes mains. Plus aucun Ministère au monde ne pouvait l'accuser de non-assistance à sorcière en danger. De là à dire que l'ex-Rouge se souciait de Moon comme de son dernier cours d'Histoire de la Magie... Il ne fallait pas exagérer. Mais s'il fallait se mettre à s'inquiéter pour toutes les créatures peuplant la planète (à fortiori d'une Verte) , elle était pas sortie de l'auberge. Depuis longtemps, la jeune femme avait fait la sélection de ceux dont l'évolution du destin lui importait et Eleanor Moon n'en faisait pas partie. Point final. Elle pouvait donc se gaver de tout ce que la Grande Salle (les elfes de maison, en réalité) proposait de comestible.


'T'as vu? Y a même du poulet tikka masala!'

Vrai? Miam!
Et même de la tarte à la rhubarbe!
Le Paradis sur Terre était dans la Grande Salle de Poudlard.

Quand Christopher pénétra dans la "salle à manger" (qui selon les occasions étaient aussi la "salle à discours" ou la "salle à nawak"), la situation avait sensiblement évolué. Ayant surpris deux Serpentard (oui, le monde est plein de coïncidences agréables) en train de jouer avec un cognard (par "jouer", comprendre "tenter d'assommer autrui"), elle avait inventé une nouvelle règle qui proclamait qu'il était interdit d'user d'un cognard dans la Grande Salle les samedis 23 janvier entre 19 et 20 heures, que par conséquent, Serpentard perdait vingt points par tête de pipe et que ledit cognard était confisqué par les autorités en vigueur (= Mélusine Mouna Maëwen Myrzam McEwan, première du nom).
La situation dégénéra un chouïa.
Le plafond magique abritait donc un tout nouveau spectacle: une grande asperge rousse en train de faire une démonstration en direct live de comment faire zig-zaguer un cognard entre les bougies qui flottaient entre ciel et terre. Quand on réussissait à éteindre une flamme sans porter atteinte à l'intégrité de la bougie, on gagnait dix points. On en perdait quinze, en revanche, si le cierge était esquinté. C'était un nouveau sport tout en subtilité qui, s'il n'était pas encore sur le point d'entrer dans les annales du château, était en passe de venir sérieusement populaire. Du moins, c'était le jugement de Mélusine.

Il y a une règle qui veut que, malheureusement, les meilleures choses aient toujours une fin. Et la fin s'amena sous les traits d'un Serdaigle dans le plus pur style.


" Professeur ! Mme Briane m'envoie vous demander d'aller prévenir Zagora à l'infirmerie. Elle a parlé d'une MOBIPAMIR, je sais pas trop ce que c'est, mais Eleanor Moon est au plus mal et on a besoin de Mr Zagora au plus vite..."

Mélusine en laissa tomber sa batte...

"A tes souhaits!"

... et le cognard mit cet instant de faiblesse à profit pour lui rentrer dedans. En plein dans le ventre. Pô très très bon pour la digestion. Mais Mélusine avait l'estomac solide et elle se contenta de grimacer avant d'envoyer son poing dans la balle qui repartit vadrouiller sans demander son reste, emportant la brève exclamation de douleur de la jeune femme.

"Dabord, c'est pas "Porfesseure", c'est "Mélusine". Professeur, c'est pour les vieux machins. Capito?"

C'était dit avec un sourire dans la voix. Rien de très traumatisant.

"Pis..; T'es assez grand pour aller chercher Zagora tout seul, non?"

Deux bougies s'éteignirent au passage du cognard.

"Yeah! Vingt points pour moi! Ca nous amène à un total de..."

'Hem.. Il y a plus urgent, non?'

Roooooooooooooh!
Bon.


"Allez, viens avec moi. On y va."

sans attendre et sans entendre son" oui", son "non" ou son "je ne sais pas si", Mélusine se dirigea vers la hall à petites foulées et entreprit de gravir les escaliers. Quelque chose (un souvenir, sans doute) sembla la frapper. Elle pila net, ressortit sa baguette, marmonna un Accio cognar et repartit dans son escalade des marches. Troisième étage. Infirmerie.
Elle stoppa à la porte. pas question de chopper cette saleté qui contaminait l'école peu à peu. Aussi:


"Zagoraaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!"

Au bout de trois hurlements, un bruit de pas en provenance de l'intérieur se fit entendre.
Que ce soit parce que l'appel de Mélusine était irrésistible (humph Rolling Eyes ) ou pour limiter le dérangement auditif pour ses malades (plus crédible), Zagora fit son apparition à l'orée de l'infirmerie. Après un rapide sort purificateur, il rejoignit Mélusine et Christopher, l'air vaguement exaspéré. Mélusine rougit très vaguement. A son époque, Zagora avait concouru pour le type le plus sexy de l'école et avait obtenu un score tout à fait honorable. A chacun ses faiblesses.


"Quoi encore, McEwan?"

Y avait pas à dire, tout le monde l'adorait.

"Y a une fille qui a choppé une PAM-Pam OBI WAN... Ou untruc comme ça."

"Une MOBIPAMIR?"

"Si vous le dites..."

Il ne le dit pas. Et pour cause, Zagora était déjà parti en courant. Dans la bonne direction, qui plus est. efficace, ce garçon.
Mélusine se tourna vers le Serdaigle:


"Bon. Et toi et moi, on fait quoi? Une cognard-party, un contre un, ça te tente?"

A quelques mètres, le cognard faisait entendre son approche.

De son côté, Zagora arriva, tel la cavalerie, dans l'annexe, prit conscience de la situation en un clin d'oeil. Tranquillisa (ou plutôt, tenta de) la jeune Leroy. Se tourna vers Briane qui lui résuma la situation. Leva sa baguette, prêt à agir.


Dernière édition par Mélusine McEwan le Jeu 20 Mai - 7:21:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeLun 10 Mai - 14:48:13

"Bon. Et toi et moi, on fait quoi? Une cognard-party, un contre un, ça te tente?"

Je considérai un instant la question. Le temps pour le cognard du Professeure McEwan de nous rattraper, en fait. Jouer avec une de ces balles qui fonce sur vous, et dont la masse inertielle lancée à pleine vitesse peut réduire n'importe quelle partie de votre corps en charpie m'enchantait moyen. Aux dernières nouvelles, les Serdaigles étaient du genre prudent. Je n'échappai pas à cette règle basique. Mais ça, Mme Mélusine semblait l'ignorer.

Zagora disparut rapidement du couloir en direction de l'annexe. J'entendais à peine ce qu'ils se disaient avec Briane. Les éclats de voix paniquée de Loevi Leroy couvraient une part de leur conversation. Tiraillé entre ma curiosité et mon instinct de survie, je ne savais pas quoi faire. Fuir le secteur de l'infirmerie avant l'apparition du cognard ? Me rendre dans l'annexe ?

C'est l'infirmier Zagora qui me délivra du dilemme en passant la tête à travers la porte de l'annexe.

" Vous ! Jeune homme, venez nous aider à calmer Miss Leroy je vous prie."


"Moi ?!" répondis-je, étonné.

Mais déjà, mes pas me conduisirent auprès de Zagora. Briane était aux prises à Loevi Leroy, et le drôle de chat qui l'accompagnait.

"Occupez-là pendant que nous soignons sa cousine."
poursuivit Zagora.

Je le vis franchir le dôme à oxygène censé aider Moon à respirer. Briane et Leroy s'y tenaient également, et le chat était à deux doigts de bondir toutes griffes dehors pour écharper la pauvre femme.

Pendant que Zagora lançait quelques sortilèges sur Moon, Briane s'acharnait à écarter Leroy, à la séparer de la malade.

Comment étais-je supposé m'y prendre ?
Leroy fut finalement poussée hors du dôme sans ménagement. Briane avait réussi à lui faire lâcher la main de Moon.

"Euh, Loevi ? Ecoute, je crois qu'ils savent ce qu'ils font, ne t'inquiète pas..."


Pourquoi fallait-il que Briane l'ouvre à ce moment précis ? Je l'ignore. Mais elle s'y entendait pour ajouter du Firewhisky sur la plaie, celle-là !

"Mr Zagora, nous n'avons pas le choix, aucun de nos sorts de soins ne fonctionnent, et son NM est trop bas, bien trop bas pour une sorcière de son âge. Nous devons alerter sa famille et Ste Mangouste de toute urgence."

"Vous croyez que je l'ignore ? Le fait est qu'Eleanor... Elle n'est pas transportable. C'est hors de question. Filez dans la réserve de potion, et ramenez-moi du sérum de larmes de phénix. Tant que vous y serez, ramenez-moi également le dossier médicomagique de l'élève."


Briane sortit sans se faire prier. J'espérai mentalement que le cognard du Professeure McEwan la confondrait avec une batte ou un joueur de quiddich.

