[Poufsouffle] Manny Manara - 6ème année (16 ans)

1. Fiche d'identité

Prénom: Emmanuel dit Manny
Nom: Manara
Sexe: garçon
Date et lieu de naissance: 14 juillet 1993 à Vérone en Italie
Lieu de vie: Vérone
Nationalité/origine: Anglaise/Italien

Parents: moldus tous les deux
Lien avec un personnage existant: aucun
Particularité(s): petit accent italien

Année d'intégration désirée: 5ème ou 6ème année, préférence pour la 6ème.


2. Votre 1er septembre

Je quitte l’Italie pour la deuxième fois de ma vie. Je ne sais pas encore si je suis excité ou flippé à l’idée de ne plus y revenir l’année prochaine, peut-être plus ou plus du tout. Mon père dit que je serai bien là-bas, avec des gens comme moi. Quand il dit ‘comme moi’, j’ai l’impression d’avoir une tare, une maladie bizarre qui peut me faire crever à tout moment, je me sens mis en quarantaine par les miens. Le joyeux petit monstre de la famille. Pourtant j’ai deux frères et une sœur. Aucun n’a ma tare. Je suis seul. Le seul sorcier chez les Manara.

Tout le monde est devant la porte de la maison, Paolino, Enzo, Fran, mes parents… Mon père embrasse ma mère avec tendresse et je ne sais pas encore que c’est la dernière fois qu’ils auront un geste d’affection l’un pour l’autre. Ils divorceront cet hiver. L’italien et l’anglaise, c’était le conte de Vérone. Tout le monde connaît Roméo et Juliette ? Et bien mes parents, c’était un peu ça.
La famille de mon père ne voulait pas qu’il épouse une anglaise. Il était promis à Dolores, la belle boîteuse de Vérone. Les deux familles s’étaient mises d’accord pour qu’à la majorité de leurs enfants un mariage soit arrangé. Aucun garçon n’aurait épousé Dolores la boiteuse, aussi mignonne fut-elle, mais mon père et elle s’entendaient très bien et les familles y virent une certaine providence quand eux n’y voyaient que de l’amitié. C’était sans compter le destin qui mit une sacrée claque à la providence avec l’arrivée impromptue de la riche et étrange famille anglaise de l’Essex. Les Smith et leurs quatre merveilleuses filles firent tourner la tête de beaucoup et la jalousie s’empara de Vérone. Les parents de ma mère n’étaient pas non plus très heureux de savoir qu’un jeune palefrenier italien (et catholique), s’intéressait à la plus jeune de leur fille. Ils avaient visiblement d’autres ambitions pour leur fille cadette. Cependant, mes parents se sont vus en cachette de longs mois. Elle lui apprit l’anglais, il lui apprit la liberté. Mon père qui s’occupait des chevaux des Smith fut renvoyé et éloigné de ma mère mais ça ne suffit pas à les empêcher de s’aimer… le reste, c’est leur conte de fée.

J’aimerais parfois avoir la chance de vivre une histoire comme la leur. Ca n’a pas été facile mais tout ce qu’on gagne, on doit le mériter. Mes parents m’ont appris la persévérance, l’amour, le don de soi et l’esprit de sacrifice. Il faut savoir se battre pour les choses quand on croit qu’elles en valent la peine. Pour ça, je suis une tête brûlée. Dans le fond, j’ai mes craintes aussi mais je suis bien trop orgueilleux pour les laisser imaginer.

Ce soir-là, en regardant mes frères, ma sœur et mon père rester sur le pas de la porte avec leurs mains qui balayaient les airs pour me dire au revoir, j’avais peur. Peur qu’ils m’oublient et qu’ils s’habituent à la vie sans moi. Je n’ai pas trouvé d’autres solutions pour me protéger que de leur en vouloir. A tous. Je tirais une tête pas possible. Je voulais qu’ils se sentent coupables. Désormais j’allais vivre en Ecosse, un pays où il pleut tout le temps d’après mon pote Claudio, et ils resteraient en Italie où il fait toujours beau.