Je n'osais regarder Leroy. Mais une crise était imminente. Je le sentais. Il y avait de l'électricité dans l'air.
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeMar 11 Mai - 19:58:05

Loin de se laisser intimider par la fureur irrépressible de Loevi et les crachements ininterrompus de son chat, Briane tenait fermement tête ; pire encore, il avait fallu que Zagora s'en mêle, jetant de l'huile sur le feu comme si la jeune fille était quantité négligeable. Rage ! Il avait appelé à la rescousse un jeune Serdaigle qui reçut un regard foudroyant de la Jaune dès qu'il franchit le seuil de la pièce.

Merde ; l'infirmière avait saisi ce mince instant d'inattention pour détacher sa main de celle d'Eleanor et la pousser hors de la bulle avec une force que Loevi ne lui aurait jamais imaginer. Muguet bondit sur le dos de la femme et s'y accrocha de toutes ses griffes, mais elle l'en délogea d'un geste, comme si elle se débarrassait d'un moustique. Comme ça ! Muguet atterrit un peu plus loin sur ses quatre pattes et recommença à siffler avec colère. Alors que Briane la repoussait sans ménagement à la lisière de l'espace nouvellement aseptisé, la jeune fille trébucha, s'emmêla les pieds, et tomba sur les fesses. Même pas mal.

Elle riva un regard noir, presque fiévreux, sur l'infirmière qui se détourna vers Eleanor sans plus s'occuper d'elle.


-Euh, Loevi ? Ecoute, je crois qu'ils savent ce qu'ils font, ne t'inquiète pas...

-Mr Zagora, nous n'avons pas le choix, aucun de nos sorts de soin ne fonctionne...

* Non, ils ne savent pas ce qu'ils font ! *

Elle voulut se relever mais elle se rendit compte qu'elle s'était mise à trembler, bien trop pour espérer pouvoir se tenir sur ses jambes - sans parler d'affronter ces deux incompétents de Médicomages de ses bottes ! Elle essayait de conserver intacte sa colère, de l'alimenter avec tous les arguments qu'elle avait en tête, mais c'était comme si sa chute lui avait remis les idées en place. La fureur qui l'avait animée jusque-là cédait peu à peu la place à une simple peur panique. Elle avait du mal à réfléchir.

-C'est moi, sa famille... bredouilla-t-elle à l'adresse de Zagora. Il devait déjà savoir, non ? C'était lui qui s'occupait d'Eleanor depuis... depuis quoi ? Juste moi...

Qu'en savait-elle ? De quel droit osait-elle affirmer cela, elle qui ne savait plus rien de sa cousine ? Malgré tout, que ce soit Maximilien Moon ou Natacha Palmirya, il lui semblait que prévenir l'un d'eux était la dernière chose à faire. Eleanor n'avait jamais paru être attachée à sa famille.

Mais, si cela aussi avait changé ?


-Ça ne m'enchante pas de contacter la vieille harpie, mais je dois respecter le règlement... grommela Zagora en se tournant brièvement vers Loevi avant de revenir à sa patiente dont il tâtait fréquemment le pouls.

* La vieille harpie ? *

Elle comprit qu'elle avait pensé tout haut quand Zagora se tourna de nouveau vers elle en grimaçant de façon comique - amusante dans toute autre situation que celle-ci.

-Pardon, ce n'est pas dans mes habitudes de médire sur la famille de mes patients. Mais il se trouve que j'ai déjà eu plusieurs fois affaire à votre tante depuis l'été dernier, on ne peut pas dire qu'elle est la gentillesse incarnée.

-Ma tante ? Il lui fallut un moment pour faire le lien, puis : Natacha Palmirya ?!

Loevi ne l'avait rencontrée qu'à de très rares occasion mais, pour dire la vérité, l'association lui semblait plutôt bien trouvée - une harpie !

-Laissez-la en dehors de ça ! ordonna presque la Poufsouffle. Je suis majeure et je suis sa plus proche parente ici ; je prends toute la responsabilité, mais pour l'amour d'Helga, occupez-vous d'elle !

Zut, l'hystérie la reprenait. Cette fois, c'était après elle que Muguet crachait avec colère. Pas le meilleur moyen de ramener sa maîtresse au calme, mais au moins, elle comprenait le message.

-Vous ne semblez pas comprendre, Miss Leroy. J'ai un arrangement légal avec votre tante. Je suis responsable de Miss Moon jusqu'à la fin de l'année scolaire. La cour du Magenmagot décidera ensuite si l'on peut émanciper votre cousine ou si l'on doit la confier à l'unité Psycho-magique de Ste Mangouste. Je dois rendre compte à votre tante. Et à Mme Palmirya uniquement...

Zagora s'interrompit soudain, conscient du choc que ses paroles provoquaient en Loevi. C'était comme si la pierre s'ouvrait sous ses pieds, comme si le décor s'était flouté. Elle ne voyait plus rien, n'entendait plus rien. Sa réalité s'était effacée dans un tourbillon.

Elle ne savait rien ! Pendant une année, elle s'était retirée de ce monde, et elle ne savait plus rien ! Qu'avait-il pu arriver pour qu'Eleanor en soit là, sous responsabilité étrangère, et soumise aux décisions du Magenmagot alors même qu'elle était déjà majeure ? La situation était grave ! Et elle n'en avait rien su avant aujourd'hui !


-Miss Leroy ? Miss... Monsieur Leavitt, aidez-là à s'asseoir sur le lit derrière vous, je crois que votre camarade ne se sent pas bien...

Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle était parvenue à se lever. Mais elle réalisait assez bien qu'elle pouvait très vite retrouver la fraîcheur du sol.

-Vous auriez dû me dire que le dossier médical de Miss Moon figurait parmi les plus lourds que nous possédons dans les archives médico-magiques de l'école, Mr Zagora ! Cela m'aurait épargné de perdre un temps précieux à parcourir l'ensemble des dossiers par ordre alphabétique, déclara Briane en franchissant au pas de course le seuil de l'annexe, les bras encombrés d'une petite fiole et d'un énorme dossier fermé par un large ruban vert.

Si Loevi se sentait déjà mal suite aux révélations qu'on venait de lui faire, ce n'était rien en y ajoutant l'épaisseur alarmante du dossier médical en question. Elle crut même tourner de l'œil. Sans l'aide du Serdaigle, elle se serait sans doute effondrée, incapable de soutenir son propre poids. Trop. Cela faisait trop. Beaucoup trop.
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeVen 14 Mai - 20:30:36

Zagora fronça les sourcils et grimaça de désappointement en entendant la réflexion de Briane. La raison pour laquelle il ne lui avait donné aucune précision quant à la taille du dossier d'Eleanor Moon se trouvait effondrée au bord du lit situé à sa gauche.

Loevi Leroy semblait au bord de la rupture de tolérance. Celle qui délimitait ce qu'un être humain était capable d'encaisser, celle avec qui il ne fallait pas badiner à la légère... Car la vérité pouvait aussi bien vous ouvrir les yeux que vous crever le cœur.

- Ouvrez le dossier à la page des traitements, et dites-moi ce qui est dit concernant les larmes de phénix. Notre patiente peut-elle être traitée avec ? Que dit-on pour le bézoard ? Et la poudre de corne de licorne ?


Briane s'exécuta. L'espace d'un court instant, seul le bruit des pages tournées à la hâte et froissées au passage des mains fébriles de l'assistante rompit le silence de mort. Puis elle se mit à lire, et une chape de plomb envahit l'annexe. Enfin, Briane s'éclaircit la gorge.

- hmm... Il est dit que la patiente ne présente aucune intolérance au bézoard et aux larmes de phénix, ainsi qu'aux extraits de poudre de cornes... Pourtant, j'ai déjà testé le sérum de bézoard, et ça n'a rien donné. Allez-vous faire de même avec les larmes de phénix ?


Zagora attira le flacon de larmes d'un coup de baguette et ôta le bouchon d'un simple coup de pouce. Il inséra le mince goulot entre les lèvres d'Eleanor et inclina le flacon. Son autre main mesurait toujours le pouls de la jeune fille, plaquée sur sa jugulaire.

- Des larmes de phénix non diluées, si avec ça, son état ne se stabilise pas...
marmonna-t-il dans sa barbe de trois jours.

~¤~

Il faisait noir. Terriblement noir.
Eleanor roula sur une surface dure et laissa ses genoux remonter sous son menton. Tout son corps tremblait de douleur. Sa chute devait y être pour quelque chose. Il lui semblait s'être cognée sur chaque parcelle de peau, chaque angle osseux, chaque infime partie d'elle-même.
Où avait-elle atterri ? Elle n'osait ouvrir les yeux, de peur d'accentuer ou de faire naître une douleur supplémentaire. Pourtant, rien dans l'air qu'elle inhalait, ni dans le silence mortel qu'elle entendait ne lui donnant la moindre information... Elle finit par s'y résoudre.

Elle commença par prendre une grande inspiration pour se donner du courage. Le sang pulsa furieusement dans ses tympans et contre ses tempes. Il lui laissa également un goût atroce et métallique sur la langue.
Elle relâcha l'air de ses poumons, et ses paupières battirent... Son visage reposait contre une couche poussiéreuse. Encore ces grains ternes ?
Elle toussa, et ses poumons brûlèrent l'intérieur de sa poitrine.
Elle se dressa pour s'asseoir, mais bascula - son dos percuta la surface granuleuse d'un rocher qu'on aurait taillé dans sa propre masse pour le débarrasser de ses aspérités.

Un soupçon de conscience lui fit lever les yeux au-dessus d'elle. Rien. Rien de visible à travers cette obscurité. Ni ciel, ni étoiles, ni torches ou bougies, ou lustres... Elle était seule dans les ténèbres.


~¤~

Zagora referma la fiole à moitié vide. De toute sa carrière, il n'avait jamais administré autant de larmes de phénix en une seule prise à un seul patient.

- Votre patiente est loin d'être une élève modèle sage et sans histoire, siffla Briane qui, le nez plongé en toute indiscrétion dans le dossier d'Eleanor, parcourait son état de santé de l'année en cours. Une double fracture du tibias en automne dernier, une arcade sourcilière brisée deux semaines plus tard, un cas d'empoisonnement aux yeux de botrucs début décembre, des pupilles luminescentes la veille de Noël ? Je serai curieuse de voir ce que ça donnait ! Et... Wouah ! Hypothermie et griffures de hiboux ? J'en connais une pour qui transgresser le règlement ne pose aucun cas de conscience... Et avec tout ça, elle échappe à l'épidémie qui sévit au château...

- Miss Briane, cela suffit ! Les dossiers sont confidentiels. Je vous conseille de retourner à l'infirmerie pendant que je gère la situation ici.

La voix de Zagora était coupante et sèche. Briane n'insista pas.

- Et tant que vous y êtes, allez donc demander à Mélusine McEwan de venir me rejoindre. Vous poserez le dossier sur cette table avant de partir.


Briane eut cette fois une mimique d'orgueil froissé. Mais elle s'exécuta et sortit prestement.

- Miss Leroy, croyez bien que je suis profondément navré de la façon dont vous avez appris la situation qui concerne votre cousine. Si vous avez des questions à me poser, je ferai mon possible pour y répondre dans les limites de mon engagement légal vis-à-vis de votre famille... Ah, je crois qu'Eleanor réagit positivement aux effets des larmes de phénix...

L'infirmier s'interrompit le temps d'un check up rapide de la baguette. Cependant il garda les sourcils froncés.

Elle n'a plus aucune magie en réserve. Comment est-ce possible ? Un Niveau Magique à zéro, c'est du jamais vu. Où tout s'est-il donc évaporé, et comment ?


Le visage impassible de sa patiente lui renvoya ses interrogations sans l'ombre d'une réponse. Pourtant, la carnation de ses lèvres entrouvertes perdait sa teinte bleutée, signe que l'espoir était permis vers un mieux-être possible.

- Tout ira bien, son état est stable. Préoccupant, mais stable, annonça-t-il, seulement aucun sort de soin ne fonctionne, et Eleanor n'est pas simplement endormie... Prions qu'elle ne nous fasse pas un autre coma inexpliqué comme l'année dernière.

Il reporta brièvement son attention sur le jeune Leavitt et Loevi Leroy. Il était temps de découvrir ce qui avait mordu Miss Moon au point de la mettre dans cet état. Pour trouver un contre-poison efficace. Il en allait de la vie de sa patiente.


~¤~

Eleanor passa ses mains sur son visage. Ses yeux s'accoutumaient peu à peu aux ténèbres. Si elle ne distinguait rien qui fut lumineux, au moins pouvait-elle différencier le sombre du très sombre. Où qu'elle fut tombée, elle doutait de pouvoir en identifier le lieu. Le château n'étant rien de plus qu'un vaste amas de ruines, elle aurait été bien en mal de discerner s'il s'agissait là d'un cachot ou de catacombes, voir même d'oubliettes.

L'atmosphère était glaciale, humide. Cela avait au moins le mérite d'engourdir ses muscles meurtris. Elle allait tenter de se mettre debout, quand un bruissement chatouilla son ouïe.
La caresse de plumes brassant de l'air ou frôlant la pierre.
Le son se propagea en ricochant dans le vide ambiant, puis une note s'éleva, claire, insaisissable, pure. Une seconde ondula autour de la première, puis une troisième égrena un chapelet harmonique qu'une quatrième note tira vers une nuance plus douce, presque murmurante.
Eleanor retint son souffle.

Son cœur pulsait, en attente. Car la mélodie n'était pas encore complète. Et en son for intérieur, elle était comme suspendue à cette certitude.
La cinquième note lui fit manquer un battement et lui coupa le souffle, lui arrachant un gémissement douloureux. Les larmes roulèrent sur ses joues tandis que la tristesse de la musique la renversait comme une lame de fond. Il n'y avait rien de plus beau et bouleversant que le chant d'un Voyageur éphémère venu cueillir au creux de son être, votre âme vacillante. Comme en réponse à son désespoir, l'oiseau surgit des ténèbres, nimbé d'une blancheur éclatante, et vint se poser sur son épaule. Alors il se remit à chanter, les unes après les autres, ses cinq notes enchanteresses.



~¤~
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeJeu 20 Mai - 8:02:44

Mélusine n'attendit pas qu'on la somme de rejoindre le petit groupe pour pénétrer dans l'annexe.
Abandonnée par le Serdaigle, qui avait apparemment plus de cas de conscience qu'elle-même, elle se retrouva en tête-à-tête avec le cognard, ce qui finissait vaguement par être lassant. A la troisième bosse récoltée, la jeune femme jugea qu'elle en avait assez vu et jeta le fameux
Finite Incentatem qui constituait le seul moyen de raisonner un cognard. Elle eut un bref soupir à cette pensée et se promit d'aller enterrer la balle dans son petit cimetière à cognards, près de la forêt interdite. Après. En fin de soirée. Quand le château aurait sombré dans les bras de Morphée. Ne restait qu'à trouver un épitaphe. Difficile, parfois, de personnaliser la petite sentence d'éternité pour un tel objet, le différencier de son voisin et prédécesseur.

'Victime du sort.'

Yeaaaaaaaaah! Ca sonnait très bien. Juste et pertinent à la fois.

En deux pas, le temps qu'avait duré ses cogitations, Mélusine avait rejoint l'orée de l'annexe, où elle était restée plantée, indécise. Tendant une oreille indiscrète, elle avait perçu la quasi-entièreté de l'échange entre Zagora et Briane. Au lieu de satisfaire sa curiosité naturelle, les quelques informations qu'elle récolta ne firent qu'attiser les questions qui se pressaient sous son crâne.
Il y avait vraiment des cas, à Poudlard.
Elle avait souri doucement à l'énumération des "histoires" de Moon et au ton presque offusqué de Briane. C'était bien des adultes, ça, cette faculté d'oublier la folie des années Collège et de penser qu'un adolescent passait sagement son temps à étudier quand il avait un château à explorer et une vie à découvrir. Tss tss...

Elle sourit encore plus fort en entendant Zagora congédier Briane. Juste avant de réaliser la situation dans laquelle elle se trouvait, la curiosité aux aguets et le voyeurisme en bourgeon.
Boah! Au diable l'opinion que la médico-machin pouvait avoir d'elle. Quand elle fit son apparition, Mélusine lui offrit son plus bel air dégagé, un soupçon de narquois en prime. C'était tout à l'honneur de Briane mais celle-ci fit un effort pour dominer sa mauvaise humeur et pas envoyer paître la jeune professeure de Vol.


'Dommage, ça aurait pu être amusant...'

- On vous attend. Mais il me semble que vous le savez déjà.

"La connaissance est source de sagesse."

'Qu'est-ce que tu racontes?'

Un truc insensé. Juste pour avoir le dernier mot. "La connaissance est source de sagesse"... Pfffffffff. Qui, sur Terre, aurait eu envie d'être sage? Ca devait être follement ennuyant.
Briane grommela et la tentation fut grande de se lancer dans une altercation.


'En manque de fritage, peut-être?'

Si peu...

"Vous serez encore là, un peu plus tard?"

C'était l'alternative. Elle prenait une option "haut-la-voix et indignation" pour la soirée.

- Je suis confinée au château jusqu'à nouvel ordre.

Sa déclaration claqua, sèche. Son ton disait clairement "si j'avais le choix, je donnerais tout pour ne pas me retrouver coincée avec des spécimens de votre genre". Charmant. Elle allait passer une très bonne fin de soirée.
La jeune femme laissa là le cognard qui gisait et pénétra dans l'annexe, un sourire absolument pas de circonstance sur la figure.


"Stable, ça veut dire que c'est pas encore la grosse cata?"

Une manière comme une autre de s'annoncer.
Son regard glissa sur Loevi et le Serdaigle pour s'arrêter sur Moon. Mouais. l'avait pas très très bonne mine.
Inutile de faire style qu'elle n'avait rien entendu plus longtemps.


- McEwan...

Comprendre: ne poussez pas le bouchon trop loin...
Et pourquoi ne pas essayer? Voir jusqu'où allait ce fameux bouchon... Non? Bon, d'accord, peut-être pour une autre fois.