Dans le train pour aller en France jusqu’à Calais, je n’ai pas ouvert la bouche. Je n’avais aucune envie de parler à ma mère. C’était la traitresse en chef de toute cette histoire. Elle ne m’avait jamais raconté… je l’avais découvert tout seul en faisant voler toutes les ardoises de ma classe de CM2. Dès que j’étais malade, il se produisait des choses étranges autour de moi :

- Tu me fais encore la tête, Manny ?
- Si ! C’est de la faute de tes parents !
- So che vai adorare Poudlard… J’en suis certaine !
- Bugiarda ! Tu veux te débarrasser de moi pour que personne ne sache rien de moi à Vérone !
- Madre di Dio ! C’est faux ! Manny ! Regarde moi… tes grands-parents sont fiers qu’il y ait encore des sorciers dans notre famille. C’est une chance… là-bas tu vas rencontrer d’autres enfants comme toi qui vont apprendre à se servir de la magie. C’est une chose que ni ton père ni moi ne pouvons faire. Tu es un petit garçon différent et il faut utiliser ta différence.
- Me ne frego ! Ca ne change rien… c’est moi qui pars et c’est vous qui restez.
- Je vais rester en Angleterre près de toi, Manny. Stai tranquillo… J’irai vivre chez mes parents jusqu’à ce que ta scolarité à Poudlard arrive à son terme. S’il arrive quelque chose, je serai toujours près de toi, je te le promets. Fran, Enzo et Paolino viendront te voir et nous passerons Noël dans l’Essex. Et l’été, nous serons tous réunis à Vérone. Tu auras plein de choses à nous raconter…
- Et papa ?
- Quoi papa ?
- Il viendra aussi chez les grands-parents ?
- Heu… je ne sais pas… c’est compliqué…
- Je sais. J’ai tout gâché !
- Mais non, Manny, ce n’est pas de ta faute, così va la vita.

Ma mère a été exemplaire. J’ai un pincement quelques heures plus tard, en y repensant assis dans le Poudlard Express. Elle n’y connaissait rien aux sorciers et la liste des choses qu’on avait à acheter ne ressemblait en rien à celles de mes frères et de ma sœur mais elle a essayé, elle souriait, m’encourageait, me rassurait alors qu’elle ne l’était pas et que petit à petit le doute s’immisçait en elle. Mon grand-père nous a rejoints et il nous a aidés. J’ai découvert le chemin de traverse. C’était mon premier contact avec le monde de la sorcellerie. J’étais émerveillé par tout ce que je voyais mais je me gardais bien de le montrer. J’en voulais à la terre entière de m’avoir fait sorcier et d’être la cause de tout ce chamboulement.

Mon grand-père m’a offert un hibou. Il m’a expliqué que je devais le baptiser et que cet animal me servirait à correspondre avec ma famille quand je le voudrais. Ma mère fut un peu inquiète en imaginant qu’un oiseau viendrait toquer à leur porte pour leur apporter le courrier. Les gens allaient se poser des questions. Ca serait une chose en plus qu’il faudrait savoir expliquer comme il avait fallu justifier mon départ pour une école anglaise.

Je me suis vraiment senti sorcier quand j’ai tenu ma baguette pour la première fois. Mon grand-père m’a montré la sienne et m’a expliqué que je la garderai toute ma vie. Il s’est empêché de décrire certains détails de la vie de sorcier pour ne pas effrayer ma mère mais je sentais qu’il aurait aimé m’en dire plus. Au lieu de ça, quand j’osais poser une question, il regardait ma mère puis moi et me disait en souriant :

- Tu découvriras tout ça bien assez tôt. Tu ne seras pas le seul qui découvre la magie à Poudlard. Même les enfants issus de deux parents sorciers ont beaucoup de choses à apprendre.