"Si vous ne savez pas ce qu'elle a, pourquoi tu demandes pas à Willou."

Oui. Tutoiement soudain. La situation n'était pas aux formules de politesse, si?

"Je veux dire, à Wyndham? Ce qu'elle - comprendre Moon - a choppé, elle l'a attrapé dans la Forêt Interdite. C'était Willou le responsable et en plus, il connaît mieux que personne les trucs bizarres qui règnent là-bas. Il pourrait peut-être..."

Il y avait pensé. Seulement, il y avait urgence. Et urgence signifiait qu'on n'avait pas exactement le temps de courir après l'enseignant le plus volatile du château. Poudlard était trop grand pour qu'on en fouille chaque recoin. Maintenant, si elle voulait passer son temps à retrouver Wyndham...

"Hé! Je disais ça comme ça... Bon, et pourquoi je devais venir? C'est pas que j'aime pas l'ambiance infirmerie mais..."
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeJeu 20 Mai - 18:55:34

"Je veux dire, à Wyndham? Ce qu'elle - comprendre Moon - a choppé, elle l'a attrapé dans la Forêt Interdite. C'était Willou le responsable et en plus, il connaît mieux que personne les trucs bizarres qui règnent là-bas. Il pourrait peut-être..."

Zagora considéra visiblement sa réflexion.

Mais bien vite, d'un regard appuyé sur la silhouette de sa patiente inerte, il écarta la question - pourtant pertinente - du professeure de Vol.


"Je connais bien Eleanor. Elle ne demande jamais à personne plus que ce que l'on est apte à lui donner. Si elle n'a pas jugé utile que Wyndham lui vienne en aide, c'est qu'il ne pouvait rien pour elle. Sinon il serait présent dans cette annexe à l'heure qu'il est, ou bien c'est nous qui n'y serions pas. N'est-ce pas Miss Leroy ?"


Puis sans attendre une quelconque réaction de la part de l'élève, il contourna le lit et rejoignit Mélusine.

"Hé! Je disais ça comme ça... Bon, et pourquoi je devais venir ? C'est pas que j'aime pas l'ambiance infirmerie mais..."

"Ce que je sais, c'est qu'elle a été mordue par une créature qui a trompé la vigilance de ce cher Willem Wyndham. Et ce n'est pas un détail que l'on doit prendre à la légère. Notre estimé collègue en sait pourtant un rayon sur le monde des bestioles... Ce qui a attaqué cette élève est du genre venimeux mortel qui résiste jusqu'au sérum de Bézoard et annule presque les effets de larmes de phénix..."

Il parlait en faisant des petits pas de gauche à droite pour réfléchir.

"Là où je veux en venir, c'est que j'ai eu l'occasion d'apprendre quels types de reptiles en sont capables, dans un livre appartenant justement à Eleanor. Elle me l'avait montré il y a plusieurs mois suite à... Bref, peu importe ! J'ai besoin que vous vous rendiez chez les Serpentards pour aller le chercher dans le coffre personnel de Miss Moon."

Zagora avait parlé précipitamment, se doutant que la jeune femme à chevelure aussi flamboyante que son caractère, allait réagir de façon Mélusienne à sa demande. Il prit donc le parti de se précipiter sur le dossier médico-magique d'Eleanor afin de se donner une contenance légitime quand il prendrait l'envie au professeur de Vol de manifester... Quelque chose.

Dans leur dos, la bulle prodiguant de l'oxygène aux poumons de la Serpentard éclata ; sa respiration siffla puis s'interrompit dans le silence ambiant.

Aussitôt, l'infirmier leva sa baguette afin d'en créer une nouvelle. Passé une poignée de secondes, le nouveau sort subit une fin tragiquement semblable. Comme si la patiente en annulait la magie alors qu'elle en était elle-même dépourvue.

Elle ne peut pas respirer seule. Si mes sortilèges de soin ne fonctionnent pas, il va falloir se rabattre sur les moyens moldus. Eleanor, que vous arrive-t-il à la fin ?!
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeJeu 27 Mai - 18:30:37

Loevi tombait des nues. A chaque seconde qui passait, c'était un lot supplémentaire d'informations alarmantes et de vagues de panique. L'énoncé scandalisé de l'aide médicale fit blêmir la jeune Poufsouffle qui, déjà pâle comme un fantôme, parut soudain presque aussi blanche qu'un linge parfaitement propre. N'eut été l'état de sa cousine, nul doute que Zagora ou même Briane se seraient immédiatement jetés sur elle ; mais ils avaient plus important à faire. La jeune fille avait la tête qui tournait, presque au bord de l'évanouissement. Elle n'avait jamais rien su de tout ça. Pire encore, elle se rendait compte que les faits rapportés par l'infirmière étaient récents ; cela s'était produit alors qu'elle-même était présente dans l'école !

Comment avait-elle pu ignorer tout ce qui s'était passé ? D'accord, elle avait passé beaucoup de temps à se morfondre sur ses erreurs et sa vie en général, obnubilée par tellement d'événements et de promesses à tenir qu'elle en avait occulté tout le reste. Vraiment ? Les conséquences de son retour de fugue, les secrets qu'elle avait découverts sur ses camarades ou que ses camarades avaient découvert sur elle, les rencontres improbables qu'elle avait faite, tout cela avait-il pu lui faire sortir Eleanor de l'esprit ?

Non. Et pourtant, c'était ce qui était arrivé. Il n'y avait pas d'autre explication à cette ignorance manifeste.

Zagora la prit tout à coup à parti, sans prévenir. Quoi ? Comment pouvait-elle confirmer quelque chose qu'elle ignorait, sur une fille qu'elle connaissait finalement si peu ? Eleanor, ne demander que ce que quelqu'un pouvait lui apporter ? Elle n'avait jamais vu la Serpentard demander quoi que ce soit à qui que ce soit, c'était une solitaire qui n'aimait être aidée par personne - Loevi en savait quelque chose. Alors décider de qui elle avait besoin quand elle en avait besoin... Et puis, sérieusement, comment pouvait-elle le savoir dans l'état où elle se trouvait ? Elle n'avait rien vu venir, c'était évident. Tout était arrivé si vite...

La Poufsouffle ne répondit rien, abasourdie, mais Zagora avait de toute façon déjà enchaîné, envoyant Mélusine chercher un livre appartenant à Eleanor - chez les Verts. En résulterait certainement un carnage sans nom, mais l'heure n'était visiblement pas aux idées raisonnables ; il n'y avait de toute façon aucun Serpentard en vue.

Instinctivement, presque sans qu'elle en ait conscience, l'esprit de Loevi tournait à toute vitesse, à en avoir des vertiges. Quelque chose l'avait interpellée, un détail - mais quoi ? Elle savait quelque chose, et c'était important. Mais quoi ? Quoi ?


-Attendez... murmura-t-elle soudain d'une voix aussi blanche que son visage. Reptile venimeux et invisible ?

Elle eut un sursaut. En disant cela à voix haute, elle venait de trouver la solution.

-Elle avait trouvé une créature, dans la forêt, dit-elle plus vite. Une espèce de serpent, je crois. Je le voyais pas et je crois que Windham non plus. Il a rien dit, en tout cas. Mais elle, elle le voyait...

Elle frémit comme elle repensait à autre chose.

-Je ne sais pas ce qu'il est devenu, elle n'en a pas reparlé...

Oui, qu'était devenue cette foutue bestiole invisible aux yeux du commun des sorciers ? Pour un peu, elle aurait presque préféré avoir eu affaire à un Sombral, à la place. Au moins, eux, certains pouvaient les voir - à commencer par elle.
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Mélusine McEwan
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeDim 20 Juin - 10:15:53

Chez les Serpentard...

'Mais bien sûr!'

C'est sans aucun doute très très dommage que ni Zagora ni Loevi ni Moon (et pour cause) ni même Christopher ne soient à même de voir l'expression qui s'étala sur le visage de Mélusine à ce moment précis. C'était pourtant un instant d'anthologie... Tant pis pour eux, ils ne savaient pas ce qu'ils loupaient... Un mélange d'indignation, de colère, de suspicion, d'étonnement et de... sournoiserie vengeresse. Quel Gryffondor n'aurait pas été ravi d'être dépêché dans l'antre des Serpents, de manière aussi officielle que malvenue? Sans doute tous. Il n'y avait que Mélusine pour s'en réjouir. La vérité, c'était que depuis qu'elle avait été nommée comme professeure de Vol remplaçante, elle n'avait même pas pensé à jouir de cette prérogative, pourtant évidente. N'importe quel enseignant de Poudlard pouvait s'incruster dans la salle co de n'importe quelle maison, en toute impunité. Et pouvait distribuer des retenues et des retrais de points à tire-larigot.
Pourquoi diantre n'y avait-elle pas songé plus tôt?
Ca allait être un carnage!
Et elle allait adorer ça. A en oublier la souillure de poser ne serait-ce qu'un bout de doigts en terrain ennemi.
Dommage que les Leonhart et autres de Lansley n'arborent plus l'écusson vert-et-argent, ça aurait été tellement...


'On se calme! Tu files droit vers la crise cardiaque, à ce rythme...'

Trop d'émotions rendait... plus vivante et plus saine. C'était bien connu. Ou alors, ça ne fonctionnait que pour elle.
Il n'en fallut pas plus à Mélusine pour sortir de l'infirmerie, aussi dignement que précipitamment. Qu'importaient les apparences?

Troisième étage.
Deuxième étage.
Premier étage.
Rez-de-chaussée.
Sous-sol.
Cachots.

Bug.


'Où est la salle co des Verts?'

Exact.
Où?

Oh, elle avait une vague idée de son emplacement, pour avoir passé sept longues années à embouser du Serpentard. Elle en avait bien suivi quelques uns jusque "chez eux" mais là, sa mémoire vagabonde prenait le relai et faisait un magnifique noeud de ses souvenirs.
Ce n'était un secret pour personne: Poudlard pouvait devenir un véritable labyrinthe pour qui s'y aventurait sans connaître son chemin. On vous fera donc un résumé des quinze minutes suivantes: errance dans des couloirs qui ne lui disaient rien qui vaillent, une poignée de petits Serpents qui en prirent pour leur grade (pour leur Sablier, plus vraisemblablement) puis, une idée lumineuse.


"Niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick!"

Et tant pis si elle réveillait la moitié du château.
Ah? C'était pas l'heure de dormir?
Tout allait bien qui allait bien, alors?
Après s'être bousillé la moitié des cordes vocales, son fantôme préféré finit par répondre à l'appel, la salua poliment, s'étonna de sa requête, hésita, finit par livrer l'information, s'apprêta à repartir, fut contraint de mener l'ex-Gryffondor jusqu'à l'entrée de la salle commune vert-et-argent, d'en donner le mot de masse et de faire le guet "jusqu'à ce qu'elle revienne". Ils formaient à n'en pas douter un drôle de couple, s'attirant les chuchotis déguisés des quelques élèves qui traînaient par là.
Et heureusement qu'ils traînaient.
Tirons à la courte paille:


"Toi, là!"
Moi?
"Non, ton voisin. Bien sûr, toi!"
Oui, professeure?

Si jeune et déjà insolent.

"Moins 5 pour Serpentard."
Mais...

Après une petite altercation, ils finirent par trouver un accord: il se taisait, elle posait les questions, il pourrait repartir tranquille et elle essayerait de ne pas faire chuter le sablier vert à des profondeurs abyssales.
Le mini-gnome vert-et-argent finit par lui indiquer le dortoir des filles (il n'y avait bien évidemment pas de panneau. A quoi pensaient les fondateurs, non, mais, vraiment? Une petite flèche "dortoir" aurait tout de même été la bienvenue. M'enfin...). Après, c'était un jeu d'enfant. Cette fois, il y avait des pancartes. "1ères années". "2èmes années", etc. Il suffisait de savoir lire.

Le dortoir des septièmes années était aussi sinistre que le reste de la salle commune. Verdâtre et froid. De quoi se jeter par la fenêtre. Sauf que, bien évidemment, des cachots, c'était un chouïa difficile. Pas étonnant que les Verts soient teigneux.
La jeune femme repéra rapidement le lit de Moon, juste à côté de la porte. L'instinct ou simplement le sens de l'observation, allez savoir. Et l'espace réservé "Eleanor Moon" était encore plus déprimant que tout ce qu'elle avait vu jusque-là. Peut-être qu'elle ferait mieux de ne rien faire et de la laisser sombrer dans le coma avec délivrance à la clef.


'McEwan Rolling Eyes ...'

Oui. Bon. Tout le monde avait le droit de s'égarer, pas vrai?
Bon.
Elle devait trouver un livre.
Lequel?
Zagora ne l'avait pas précisé.

Pas grand chose n'ornait sa table de chevet. La logique voulait qu'elle farfouille donc dans la malle.
Moment de gêne.
Toute anti-verte qu'elle était, Mélusine éprouvait malgré tout une forme bizarre de respect pour autrui. Elle aurait détesté que le premier venu puisse parcourir son cahier des rêves en toute impunité et se sentait mal à l'aise à l'idée de fouiller dans les affaires d'autrui. Surtout avec la concentration de curiosité qui lui démangeait les mains. Il suffirait qu'elle parcoure le tout en vitesse, sans s'attarder sur les détails.


'Allons-y!'

D'un coup de baguette, elle ouvrit la malle qui ne se rebiffa même pas.
Qui était donc cette fille pour ne pas protéger ses propres affaires?
Dans la malle, tout était rangé dans un ordre qui confinait au maniaque.


'Rien à voir avec toi, uh?'

Sur la droite, le rituel matériel scolaire. Sur la gauche, des vêtements à ne plus savoir qu'en faire. Elle crut même deviner le tissu si particulier de Ste Mangouste.

'va de retro, curiosité!'

Au milieu, une sorte de grimoire.

'Pas touche! SOuviens-toi du cahier des rêves.'

Sous le couvercle...
Eh quoi? Elle cherchait des infos utiles à sa quête, c'est tout.
Sous le couvercle... un sigle qu'elle avait vu en cours d'Histoire de la Magie. Ou au Ministère. Ou bien les deux. Le sceau du secret. Les langues de plombs. Avec une courte mention qui stipulait qu'en cas de disparition ou de décès, les effets personnels d'Eleanor Moon revenaient au Département des Mystères.
Avec tout ça, c'était un miracle que Mélusine se contente d'un banal "Accio livres!" au lieu de s'attabler à satisfaire sa curiosité.
Il y avait des récompenses pour ça, délivrées par Poudlard?
Sans doute pas.

Une flopée de livres lui tomba sur les bras sans qu'elle sache d'où. Enfin, disons qu'elle ne s'attendait pas à autant.
Un livre avait dit Zagora. Oui, mais lequel.
Mélusine passa les cinq minutes suivantes à éliminer tous les ouvrages scolaires. Restait... tout le reste. Qu'elle embarqua pour un petit séjour à l'infirmerie. Où Zagora parcourut les titres en vitesse avant de scouer la tête doucement.

La jeune femme se sentit rougir. De colère, cette fois.


"Oui, ben, "un livre", c'est super-vague. Il y en a des tonnes à Poudlard... Pourquoi pas m'envoyer à la bibliothèque, tant qu'à faire, uh?"

Non mais, vraiment....


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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeLun 21 Juin - 9:02:22

On avait attendu en silence le retour du professeure.
Aucune des personnes présentes à l'infirmerie n'avait pipé mot. L'attente avait été longue. Il me semblait même avoir vu Mr Zagora enfoncer les poings dans le matelas du lit où Loevi était assise.

Et puis McEwan est revenue. Avec sa bonne humeur, son air de 'j'aimerai bien y retourner pour mettre la bouse à nouveau' et... Shocked Une montagne de livres.

- Lequel est-ce ?! s'énerva l'infirmier en les piochant un à un, pas celui-ci, ni celui-là...

Je réceptionnai les ouvrages une fois mis au rebut des critères du médicomage. Comment pouvait-on cumuler une telle bibliothèque à notre âge ? Alors que l'école regorgeait déjà de volumes à la bibliothèque ! Bien vite, je compris.

"Précis de Légilimancie" première édition, par Alanda Cérébrale, "Des hommes et des monstres" Kurt Gozilla, "L'Astronomie, ou science des Visionaires" Orion Galactée ( Il avait été dit, dix ans après sa parution sur le marché Britanique, que ses dires prêtaient à controverse. Mais pas un érudit qui se respectait dans le monde magique ne se refusait ce livre.)

Je les empilai à mesure que Zagora me les jetait à travers l'annexe. Un livre, c'est sacré... Aïe ! Je prenais le dernier sur la tête.

Au final, nous avions exactement 79 volumes au sol, mais pas celui recherché. ( Mélusine avait fait fort ! Porter 79 livres, c'était pas rien ) J'avisais un petit grimoire qui avait échappé à l'attention de l'infirmier et l'attrapais sans me poser de question. Sur la couverture en cuir noir, pas de titre. Idem sur la tranche. Tiens ? Je l'ouvris.

Les pages de gauche étaient couvertes de runes qui s'éparpillèrent sur la feuille comme des insectes fous sous mes yeux. Les lignes manuscrites des pages de droite s'enfoncèrent dans le papier, comme si ce dernier buvait les paroles pour les soustraire à ma vue. Oh oh oh. Grimoire ensorcelé. Celui de Moon ? C'était du beau travail. J'admirai une minute l'ouvrage, le feuilletant sans complexe, puisqu'il était devenu illisible. Arrivé au milieu, je tombais sur un papier imprimé coincé entre deux pages. Il s'agissait d'une autorisation d'accès illimité à la Réserve de la Bibliothèque.

Ma mâchoire se décrocha. La jalousie me submergea et je lâchais un

- C'est pas juste !!

Puis me reprenait, me souvenant du lieu et de la situation présente.

-Il y en a des tonnes à Poudlard... Pourquoi pas m'envoyer à la bibliothèque, tant qu'à faire, uh?" disait Mélusine pendant ce temps là.