Je garderai longtemps en moi l’image de ma mère, debout sur le quai du Poudlard Express, ses cheveux bruns qui volaient au vent tandis que ses yeux bleus étaient embués de larmes. Elle tenait son chapeau pour qu’il ne s’envole pas mais je voyais que l’ombre qu’elle faisait avec sa main lui donnait l’impression qu’elle me cachait bien ses yeux tristes. Elle se demandait si c’était bien la solution, si elle n’avait pas commis une erreur en convainquant mon père de me laisser aller à Poudlard. Sur le moment, je trouvais que c’était une erreur… mais quelques heures plus tard, assis sur un tabouret en bois avec un drôle de chapeau sur la tête au milieu d’une gigantesque salle, mon cœur qui tressaillait me disait que j’allais vivre la plus belle aventure de ma vie.

Un dernier murmure avant que le Choixpeau n’ouvre sa grande bouche :

- Fatti sotto°…

° ‘Allons-y’


3. Quels sont les trois choses les plus importantes de votre vie?

Mes racines, la réussite, l’amour.




4. Vous ne pourriez passer une journée sans...?

Ecrire.


5. Quelles sont selon vous les qualités que doit posséder un(e) jeune sorcier(e) pour se faire sa place à Poudlard?

Un jeune sorcier doit être curieux des autres, des cours et de la vie, il doit savoir l’ouvrir quand il faut, se battre pour obtenir ce qu’il veut, asseoir sa personnalité en étant fidèle à ce qu’il est. Il doit trouver un juste milieu entre ce que lui dictent son cœur, la raison et son égoïsme naturel. Et, plus que tout, il doit respecter la magie, s’en servir pour le meilleur (et quelques fois pour le pitre !)


6. Votre personnage esquissé

Description physique: assez grand, des épaules solides, brun aux cheveux courts, yeux verts, le nez fin et les pommettes hautes, des sourcils épais et des lèvres charnues, des joues creuses, quelques tâches de rousseurs brunes, une petite cicatrice sur la lèvre supérieure qu’on ne voit qu’en le regardant de près, une voix assez douce qui ne tombe jamais dans les aigus. Un physique agréable mais pas très marqué.

Principales qualités: dévoué, sensible intérieurement, tendre, attentif, imaginatif, rieur voire moqueur, fonceur voire irresponsable
Principaux défauts: orgueilleux, insensible au premier abord car il se forge une carapace qui tient le temps d’apprendre à connaître les autres, sceptique, autoritaire.

Mes petites manies: il écrit tout le temps. Son objet fétiche est une sorte de journal qu’il tient et dans lequel il peut aussi bien gribouiller des petits dessins, écrire des poésies, sa vie ou des histoires.

Mes matières préférées: sortilèges, potions, vol.

Situation familiale :

Deux frères : Paolino, deux ans plus âgé, Enzo, quatre ans plus âgé, et Fran, trois ans plus âgée. Ses parents s’appellent Felizio Manara et Evelyn Smith. Ses grands-parents paternels : Isabella et Silvio Manara. Grands-parents maternelle : Taylor Smith et Joan Smith.

La vie à Poudlard:

Manny est un adolescent plutôt joyeux quand il est en groupe et assez discret quand il est seul. La sensation d’appartenance à un groupe lui permet de s’ouvrir plus facilement. Il n’est pas timide mais sans son groupe, il fait plutôt profil bas et deux fois moins de bêtises. Il aime le sport, le Quidditch. Il a du mal à rester concentré sur son travail ou sur des devoirs, c’est un bon élève dans la pratique et assez médiocre dans la théorie… il déteste ouvrir un livre pour apprendre. Il préfère essayer tout seul.


Si j'en avais l'âge, mon patronus serait un buffle
Si j'en croisais, mon épouvantard prendrait la forme d’un cercueil.
Si j'étais au courant de son existence, face au Miroir du Riséd, je verrais la fille idéale.


7. Partie HJ

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