- C'est là-bas qu'on doit aller ! Reprenais-je alors en brandissant grimoire et Autorisation. Cette dernière stipulait que l'accès était limité à la consultation d'un seul ouvrage. Un livre qui parlerait de... Reptiles ? Ils restent vagues sur le papier.

Zagora me fixa, héberlué.

Je me levais.

- Je peux y aller si vous voulez, proposais-je aussitôt.

Ben quoi ? J'en connaissais plusieurs rayons sur la bibliothèque et les livres qui s'y trouvaient.

- Pas sans professeur, jeune Leavitt. Il s'agit de la Réserve, vous devez être accompagné.

- hmf ! répliquai-je.

- Mélusine, pourriez-vous aller à la bibliothèque ?
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeMer 23 Juin - 9:44:08

'Tu veux pas cent noises et trois dragées, non plus?'

Un soupçon de sagesse lui fit garder la bouche close. Il en fallait des efforts pour rester muette quand Mélusine commençait à avoir sérieusement envie de s'énerver. Non seulement un gnome bleu s'amusait à trouver en trois secondes ce qui lui avait valu une expédition mais Zagora en profitait pour la nommer chaperonne du même gnome.
De quoi se réjouir, pas vrai?
...
...
...
Bon, il fallait voir le côté positif des choses... Qui n'avait jamais rêvé de faire un petit saut dans la Réserve, uh? Oui, oui, même elle, du temps où elle arborait encore le blason des Gryffondor, échafaudait des plans pour s'y rendre. L'attrait de l'interdit était plus fort que son indifférence (qui virait parfois au dégoût) des livres. Au final, son goût des choses prohibées s'était traduit par de nombreuses excursions dans la forêt plutôt que sur le territoire d'Irma Pince, qui régnait alors sur la "sagesse" de Poudlard. A chacun ses priorités, pas vrai?
Mais peut-être était-il temps de remédier à cette lacune?
C'était fou combien être prof pouvait se révéler jouissif, finalement. Elle découvrait de nouveaux privilèges à tout bout de champ. Sympa.


'Manque juste les frissons offerts par le goût de l'interdit...'

Rabat-joie!
Elle n'avait qu'à faire comme si elle était encore élève. Elle avait toujours paru plus jeune qu'elle ne l'était, alors.


'Jouer... Encore jouer. Tu sais qu'il y a une vie en jeu?'

Rooooooooh! Ca allait aller comme ça.
Si c'était si grave, Zagora aurait envoyé quelqu'un de plus compétent, non?
Sa réputation la précédait et il l'avait quand même choisi pour ça, alors, hein?


"Euuh... toi?"

Bouse! C'était quoi son nom?

"On va faire ça à ma manière...
Attend-moi deux minutes!"


Une minute plus tard, elle était déjà de retour, sa jupe d'uniforme, sa chemise blanche et sa cravate rouge-et-or déjà sur le dos. (Enfin, respectivement, sur les hanches, sur le torse et autour du cou.)
Sans laisser le temps au Serdaigle de poser des questions, elle donna ses instructions:


"Nous sommes deux élèves qui tentons de nous introduire dans la réserve, ok? Au nez et à la barbe de... la bibliothécaire. Capito?"

Ca n'était pas exactement comme si elle lui laissait le choix.
Mélusine tira le jeune homme par le bras et cavala en direction de la bibliothèque, le sang chargé d'adrénaline.
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeMer 7 Juil - 11:38:35

On nageait en plein délire. Je ne voyais pas d'explication au revirement du professeur McEwan. Peut-être la contagion de l'épidémie avait gagné ses neurones ? Ou les miens ! Toujours était-il que l'infirmerie, Zagora, Moon la Tarée, ne furent bientôt qu'un lointain souvenir tandis que nous nous rapprochions de la bibliothèque. Ma cervelle fut mise à rude épreuve. En présence de livre, je perdais ma sociabilité. Plus rien ne comptait autre que de nouvelles lectures jusqu'à point d'heure. Et puis, il y avait ce volume sur les algorithmes runiques qui m'attendait, sans compter les Précis de Codes druidiques et autres symboliques de sorcellerie que je brûlais de découvrir -

* Sbafff ! *

- Aïeuh !

Je m'étalais sur le seuil de la bibliothèque. Mélusine m'avait finalement lâché le bras, et ma maladresse légendaire avait repris ses droits. Avachi sur mes pieds emmêlés, je pestai contre la marche traitreusement placée devant l'entrée. Décidément, six années à manger de la dalle et du plancher ne m'avaient pas suffit. Il était probable qu'il en aille ainsi jusqu'à la fin de ma scolarité. hmmmf !

Je levai les yeux au ciel et me relevai. Le professeur McEwan avait poursuivi sur sa lancée - je l'avais perdu de vue. Cependant, je savais pourquoi nous étions venus. La cible étant la Réserve, c'est dans cette direction que je partis. Même si j'ignorai comment procéder pour retrouver le fameux livre de Moon entre les étagères interdites... A moins que... Je bifurquais vers le comptoir où Mme Pince surveillait son domaine. Peut-être Mélusine avait-elle déjà regardé le registre et savait-elle où se cachait notre livre ? J'ouvris la bouche pour interpeler la bibliothécaire. Grossière erreur !
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeDim 11 Juil - 10:58:57

Après avoir lâché le Serdaigle avec un "le dernier là-bas est un gnome des bois", Mélusine avait opté pour l'option qu'elle jugeait la plus efficace, à savoir, filer tout droit vers son but, l'air décidé, sans laisser le doute transformer le rythme de son pas. Avoir l'air d'être là où elle devait être afin que personne ne remette en question sa présence ici. Elle se faufila au milieu d'étagères qu'il lui sembla n'avoir jamais vu (en tout cas, une chose était sûre, elle n'avait jamais emprunté le moindre de ces bouquins, ils étaient beaucoup trop gros et, à coup sûr, ils n'avaient pas d'images...), prenant garde, pour une fois, à ne déranger personne.

Arrivée au fond de la bibliothèque, elle jeta un rapide coup d'oeil circulaire pour situer le Serdaigle. Il n'était pas à l'horizon. Elle était trop for...te.


'Qu'est-ce qu'il fout?'

Question discrétion, il n'avait pas tout compris. Ou alors, c'était ses gênes Serdaigle qui étaient en inflation. Ca arrivait, paraissait-il, à l'adolescence.
M'enfin, de là à aller frayer avec l'ennemi...
De là où elle était, Mélusine ne pouvait ni entendre ce qui se disait ni lire sur les lèvres (ou du moins, faire semblant de). Du moment qu'il n'était pas en train de.. Non? Quand même pas?
Son imagination galopante, Mélusine était déjà en train "d'entendre" le Serdaigle raconter leurs folles péripéties, détails à l'appui.


'Tu délires, ma vieille...!'

Qu'à cela ne tienne, et en cas de doute... la jeune femme fonça droit dans la réserve. Et se retrouva bien avancée.

'Ne reste plus qu'à trouver la section Reptiles.'

C'était bien ce que le Bleu avait dit?
Reptile, reptile, reptile.
Elle était sortie de sa scolarité et il fallait qu'elle ait encore affaire à des Serpents. le monde était mal fait.
Reptile, reptile, reptile.
Reptile!
Là!
Droit devant!
Bon. Nouveau big problème.
Lequel était-ce?
Mais aucune importance. Elle était là la première et, par conséquent, n'était pas un gnome des bois. Tout était au mieux dans le meilleur des mondes.


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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeLun 12 Juil - 9:10:51

- Navré jeune homme ! Il est tard, la bibliothèque ferme à 19h00. Revenez demain, et maintenant je vous prierai de sortir.

Oups !

Les rares élèves encore présents rassemblaient leurs affaires et vidaient les lieux.

- Mais Mme...

- Teuh teuh teuh Mr Leavitt, rien du tout, oust ! dehors !

C'était bien ma veine. Non contente d'être maniaque des horaires, Mme Pince me connaissait comme le loup blanc. Je haussai les épaules et reculait vers la sortie. Rassérénée, la bibliothécaire coula son attention sur une pile de livres qu'elle porta vers un rayonnage. Je me glissais aussitôt hors de sa vue, dans la section des Créatures Magiques. Puis je regagnai le comptoir et attirai le registre d'un coup de baguette. La partie où étaient répertoriés les livres de la Réserve s'étalait dans la seconde moitié de l'ouvrage relié de cuir brun. Je lançais Mon fameux sort du mot clé. Une vague du bout de la baguette puis : Grimoire ancien sur les Reptiles, propriétaire Eleanor Moon.

Les pages tournèrent sur leur axe jusqu'à ce que deux d'entre elles se repoussent. Sur celle de gauche, le nom de la section où avait été classé le livre : Livres dangereux, étagère 0

Sur celle de droite, la liste des livres entreposés sur l'étagère 0, suivis d'une colonne où figuraient les noms des personnes qui les avaient apportés. Eleanor Moon apparaissait sur la ligne correspondant à un grimoire intitulé : "Les Créations de Salazar"

Je refermai le registre. Mme Pince était hors de vue, mais ne voulant prendre aucun risque, je me penchais en avant et me faufilais au plus proche de la Réserve en longeant des rayonnages surchargés.
Pour la première fois de toute ma scolarité, je pénétrai au cœur de la Réserve. Soucieux de garder l'esprit clair, je partis à la recherche du professeure McEwan et de la section des ouvrages dangereux.

Je croisais la jeune rouquine devant l'étagère consacrée aux reptiles.

- Il n'est pas ici, Professeure, soufflais-je.Livres Dangereux, étagère 0 ! C'est par là !

Je venais de voir le petit écriteau sur la tranche d'une étagère, un peu plus loin. L'étagère 0 était au niveau du sol. Je parcourais la tranche des livres à la recherche de celui qui nous intéressait. Mon doigt se figea devant un espace vide entre deux volumes. Une étiquette était collée sur la planche à l'emplacement vide : Si absent, cherchez dans les recoins sombres. Il ne s'agissait pas de l'écriture sèche et nerveuse de Mme Pince. Je soupçonnais Eleanor Moon d'avoir elle-même écrit ce mot. Cela me fit sourire. Son grimoire sur les Reptiles se comportait comme un Reptile. Quoi de plus étonnant ? Je me mis à quatre pattes et entamais mes recherches.



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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeMer 4 Aoû - 16:37:01

Pffffffffffffffff...!
Les Serdaigle n'étaient rien que des crâneurs.

Ignorant superbement que machin-à-l'écusson-bleu-et-bronze avait été plus efficace qu'elle (il n'empêchait que c'était un gnome des bois pareil), Mélusine eut à peine une petite moue et continua de fureter sur sa propre étagère. Le jour où un bleu lui dicterait sa conduite n'était pas encore né.


'Sans compter qu'il cumule deux fautes graves.'

Les horaires de la bibliothèque...? Non, non, elle plaisantait. ne pas respecter les horaires n'était pas une faute grave. Par contre, contrevenir à ses instructions (à savoir: "Moi-élève de Gryffondor, Toi-élève de Serdaigle) tout en lui donnant le titre interdit ("Professeure"), tss tss... ça ne lui ouvrait pas un avenir de tout repos.
Enfin, après avoir fureté quelques instants supplémentaires dans son rayonnage, Mélusine consentit à jeter un petit coup d'oeil à la section du Bleu.


'Livres dangereux, ça sonne pourtant bien.'

Certes.
Bon. Alors... qu'est-ce qu'ils pouvaient bien y trouver d'intéressant?
Evidemment, aucun n'affichait le titre "Je suis le livre que vous cherchez", ce qui, à ses yeux, était une impardonnable faute de goût.
Avouons-le, son petit délai dans l'étagère des reptiles avait également eu pour but de délayer le temps. Avec un peu de chance, Monsieur Cerveau aurait eu le temps nécessaire pour dégotter l'ouvrage qu'ils recherchaient. De toute évidence, il ne fallait pas demander l'impossible, même à un Serdaigle.
Dommage.
Elle commençait déjà à se lasser de la Réserve. Ca n'était pas si drôle en définitive.
Même à un Serdaigle... aui avait le nez au ras du parquet.
Certes.

Tout d'un coup, toutes les torchères s'éteignirent d'un seul coup. Fermeture de la bibliothèque.
La jeune femme souffla un bref "Shhhhhhhhhhhh!" comme si le jeune homme avait été particulièrement bruyant. Ils attendirent une petite minute avant que Mélusine n'ose un
Lumos! et qu'ils reprennent leurs recherches, la tête en bas. Il devait bien y avoir une raison si le garçon cherchait dans des recoins obscurs.
Elle pointa sa baguette sous l'étagère. A droite, à gauche. Et même un peu plus loin. Quelque chose frissonna et s'approcha de la chaleur qu'émettait son sortilège.


"Ca! Tu penses que ça pourrait être..."

Le bon?
Allez savoir. On trouvait tellement de tout et de n'importe quoi, à Poudlard.
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeDim 8 Aoû - 10:59:42

L'extinction des feux me fit sursauter. Aussitôt, le professeure McEwan m'intima de faire silence. A juste titre. Elle balayait les coins encore plus sombres avec un lumos fiché au bout de sa baguette quand un sifflement nous parvint, suivit d'un bruit de raclement, un fin bruissement. Agenouillé face à l'étagère en-dessous de laquelle provenait le bruit, je fus aux premières loges pour voir le livre que nous cherchions ramper jusqu'à la baguette du professeure.

La lueur du lumos révéla une sorte de reptile rectangulaire, couvert d'écailles. Une gueule pourvue de deux crochets acérés s'ouvrit. Les pages jaunes claquèrent dans l'ouverture. Le livre avait les crocs, et visiblement, il savait s'en servir. Quand il imita le bruit d'un serpent à sonnette, je commençais déjà à trembler. Merlin mais qu'est-ce que c'était que cette chose ?! Moi, amoureux des livres, pour la première fois de toute mon existence, je répugnais à le lire. Pourtant il le faudrait bien ! De notre lecture dépendrait la survie d'Eleanor Moon. D'ailleurs nous n'avions que perdu trop de temps ! Et si nous revenions trop tard ?!

Faisant fi de ma répulsion, je tendis une main tremblante vers la Chose.
Elle siffla furieusement et claqua les pans de sa couverture écailleuse sur mon poignet. Je le retirai avant que les crocs n'entament ma chair. Une goutte de venin gicla sur le dos de ma main. Du venin ! Cette chose était venimeuse !!

Plus jamais ! Plus jamais je ne baverai d'envie face à la Réserve. On y trouvait vraiment des ouvrages dangereux. Vacciné contre ma boulimie de lecture, je jetai un regard paniqué au professeure, espérant qu'elle trouverait la solution à notre problème. Enfin, je mesurai un peu mieux les raisons qui avaient poussé Eleanor Moon à confier le livre à la bibliothèque. Finalement, cette fille était d'une responsabilité hors norme. Qui savait à quel danger aurait été exposé son dortoir si elle avait conservé la Chose dans ses affaires ?! Je n'osais y penser.
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeLun 9 Aoû - 10:48:01

Alexandreï Zagora faisait les cent pas dans l'annexe. Chaque aller-retour le ramenait au lit où gisait sa patiente mourante. Le système respiratoire moldu l'avait lâché. La magie du chateau avait cette fâcheuse tendance de détraquer les mécanismes non sorciers. Il avait donc ensorcelé une poche d'air qui insérait seule l'oxygène nécessaire à la survie d'Eleanor.
Sa poitrine ne se soulevait pas quand la poche se désensorcelait. Et cela arrivait trop souvent au goût du médicomage. C'était comme si le venin de la chose qui avait mordu la jeune fille annulait toute forme de magie.

Que faisaient donc le jeune Serdaigle et Mélusine ? Pourquoi mettaient-ils autant de temps à ramener le fameux livre ?
La poche d'air siffla et s'immobilisa. Encore. Zagora leva sa baguette, prêt à la relancer d'un sort. Mais il suspendit son geste. Quelque chose avait changé dans l'aura d'Eleanor. Ses longs cheveux ébènes épars sur l'oreiller blanc ternissaient. Son teint pâle devenait cireux, ses lèvres se désincarnaient, ses paupières fonçaient... Et il y avait ces étranges gouttes d'eau filtrées par la barrière de ses cils. Interdit, Zagora se pencha au-dessus de son visage. Pour la première fois en sept ans, il surprenait cette serpentard atypique... En train de pleurer.

Il relança la poche à oxygène. Sa main libre s'attarda et cueillit du bout de l'index, la perle tiède et salée.

- Nous vous sauverons, Eleanor.

Il serra les dents et reprit ses cent pas.

~o~


Eleanor toussa.
L'air lui manquait. Impossible de respirer à son aise dans ce souterrain effondré. La sensation de claustrophobie se faisait plus pressante à mesure que le temps s'écoulait. Le Voyageur éphémère chantait toujours. Sa mélodie lui tapait sur les nerfs. Passé l'abattement, la serpentard se sentait gagnée par l'agacement.

Elle planta ses pieds dans le sol pierreux et poussa de toutes ses forces. Après avoir trouvé son équilibre, elle se retrouva debout. Dans le noir. Sa tête frôlait une excroissance rocheuse. Elle y appuya un bras pour préserver sa balance. Ne pas tomber, plus maintenant. Sa main libre palpa le vide. Elle fit un pas. Palpa, un autre pas. Elle avançait. Elle ne savait où, mais, malgré ses genoux ruinés, son corps douloureux et raide, il était hors de question d'en rester là.

Eleanor ne compta pas toutes les fois où elle buta sur les cailloux et trébucha dans les aspérités de la roche poussiéreuse. Elle voulait s'en sortir. Le temps s'étira. La fatigue l'engourdissait. Pourtant elle continua son avancée. La mélodie de l'oiseau funeste la poursuivit avec une intensité égale. Il effectuait des cercles concentriques au-dessus de sa tête. Signe que le souterrain gagnait en hauteur. Elle déboucha brutalement dans une vaste caverne grise, percée dans la haute voûte de son plafond par un puits de lumière argenté.

La lune ronde tombait dedans. Son reflet transformait l'improbable puits en colonne de lumière douce. Eleanor franchit un seuil. Ses pieds s'enfoncèrent dans une matière fluide, aqueuse. Cette même matière courait sur les murs bosselés et l'entier sol du lieu. Il ridait le reflet de la lune et en renvoyait chaque rayon sur toute matière disponible. Il se joua du visage crasseux de la jeune fille, éblouissant ses yeux limpides irrités.

Elle esquissa un autre pas. Son ombre se noya dans l'eau noire.
Où était-elle ?
Le Voyageur éphémère voleta sous les voûtes puis s'échappa par le puits. Son plumage blanc scintilla avant qu'il ne s'éclipse. Le silence retomba telle une évidence.
Eleanor avança jusqu'à la colonne argentée, aveuglée par sa clarté. Sa situation présente lui rappela un poème moldu lu dans un recueil de vers français d'auteurs anonymes...


Lentement tu glisses du sommeil à la mort,
De la nuit à la tombe et du rêve au silence,
Comme s'évanouit la note de l'Oiseau
Dans l'air illusoire de l'âme qui meurt de somnolence...


Un geste inattendu capta son attention à travers la colonne de lumière. Une jeune femme s'y dressait, prise dans la nasse de rayons lunaires glissant sur le voile qui recouvrait son corps mince. Elle esquissa un pas fluide dans l'eau. Un clapotis à peine perceptible la trahit. Eleanor écarquilla les yeux. Le voile glissait de son visage, révélant ses traits. Des traits en tout point semblables aux siens ! L'apparition spectrale s'avança. Ses iris capturaient les éclats lunaires et aquatiques à l'instar des yeux de chats. Elle se tenait droite, empreinte de gravité. Une longue chevelure ondulée d'un blond très pâle la drapait comme un manteau précieux. Ses pieds nus foulèrent le sol liquide. La lune était dans son dos à présent. Son éclat faiblit puis s'éteignit.

Pourtant la silhouette irréelle qui en était sortie éblouissait Eleanor malgré le règne de l'ombre. Qui était-elle ? Pourquoi la serpentarde eut soudain l'impression d'avoir en face d'elle une réplique de son apparence passée ? Ces cheveux blonds, presque blancs, ces yeux gris, ce visage... Ca avait été elle
avant. Avant... La jeune femme lui sourit tristement ; elle tendit la main et effleura une mèche ébène posée sur l'épaule d'Eleanor. Sa voix caressante s'éleva sous les voûtes obscures. La serpentard recula, ébranlée, choquée.

... Au fond du gouffre noir où sombrent les couleurs,
Où la lune gît sous les cendres du rêve,
Tu sembles écouter l'onde triste d'Eve
Et le chant musical qui fait battre les cœurs...

- Bienvenue Eleanor, tu me reconnais ?

Son cœur battant la chamade, Eleanor secoua la tête. Non, elle ne connaissait pas cette personne, non !
Sa réaction fit chanceler son interlocutrice. La Verte y déchiffra les affres d'une profonde fatigue. Tout comme elle, cette femme venue de la colonne lumineuse était épuisée, au bord de l'inconscience, comme suspendue à un fil éthéré d'équilibre précaire...

- Mon nom est Moon.

La révélation fit tomber Eleanor à genoux. Ses pupilles se dilatèrent dans son regard aux nuances azurées. Face à elle, Moon baissa les paupières sur ses gemmes argentées et chut, telle le reflet d'un miroir fidèle. Elles glissèrent de côté, incapables de lutter contre la vague de faiblesse qui engourdit leurs muscles. L'eau entra dans leur bouche et noya leurs yeux. Elle imbiba leurs vêtements et caressa leurs cheveux entremêlés. Noir et or dansèrent à la surface puis sombrèrent à leur tour.

Le venin du serpent au poison mystérieux
T'enserre, et baigne de larmes tes beaux yeux...


~o~


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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 19:09:30

Bon. Et bien peut-être que finalement, le bleu et elle constituaient ce qu'on pouvait appeler une équipe. Il avait le cerveau et elle avait les nerfs.
Pas qu'elle n'avait pas reculé d'un pas face à la chose... enfin, face au livre. Les serpents, qu'ils abordent la cravate traditionnelle vert-et-argent, ou un corps longiligne et rampant, Mélusine s'en méfiait comme de la dragoncelle. Et que ce serpent-là possède pages et couverture épaisse ne changeait rien à la chose. Du moment que ça avait des crocs et que c'était venimeux, ça ne présageait rien de bon. Foi de McEwan.

Intérieurement, elle parvint à se convaincre qu'elle n'avait reculé que pour mieux appréhender la situation et avoir un regard extérieur. Que le Serdaigle n'aille pas penser qu'elle avait peur!


'Tant que tu arrives à t'en convaincre toi-même...'

Maudissant et Moon, et la bibliothèque et Irma Pince pour faire bonne mesure, la jeune femme ne songea pas un seul instant à se servir de sa baguette. En fait, si, elle envisagea cette option pendant un quart de seconde avant de la refouler bien au loin dans sa cervelle. Elle ignorait quel sort jeter et comment la chose y réagirait. Ca n'était sans doute pas pour rien qu'elle se trouvait dans cette section...

'Tu veux dire: en dehors du fait que ce machin est sans doute le fruit de l'union illégitime d'un bouquin et d'un serpent, les deux choses que tu détestes le plus? Et que non contente d'être remplie de mots, la chose est également venimeuse et agressive?'

Quelque chose comme ça, oui.
Bref. Sa baguette qui projetait toujours sa vague de lumière ne lui était d'aucun secours. Aux grands maux, les grands moyens. Autre maxime au goût du jour? Soigner le mal par le mal.
S'emparant d'un volume poussiéreux qui marmonnait des paroles inaudibles, Mélusine s'approcha du livre-serpent en feintant, sur la pointe de pieds. Quand on connait sa discrétion naturelle, on imagine très bien que sa méthode se serait révélée parfaitement inefficace face à un petit animal craintif qu'elle aurait eu en charge d'apprivoiser. Mais la chose n'était ni craintif ni à apprivoiser. En vérité, le livre semblait plutôt de la famille des agressifs, sous-catégorie des indésirables. La chose se contenta donc de siffler et de se dresser face à sa nouvelle opposante. Ni une ni deux, Mélusine lui balança la grosse encyclopédie sur le crâne (ou, devrions-nous dire sur la quatrième de couverture). Un deuxième coup pour la route? Adjugé vendu à l'unanimité! La chose eut un dernier tressaillement avant de tomber inconsciente.


'Question: un livre peut-il tomber inconscient? Un ouvrage a-t-il une conscience ou bien est-ce simplement une transposition que l'être humain...'

Aucune importance.
Se tournant vers le Bleu qui regardait sa main d'un drôle d'air, Mélusine déclara:


"Bon, bah, j'espère que c'était le bon."

Disons que pour une fois, elle accepterait de se fier à l'avis d'autrui.
Elle tendit une main au jeune homme pour qu'il se relève et lui désigna l'ouvrage:


"Tu t'en occupes?"

Qu'il le prenne à la main ou lui jette un bon sortilège... à sa guise!
Il semblerait que leur petite aventure touchait à sa fin et qu'un retour à l'infirmerie était imminent.
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Christopher R. Leavitt
Elève
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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 8:22:17

- Je ne préfèrerai pas, Professeure...

Je grommelais. Porter un livre pareil quand on s'appelait Christopher R. Leavitt, c'était un suicide garanti.
Et quel livre ! Non vraiment, j'allais m'étaler au premier défaut de plancher ou seuil de porte, ou alors cette chose allait se réveiller et me mordre... Sauf si j'utilisais un sortilège... Non, ça n'y changerait rien. J'étais une catastrophe ambulante. Mieux valait qu'elle s'en charge... Et me fourra le livre dans les bras !

- Aaaaaaaaa...


Respire Chris, respire... hmm... Expire ! Chris, expire !!

Je fis quelques pas. On devait regagner l'infirmerie. Avec un peu de chance, tout irait bien. Positivons, positivons !
Nous sortîmes de la Réserve. Il faisait noir, mais avec le lumos du Professeure, j'y voyais assez pour ne pas embrasser les étagères. Je ne respirai un peu mieux qu'une fois arrivé dans le couloir. Sauf qu'à la pleine lumière des torches, la chose que je portais me parut encore plus laide et impressionnante. Je levais le nez et fixais un point éloigné, à travers le couloir. L'infirmerie nous attendait.

Blam !

Mes pieds s'emmêlèrent et je m'étalais sur la dalle froide, le menton posé entre deux anneaux du livre reptile.

- Au secours !
soufflai-je avec un maigre filet de voix.

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MessageSujet: Re: Conséquences du cours de SACM   Conséquences du cours de SACM Icon_minitime

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